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« On m'appellera la dame aux éléphants ! »Hiver 1870. Prélude de la Commune. Alors que Paris, assiégée par l'armée prussienne, subit le froid et la famine, Victorine, onze ans, passe le plus clair de son temps à s'occuper de Castor et Pollux, les deux éléphants du Jardin des plantes. Cette passion pour les pachydermes a le don d'énerver sa mère, engagée dans le mouvement des femmes qui veulent s'impliquer dans la défense de la ville. Mais Victorine est bourrée d'imagination, et elle veut être à la hauteur des ambitions de sa mère. Nourrie par les exploits des célèbres éléphants d'Hannibal, elle élabore un plan pour libérer Paris. Un plan génial, démesuré, contre lequel Bismarck ne peut rien. Un plan de petite fille livrée à elle-même dans un monde d'adultes...
Lecture agréable sur une période de l'histoire que je connais peu (shame, shame on me !!).
Octobre 1870 - les Prussiens assiègent Paris. Le Ministre de la guerre, Léon Gambetta s'est enfui en ballon. De nombreux rupins en ont fait de même par les terres. La misère règne pour les civils restants. Le rêve de révolte est présent quand il n'est pas emporté par la faim qui assaillie au quotidien.
Lucy Mazel nous présente la petite Victorine.
Les enfants sont sans limite, un peu par espoir cavaleresque, un peu par compassion pour les éléphants Castor et Pollux du jardin des Plantes - promis à terminer dans les assiettes des grands restaurants - elle imagine de marcher sur les Prussiens avec les pachydermes, et convainc ainsi sa petite bande de gavroches.
L'album dépeint bien l'époque et la misère des plus fragiles. Il met en avant la conscience féministe qui s'éveille à pas de velours, et ça fait du bien :).
Une petite louloute révoltée peut décemment d'envisager chef de bande et tenter de mettre à exécution ses convictions.
Merci au scénariste, Wilfrid Lupano pour cet engagement.
Merci aussi à Lucy Mazel, que je ne connaissais pas et dont les dessins subliment les émotions des protagonistes. Les visages sont très expressifs. On capte tout de suite l'ambiance.
Ça me donne envie de relire les Sambre d'Yslaire (un peu + tôt) et le Cri du Peuple de Tardi pour mieux appréhender l'époque.
Mais avant ça, il existe deux autres récits dans cette collection Communardes. Des portraits de femmes aguichants...
A suivre, donc...
Le premier tome d'une très belle série sur trois femmes sous la commune de paris. Le scénario de Lupano est très bien, et les dessins de Lucy Mazel superbes! Gros coup de cœur !
Oui, je m’attendais à voir des éléphants dans Paris à la rescousse des Communardes. Quelle déception de ne pas voir mon souhait réalisé…
Alors oui, ce premier volet est l’occasion pour l’auteur de nous montrer Paris pendant le blocus de la Prusse : les femmes du peuple qui ne trouvent plus de travail ; les familles qui se nourrissent de rats ; les riches qui se nourrissent eux des animaux du zoo en consommé.
Bien sûr, les femmes qui veulent aider sur les barricades mais qui en sont empêché par les hommes.
Seule Victorine arrivera à prendre la tête de sa bande, pour un temps seulement.
L’image que je retiendrai :
Celle de la bande de Victorine construisant leur rêve d’éléphants dans un hôtel particulier déserté.
http://alexmotamots.fr/communardes-les-elephants-rouges-wilfrid-lupano/
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Apparemment très intéressante série qu'on ne peut qu'aller découvrir en raison de la commémoration du 150e anniversaire de La Commune. Merci pour cette présentation.