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Notre siècle se place sous le signe de la disjonction de l'être par rapport à l'un, de la destruction des unitotalités, des philosophies de la multiplicité pure ou du transfini, sans pour autant que soit jamais surmontée l'impossibilité de la pure multiplicité que dénonce Platon dans les dernières hypothèses du Parménide. Autrement dit, il ne peut y avoir de multiplicité sans un retour plus ou moins honteux, en contrebande, de l'un. En témoigne la mondialisation qui illustre le règne des multiplicités, ou mieux encore les multiplicités comme règne et domination (chap. 1). Pour éviter ce retour honteux et à nouveau dominateur de l'un sous les multiplicités, il importe sans doute de voir l'autre face de la disjonction, non pas l'être en tant qu'il se sépare de l'un (multiplicité pure), mais l'un en tant qu'il se sépare de l'être, ce que j'appelle avec le néoplatonisme, qui est la seule philosophie dans notre histoire à l'avoir envisagé, la différence hénologique. Quand on disjoint l'être de l'un, on perd l'un. Quand on disjoint l'un de l'être, l'être se maintient mais libre du principe : c'est cela la multiplicité, mais une multiplicité sans chaos (chap. 2). Mieux encore, comme un Nouvel Atlas montre que l'hénologie radicale du néoplatonisme s'adresse, plus encore qu'au monde des formes et des idées éternelles du monde antique, au monde sensible du devenir qui caractérise notre modernité (chap. 3).
Se définit un principe ou plus précisément une principialité, une modalité du principe, qui tient le monde sans pour autant le déterminer et moins encore le dominer (chap. 4).
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