"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Voir, et aimer : les couleurs, les arbres de la forêt, les feuilles tombées - ne va pas de soi. Bien au contraire : « La beauté et la vraie richesse sont toujours (...) bon marché et méprisées », puisque « le paradis pourrait être défini comme l'endroit que les hommes évitent ». Tel est l'arrière-plan de Couleurs d'automne, resté jusqu'ici inédit en français. À l'origine, fasciné par la « maturité » du feuillage - contrairement à celle des fruits, elle ne s'adresse « qu'à notre goût pour la beauté » -, l'auteur de Walden avait voulu reproduire dans un cahier la couleur exacte des feuilles, au moment où elles montrent les nuances flamboyantes propres à l'Est américain. Le projet ne vit jamais le jour sous cette forme, mais fournit la matière d'une sorte d'apologie des sens, aiguillonnés par la saison, ses rougeurs, et la beauté des herbes sauvages. Une illustration de la recommandation que Thoreau notait quelque dix ans plus tôt dans son Journal : « Il faut voir non pas avec les yeux de la science, qui est stérile, ni avec ceux de la poésie juvénile, qui est impuissante (...). Je voudrais que les faits soient exprimés selon des vues plus profondes (...) de telle façon que l'auditeur ou le lecteur ne puisse les reconnaître ou appréhender leur signification sans être lui-même translaté, transporté- »
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