"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À l'écart de tout lieu commun, loin des bégaiements de la morale ordinaire, dire ce qui est vrai. Pour la première fois, Lionel Duroy a écrit dans l'urgence. À travers les personnages de son roman, il a tenté de saisir, au moment même où ils les éprouvaient, les sentiments violents qui nous traversent quand nous sommes confrontés à des conflits douloureux avec les personnes qui nous sont le plus proches. Ici, et dans le même mouvement, un enfant et la femme aimée. " Comment avons-nous pu rater à ce point notre propre aventure familiale ", écrit-il, " alors qu'à chaque instant nous avons eu le sentiment de bien faire ? " Doit-on vivre pour écrire ? Doit-on écrire pour vivre ? Ces questions hantent Lionel Duroy depuis toujours. Inlassablement, il écrit pour déchiffrer ce chaos d'émotions, de sensations dans lequel le plongent les événements de sa vie. Il écrit pour ne pas faiblir. Pour ne céder ni à la facilité, ni au découragement. Pour refuser les compromis. Il faut traquer le mot, ciseler la phrase, trouver la musique qui permet de creuser au plus profond, d'atteindre au plus intime de soi-même l'endroit où le plaisir est le plus vif et la douleur la plus intolérable.
Ce livre est empreint d'un profond désespoir, de l'impression d'une solitude inexorable, comme si ce qu'il avait vécu dans son enfance ne pouvait que l'aspirer vers le fond. J'avais lu 'Le chagrin' juste avant, donc j'avais l'impression de déjà bien le connaitre en démarrant ma lecture.
Lionel Duroy n'est décidément pas l'écrivain du bonheur !
Son livre ne parle que de tourments, de doutes et d'inachevé.
Il pose énormément de questions quant au sens de la vérité, des bienfaits ou des méfaits de l'écriture, sans jamais parvenir à nous donner de réponses sur lesquelles nous pourrions bâtir un début de réflexion.
C'est lourd à lire, et au bout du compte, j'ai eu la désagréable impression de tourner en rond même si le texte est écrit avec beaucoup de talent et de maitrise.
Ah Stéphanie, "écrivain du tourment" j'en connais un autre : Emmanuel Carrère... Oui la course est lancée entre Emmanuel Carrère et Lionel Duroy. Avec Un roman russe, EC faisait la course en tête. Il rétrogradait avec D'autres vies que la mienne - la sérénité faisant son œuvre, tandis que LD surgissait du Chagrin vauvert et durcissait la course avec Colères. J'attends avec beaucoup d'impatience le prochain rush d'EC !
Ps : j'ai beaucoup d'admiration pour l'œuvre d'Emmanuel Carrère, D'autres vies que la mienne est l'une de mes deux ou trois meilleures lectures de ces dernières années. J'ai découvert Lionel Duroy avec Chagrin.
Rien ne va plus. Malgré tous ses efforts, Marc ne maîtrise plus rien de sa vie. Et c'est bien là le problème ! Manifestement, il ne maîtrise pas non plus ce qu'il dit. Quelle lecture rasoir ! Jamais je n'ai eu d'empathie ni même de sympathie pour cet écrivain. Jamais je n'ai réussi à entrer dans ce bouquin. Il parle de choses intimes, très personnelles mais qui pourraient être universelles. Il est très proche d'une possible réalité. Mais je trouve qu'on reste au-dessus sans vraiment pouvoir trouver une ouverture pour s'immiscer dans la vie de Marc et des siens. Et puis, franchement, j'ai eu envie moult fois de lui dire : "Mais bouge-toi ! Impose-toi ! Tes filles, elles sont sûrement admirables, mais se faire mener par des adolescentes est-ce vraiment du rôle du père ? Le père -et les parents en général- ne doivent-ils pas fixer les règles, les limites ?
Ce livre porte très bien son titre puisqu'il m'a mis en colère contre ce type pas capable de prendre des initiatives, qui subit sa vie plutôt que de la vivre. Qui subit sa famille plutôt qu'il ne vit avec elle. Bon, je vais me calmer, arrêter les points d'interrogation et d'exclamation, histoire de faire plus zen. J'inspire, j'expire, je fais le vide, je me calme. Ne manque plus qu'un disque sur les chants des dauphins et des baleines pour atteindre le Nirvana. Voilà, ça va mieux.
"Pouf, pouf."(comme disait P. Desproges). C'est donc tout particulièrement reposé, calme, frais et dispos que je vous livre ma conclusion sur cet ouvrage de Lionel Duroy. Vous êtes déprimé, vous n'allez pas bien, vos enfants vous agacent vous horripilent vous prennent pour des moins-que-rien, votre conjoint(e) ne veut plus que vous la (le) touchiez, vous n'êtes pas au top au travail, alors lisez Colères de Lionel Duroy, vous verrez, il y a pire que vous ! (Ah mince, j'avais dit plus de point d'exclamation ; allez un p'tit coup de dauphins et baleines).
Un livre d’amour. L’amour. Toujours l’amour. Ben oui, c’est normal non ? Qu’est-ce qui nous fait vivre ? L’amour. Toujours l’amour.
Pas facile d’aimer. D’être aimé.
Qui a le mode d’emploi lève le doigt !
Pas toujours simple la vie.
Vous savez aimer une femme, voire deux, quatre enfants, écrire un roman, porter le lourd souvenir de vos parents tout en installant une tringle à rideaux, vous savez faire tout ça en même temps sans vous donner un coup de marteau sur le doigt ? Vous savez faire ça ?
C’est l’histoire de Marc, écrivain, père d’une famille recomposée comme on dit maintenant. Presque comme tout le monde quoi ?
Marc nous raconte sa vie. Il nous l’écrit. C’est vital pour lui, l’écriture. Une question de vie ou de mort. «...je devais très vite me mettre à écrire si je ne voulais pas commencer à mourir...»
J’ai retenu une phrase que j’aime bien, sur les enfants : «Elever un enfant, me dis-je, c’est lui apprendre à porter avec légéreté, avec élégance, cette part sombre et nauséeuse que chaque être contient et avec laquelle il lui faut cheminer et composer toute sa vie.»
La vie est un roman ? Là, c’est le roman de Marc, le «papa qui installe toutes ses femmes partout, et qui bientôt va se retrouver tout seul dans la grande maison.» Un livre émouvant.
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