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Coeurs, comme livres d'amour

Couverture du livre « Coeurs, comme livres d'amour » de Helene Dorion aux éditions Bruno Doucey
Résumé:

Par quelle lointaine croyance les êtres humains ont-ils associé le sentiment amoureux à l'organe vital qui bat en nous ? Un regard, et le coeur chavire. Une parole aimante, et la vie pulse plus intense et plus belle. Un enfant naît de notre union, le voici devenu notre chair, notre sang. A... Voir plus

Par quelle lointaine croyance les êtres humains ont-ils associé le sentiment amoureux à l'organe vital qui bat en nous ? Un regard, et le coeur chavire. Une parole aimante, et la vie pulse plus intense et plus belle. Un enfant naît de notre union, le voici devenu notre chair, notre sang. A contrario, une rupture, une perte, et le coeur se brise. Le grand mérite d'Hélène Dorion n'est pas d'avoir pensé, en poète philosophe, les liens qui unissent le coeur à l'amour, mais d'avoir tenté, dans un entrelacs d'images et de résonances musicales, une approche du vivant dans laquelle l'amour et le coeur se trouvent associés au livre et à la poésie, aux paysages et au monde dans lequel nous vivons. Une approche sensible qui fait chanter, danser, battre la vie, ce miracle fragile. Jusqu'au vertige.

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  • Dans « mes forêts », son précédent ouvrage, Hélène Dorion nous entraînait dans les bois au plus près des arbres dans une nature préservée. Dans » Cœurs comme livre d’amour », la poétesse nous convie encore et toujours à cheminer dans la nature et l’intime, comme un écho à la vie, à l’amour.

    «...
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    Dans « mes forêts », son précédent ouvrage, Hélène Dorion nous entraînait dans les bois au plus près des arbres dans une nature préservée. Dans » Cœurs comme livre d’amour », la poétesse nous convie encore et toujours à cheminer dans la nature et l’intime, comme un écho à la vie, à l’amour.

    « Le chemin de lumière et le chemin de peine
    s’étirent, dans la brûlure du soir
    qui dénude le vaste horizon
    tu n’ignores plus rien de ton cœur. »

    La poétesse québécoise parle avec simplicité de cet organe « tache sombre-ou claire/vaste empreinte/enveloppe où pèse le sang », ce cœur qui bat et dont les joies, les peines, nous sont communes. Sujet universel, donc, mais traité de façon subtile.

    « Mon cœur, où déposer la soif
    qui n’a pas de commencement. »

    En parcourant les paysages, et en nous ouvrant son cœur, elle ouvre de vastes horizons, et c’est le monde qu’elle nous offre.
    Les saisons s’égrènent, on sent le temps qui passe, et ce cœur qui change, comme les saisons.

    « Le sapin rouillé de novembre, le bois
    qui bientôt brûlera
    dans la cheminée de décembre, le monde
    s’il recommence, mon amour, entre tes mains. »

    Mais il y a aussi ce sentiment d’incomplétude et l’inconstance des rêves. On ne peut retenir les années qui s’écoulent.

    « …je n’ai fait le tour ni de mes rêves ni de l’amour ».

    Hélène Dorion s’y entend pour cueillir le quotidien et la sensualité des éléments. Dans son œuvre, tout fait poème.

    « Humble dans mon corps, le matin se glisse :
    l’odeur du café, du pain grillé
    tout ce temps entre nos mains. »

    Ces petits riens, ces choses intimes, nous en disent beaucoup sur elle-même, et c’est avec une sincérité sans affectation qu’elle ouvre son cœur jusque dans ses moindres plis.
    J’ai beaucoup aimé cet abandon dans la mélancolie, les moments heureux et les plus douloureux.
    Sans lyrisme appuyé, voguant entre prose et poésie, l’écriture d’Hélène Dorion nous étourdit dans un grand frisson de vie.

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  • Pour Hélène Dorion, le cœur est beaucoup plus que cet « organe central situé entre les deux poumons », Il est aussi le lieu de « cet amour qui imbibe nos mains. »

    En partant d’un organe fait de tissus et de sang et qui bat pour nous maintenir en vie, la poétesse nous conduit sur le fil...
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    Pour Hélène Dorion, le cœur est beaucoup plus que cet « organe central situé entre les deux poumons », Il est aussi le lieu de « cet amour qui imbibe nos mains. »

    En partant d’un organe fait de tissus et de sang et qui bat pour nous maintenir en vie, la poétesse nous conduit sur le fil fragile de l’amour. Elle évoque aussi avec beaucoup de délicatesse la rupture, l’éloignement, le temps qui passe et les souvenirs de l’enfance.
    Tout est dit avec simplicité et c’est cela qui nous touche, cette façon de raconter les méandres du cœur et de la vie, où chacun peut se retrouver.

    « Ce matin le vent enlace la maison, étreint
    les arbres comme m’étreint ton silence.
    L’étendue s’efface, ne laisse que mon corps
    mes veines fines, mes mains éparpillées

    dans le souvenir de ton visage,- le désir
    est amour de la lumière. »

    La nature, le paysage, accompagnent ce voyage au cœur de l’intime et l’on ne se lasse pas de découvrir ces images sur lesquelles passent les saisons.
    Cette poésie universelle qui parle de l’amour avec beaucoup de sensibilité me va droit au cœur.
    Un grand merci aux éditions Bruno Doucey et à Babelio pour cette lecture sensible

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