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Comment aimer sa fille

Couverture du livre « Comment aimer sa fille » de Hila Blum aux éditions Robert Laffont
Résumé:

Un récit d'une grande sensibilité, couronné par le prix Sapir en Israël, qui interroge l'amour maternel, les erreurs et les liens qui unissent ou désunissent une mère et sa fille.
- Finaliste du prix Médicis - Sélection du prix Femina ------ À cinq mille kilomètres de chez elle, seule, sur une... Voir plus

Un récit d'une grande sensibilité, couronné par le prix Sapir en Israël, qui interroge l'amour maternel, les erreurs et les liens qui unissent ou désunissent une mère et sa fille.
- Finaliste du prix Médicis - Sélection du prix Femina ------ À cinq mille kilomètres de chez elle, seule, sur une route sombre des Pays-Bas, une femme observe une fenêtre éclairée. À l'intérieur, deux enfants jouent et rient : ce sont ses petites-filles, mais Yoëlla ne les a jamais rencontrées. Il y a des années, sa fille Léa a quitté Jérusalem pour construire sa vie autre part, sans un mot, sans plus donner de nouvelles. Pourtant, il fut un temps où mère et fille étaient inséparables, où elles étaient tout l'une pour l'autre.


" Il y a des similitudes entre l'écriture d'Alice Munro et celle d'Hila Blum, dans leur manière de décrire des vies entières, avec discrétion, humilité et retenue. " Haaretz

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  • Groningue, Pays-Bas. Yoëlla, la narratrice, regarde, de l'extérieur, sa fille Léa, qu'elle n'a pas vu depuis 6 ans, qui ne lui a pas dit où elle habitait, qu'elle était mariée et qu'elle avait deux filles puis, sans se manifester, rentre en Israël où elle vit. Elle se replonge alors dans le...
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    Groningue, Pays-Bas. Yoëlla, la narratrice, regarde, de l'extérieur, sa fille Léa, qu'elle n'a pas vu depuis 6 ans, qui ne lui a pas dit où elle habitait, qu'elle était mariée et qu'elle avait deux filles puis, sans se manifester, rentre en Israël où elle vit. Elle se replonge alors dans le passé depuis sa grossesse; elle se souvient de Léa à toutes les étapes de sa vie, Léa qui était le centre de la sienne mais qui est partie sans explication à l'âge de 18 ans et n'est plus revenue, sauf à la mort de son père pour la période de deuil.
    Roman de l'amour maternel, de la relation mère-fille mais qui ne nous est présentée que de l'unique point de vue de la mère : un amour à la limite de l'obsession, un amour étouffant au moment de l'adolescence, un amour exclusif où il n'y a de place pour rien et personne d'autre, un amour égoïste au point d'empêcher Léa de dire une vérité qui pourrait nuire à son avenir et lui en faire porter la culpabilité, au point de lui révéler anonymement la trahison de son mari pour la ramener vers elle. Nous ne savons pas vraiment comment cet amour est reçu par Léa; c'est la raison pour laquelle, je n'ai pu que me livrer à des conjectures pour expliquer cette coupure radicale du lien de la part de Léa. Rejeter sa mère, la sortir de sa vie de femme est une décision très lourde, qui remet en cause une relation fondamentale et qui ne peut être la conséquence d'une petite dispute mais le résultat d'un profond malaise.
    L'auteure a des mots très justes pour expliquer que l'arrivée d'un enfant, fille en particulier, permet de comprendre la relation à sa propre mère et peut être un révélateur de soi-même. Mais elle ne doit pas devenir le réceptacle de névroses que l'on projette sur un être que l'on considère comme un deuxième soi.
    Certains passages du roman restent brumeux de par l'absence du point de vue de Léa, dont on ne comprend pas toujours les réactions. Mais il n'en reste pas moins vrai que cet amour maternel, pour excessif qu'il soit, est magnifiquement évoqué.

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  • « La première fois que j’ai vu mes petites filles, j’étais de l’autre côté de la rue, je n’ai pas osé m’approcher »

    Cet incipit est intriguant. Le personnage principal est présenté, on identifie une grand-mère. Mais la relation avec ses petits-enfants ne manque pas d’étonner. C’est...
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    « La première fois que j’ai vu mes petites filles, j’étais de l’autre côté de la rue, je n’ai pas osé m’approcher »

    Cet incipit est intriguant. Le personnage principal est présenté, on identifie une grand-mère. Mais la relation avec ses petits-enfants ne manque pas d’étonner. C’est habituellement à la maternité ou au domicile de la jeune mère que cette première rencontre se fait. Qu’est-il donc arrivé pour pour qu’elle puisse ne pas connaître ces enfants ?

    Il faut remonter aux origines, des années plus tôt lorsque Léa est un bébé puis une petite fille et une ado, période bénie où la narratrice est unie par un amour fusionnel à la chair de sa chair.

    « chaque chose liée à elle – la bave nichée dans son menton, son cou et l'encolure de sa chemise, les couches lourdes d’urine, les sécrétions lors de ses conjonctivites, le contenu de son nez–, chaque chose chez Léa était bonne à mes yeux. »

    De cet amour immense, réciproque, fragile par la tension qu’ii implique, s’en suivra la rupture, pressentie puisque le roman commence sur ses conséquences, rupture aussi radicale que les liens étaient forts.

    Dans ce roman original par son sujet, l’autrice dépeint avec virtuosité la complexité d’un lien mère fille intense et réciproque, et qui en est d’autant plus fragile et voué à l’échec à long terme, afin que l’enfant puisse s’affirmer et vivre sa propre vie indépendante. Aucune volonté de nuire de part et d’autre, ces deux êtres sont victimes de leur proximité et de l’amour qui les unit.

    Robert Laffont 252 pages 24 Août 2023
    Traductrice : Valérie Zenatti

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