"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'on voyage à dos de mule, l'on s'attarde le soir en des auberges louches pour écouter la confidence de quelque bandit mal repenti, s'émerveillant à chaque pas de voir la vieille Espagne maure toujours vivante derrière les ruines de son passé enfui. et l'on tend l'oreille aux histoires qui se murmurent dans l'ombre, et qui toutes clament que ce passé est bel et bien présent. Ce pourrait être là le cadre d'un de ces recueils pittoresques comme le XIXe siècle les aimera un peu plus tard. Tel n'est pas le cas. Car l'auteur, comme Potocki encore, ne se sert du pittoresque qu'en guise de paravent, son propos secret étant autre. Le prétexte du livre, déjà, paraît relever du beau délire. alors qu'il s'en tient à la plus stricte réalité. L'auteur et son ami le peintre anglais David Wilkie (notons pour la petite histoire qu'il s'agit du père de Wilkie Collins, le futur rival et ami de Dickens) décident de passer quelques mois à Grenade, ville de mauvaise réputation perdue dans ses montagnes, desservie par des routes qui sont plutôt de mauvaises pistes - quand elles ne sont pas de simples coupe-gorge. Arrivés sur place, l'hôte qui les accueille est bien embarrassé pour les loger et leur offre de s'aménager tant bien que mal un appartement dans le palais en ruine qui domine la ville. l'Alhambra ! On croit rêver. Mais quel voyageur a seulement osé rêver cela ? Cela qui pourtant fut. Byron et Shelley connurent parfois le même genre de bonne fortune en Italie. Heureuse époque ! Un palais - et quel palais ! - où vivre à l'altitude de ses songes, c'est déjà bien. On offrira mieux au lecteur : la rencontre d'un peuple que l'histoire n'a pas encore trop abîmé (les troupes napoléoniennes ne sont parties que d'hier) ; un peuple que le reste de l'Europe considère comme attardé ; et qui se considère, lui, comme le contemporain d'un Moyen Age résolu à ne pas mourir. Un peuple, donc, qui ne se veut au monde que pour revivre la légende d'un passé doré, héroïque, haut en couleurs et en saveurs - ce qui le dispense de s'inquiéter par trop des misères du présent. Misères qui vont finalement de pair avec un art de vivre bien propre à sidérer un citoyen de la jeune Amérique.
Contes, légendes et descriptions de l'Alhambra...
Le texte est surprenant car à la vue du titre, je ne m'attendais pas à ça. Au final, il y a très peu de contes et légendes, il s'agit surtout de la description de la vie de l'auteur lors de son séjour à Grenade et plus particulièrement lorsqu'il vivait à l'Alhambra.
Ce roman est très intéressant car il décrit bien les lieux, le palais magnifique qu'est l'Alhambra, la vie en son sein à cette époque et aussi aux époques précédentes. Il y a des très belles photos pour illustrer les descriptions.
Les contes et légendes sont imbriqués au milieu des descriptions, lorsqu'ils en existent sur le lieu dont l'auteur parle. Ces derniers, lui sont souvent racontés par son guide Mateo JIMÉNEZ ou par les habitants qu'il croise lors de ses balades.
Si vous allez visiter ce merveilleux palais, plongez vous en même temps dans ce conte entre rêve et réalité.
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