"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
28 avril 2008, dans une petite ville d'Autriche une mère sort avec trois de ses enfants de la cave où elle a vécu dans une claustration absolue durant vingt-quatre années. Violée par son père, elle les a mis au monde dans cette prison sans fenêtre. Sur place, l'auteur a découvert de nouveaux éléments qui remettent en cause l'enquête de la police. Claustria est le roman de cette histoire unique.
Abandon
Un roman sur l'affaire Fritzl qui est connue médiatiquement, j'en ai vaguement entendu parler. Je me lance les yeux fermés.
C'est un pavé de plus de 500 pages. Dès le début j'avoue que je n'ai pas été à l'aise ! Les paragraphes se suivent.. pas de chapitres distincts, rien! On passe d'une période à une autre comme ça d'un paragraphe à l'autre. Je ne sais si c'est du à la version numérique que j'ai ou est ce délibéré de la part de l'auteur.
C'est plus un roman documentaire que j'ai malheureusement trouvé un peu lourdaud, je n'ai pas pu accrocher.
Je vois un documentaire sur YouTube sur l'affaire, mais non ! Ça ne m'aide pas à reprendre la lecture, je n'arrive pas à aller au-delà de la 150 ème page, je décide de m'arrêter là !
J'abandonne sans regrets.
Ce livre relate l'affaire Fritzl, ce père monstrueux qui a séquestré sa fille durant 24 ans. L'histoire qu'en fait Régis Jauffret est bouleversante, dérangeante, abominable. Et pourtant ... On est aussi captivé, pris dans les filets de cette relation perverse et terrifiante. On ne peut imaginer l'indiscible, l'enfer vécu par cette jeune femme et les enfants qui sont nés en captivité.
Régis Jauffret nous fait vivre cet enfermement, cet étouffement quotidien. On sort de cette lecture bouleversé, totalement anéanti par tant de cruauté. Il nous montre l'enfer dans ce texte brillant à la narration puissante, nous sommes à notre tour totalement enfermé par ce texte.
On vit alors ce paradoxe du lecteur : l'envie de lire, de savoir tout en souhaitant s'extraire de cette histoire horrible pour retrouver un peu de tranquillité.
Un livre puissant, dérangeant et parfois déroutant sur ce qu'il dit de nous, lecteurs et voyeurs.
Très bien écrit, à la fois fait divers, roman et thriller on est happé par cet ouvrage. Une ambiance glauque et suintante, malsaine et une analyse psychologique d'un monstre et de sa fille séquestrée et engrossée par son père. Lorsque l'on sait qu'il existe de tels faits dans la réalité, on en a vu dans certaines émissions cela fait froid dans le dos. Mais là ce n'est plus simplement de l'information, nous ne sommes plus spectateurs, nous vivons dans cet enfermement avec les personnages. Regis Jaufret est un excellent écrivain. Je vous recommande également "Bravo" du même auteur.
CLAUSTRIA âmes sensibles s'abstenir mais ceux qui peuvent lire ce genre de livre allez y les 500 pages ne doivent pas vous freiner bien au contraire....
La 5ème étoile parce que c'est un livre bouleversant qui m'a habitée plusieurs semaines après sa lecture et que.... C'est rare !
Ceci dit, je ne recommanderai pas à tous : l'auteur nous fait tellement ressentir la claustration et l'horreur que ce n'est pas à mettre entre toutes les mains.
GLAUQUES : ce sont les faits, bien réels, qui dépassent une fois de plus la fiction
BRAVO : il faut du talent pour faire vivre l'insoutenable par mots interposés
L'attrait principal de ce type de livre repose sur le fait qu'il raconte une histoire vraie: l'enfermement et le viol d'une femme pendant 24 ans n'auraient aucun intérêt s'ils n'étaient pas réellement arrivés. On est intrigué de connaître les pourquoi et les comment d'un tel drame, on veut savoir dans quelles circonstances cela a pu arriver et quelles sont les failles dont a profité le bourreau pour réaliser son délire.
Et c'est là, à mon avis, que Régis Jauffret réalise sa plus grosse erreur en faisant le choix délibéré du roman plutôt que du récit (sûrement pour éviter les poursuites judiciaires), ce qui enlève une grande part de curiosité à son sujet. Tout au long du livre, je me suis posé la question de savoir si tel ou tel évènement était réel ou sorti de l'imagination de l'auteur. Le texte perd alors de sa force. Ce qui aurait pu être un récit voyeuriste et envoûtant, ne devient qu'un conte malsain dénué de magnétisme.
L'écriture est belle, le thème attractif, mais la forme choisie éteint toute la puissance de la dramaturgie. J'ai bien ressenti la claustration, l'atmosphère et les relations ambiguës entre les personnages, seulement le doute sur la véracité des faits a constamment plané sur la lecture de cette aventure souterraine.
Claustria ou le mythe de la caverne. Encore une fois, Régis Jauffret part d'un fait divers, loin d'être banal, mène son enquête et au final, écrit un roman époustouflant, car là, c'est bien d'un roman qu'il s'agit.
L'auteur se sert de l'humain qu'il "travaille" avec beaucoup de maîtrise pour en faire un récit à la fois horrible, car le réel l'est, et superbe.
On sent qu'il entoure Angélika, la fille recluse, d'une grande empathie et s'interroge avec beaucoup moins d'aménité sur l'étrange indifférence des voisins, de la famille, de la femme qui ont laissé faire ce drame.
On sort naturellement bouleversé de ce magnifique roman, et pourtant, il m'a fallu le lire une seconde fois pour mieux approcher les protagonistes de cette douloureuse histoire et savourer le style de Régis Jauffret.
Un ouvrage "sensationnel". Le lecteur sent les odeurs de la cave, tremble avec ses occupants, vit et souffre avec eux. Une expérience de captivité mentale.
Un livre terrible, signalé par son auteur comme œuvre d'imagination, un roman et rien d'autre, mais où transparaît de façon flagrante une histoire odieusement réelle : celle de Josef Fritzl condamné en mars 2009 par la justice autrichienne à la prison à vie et à l'internement psychiatrique pour séquestration, viols, et meurtre. Durant vingt-quatre ans, 8 516 jours très exactement, du 28 août 1984 au 26 avril 2008, Josef Fritzl avait tenu sa fille enfermée dans une cave, sous la maison familiale d'Amstetten (Basse-Autriche), lui faisant au fil des années sept enfants, dont trois connurent le sort captif de leur mère.
Son auteur, tout du long, nous y invite à réfléchir sur le Mal , nous donne en spectacle la souffrance, la perversité, la détresse, avec un style et une adresse remarquables. Il campe les âmes des personnages dans leur vérité la plus nue, et il alterne récits de la captivité dans la cave et enquêtes sur l’horrible événement. Enfin il nous fait réfléchir sur le silence des témoins de cet acte contre lesquels il s’insurge
Ce roman m’a captivée, laissée pantoise, en même temps que je ressors de sa lecture profondément perturbée et marquée par ce spectacle horrible dévoilé avec maestria par l’auteur, ainsi que par la réflexion sur le Mal que le roman impose.
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