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Contrairement à une idée reçue, et longtemps entretenue, la psychanalyse peut se faire terre d'accueil pour la parole de l'alcoolique.
C'est une rencontre possible à condition que le psychanalyste la pense comme telle. A condition également de s'extraire de ce paradoxe qui réside dans le fait de considérer l'alcoolisme comme une maladie et d'attendre, en même temps, du sujet que, par sa volonté, il y remédie ou y renonce, c'est-à-dire que l'insistance pulsionnelle soit dominée par l'injonction surmoïque. Ce serait méconnaître que tout symptôme a une fonction dans l'économie psychique d'un sujet et que cette fonction autant que son sens échappent à la conscience.
La clinique psychanalytique nous a appris à respecter le symptôme et c'est déjà une indication quant à l'apport de celle-ci au débat et à la pratique concernant l'alcoolisme. Le respect du symptôme se fonde sur l'idée, que loin d'être ce qui empêche le bon fonctionnement de l'appareil psychique, il est une nécessité pour permettre le fonctionnement du dit appareil.
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