"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles. Une véritable petite saloperie chimique se balade dans la nature et il ne s'agit plus seulement de sauver des vies humaines. L'État français, ou certains de ses représentants, est prêt à tout pour éviter ce qui pourrait être une hécatombe et un formidable scandale. La journaliste Amel Balhimer ou l'apprenti jihadiste Karim ne le savent pas encore mais leurs destins sont liés et pourraient devenir matière à gros titres du 20 heures. Ailleurs, un homme braque la lunette de son fusil high-tech sur la fenêtre d'une ferme. Démarre alors un effrayant compte à rebours...
Ce grand roman sur la diplomatie française, l’espionnage, l’intégrisme religieux et le quatrième pouvoir que représentent les journalistes est en fait un compte à rebours .
Le déclencheur de ce compte à rebours qui nous entraine à un rythme fou, est le vol, par des islamistes intégristes, de deux barils contenant un gaz toxique afin de mener une action terroriste de grande ampleur sur le sol français . Rien de bien nouveau, si ce n’est que les barils sont issus d’un stock français d’extrême orient, stock qui aurait dû être détruit en son temps.
Les services d’espionnage des ministères de l’intérieur et de la défense vont alors tout faire pour remonter à la source, identifier et éliminer les terroristes et empêcher cet attentat bactériologique. Pour cela ils ont deux atouts : Karim, agent de la DRM qui est infiltré chez les islamistes et sombre dans la schizophrénie et Lynx, agent hyper entrainé de la DGSE qui est chargé de faire parler les terroristes avant de les éliminer. Viennent se greffer à cette histoire, deux journalistes, Rougeard et Amel Balhimer, approchés par la taupe d’un ministère afin de révéler l’affaire. Tout est cloisonné dans les deux ministères, si bien que chacun travaille en solo et ne comprend donc pas ce qui se passe. De rendez-vous secrets en assassinats, de magouilles en trahisons, tout est bon pour protéger l’Etat et étouffer le scandale qui pourrait éclater si attentat il y a, au regard de l’origine du gaz toxique.
Nous sommes plongés dans les histoires de chaque protagoniste qui vont ensuite se recouper.
Voici une longue plongée, des plus sombres, dans les arcanes du Pouvoir qui manœuvre sous la surface grâce à des agents qui n’ont aucune existence officielle : ces citoyens clandestins que l’on peut faire disparaître si la sécurité du secret d’Etat l’exige. Ce même Etat qui ne recule devant aucun obstacle pour étouffer les scandales qui pourraient le faire vaciller.
Ce polar nous montre en fait une véritable partie d’échec où chaque ministère avance et sacrifie ses pions pour contrecarrer le terrorisme et servir l’Etat.
2001 : deux barils d'un gaz hautement toxique, d'origine française, sont vendus à des terroristes islamistes. Sitôt informés, les services secrets craignent un attentat d'ampleur faisant suite à celui du 11 septembre de l'année à New York. Les différents services secrets se mobilisent alors, sans se concerter, pour démanteler les cellules terroristes et retrouver les barils de gaz, et ainsi protéger l'honneur de la France. Des hommes meurent ; police et justice s'en mêlent également. Enfin, uns taupe donne des bribes d'information à un journaliste ; et voilà la presse dans le jeu. Ajoutons, pour faire bonne mesure, un agent infiltré chez les islamistes et une officine privée travaillant pour l'armée et pilotant un agent clandestin. Voilà tous les ingrédients réunis pour décrire l'enquête, plutôt les enquêtes, pour éviter un attentat, retrouver le gaz toxique ou juste comprendre, menées par les différents protagonistes qui cherchent tous à avancer en francs-tireurs, en donnant le moins d'information possible aux autres...
Une intrigue finalement assez simple, rendue excessivement complexe par la multiplicité des acteurs, et des jeux d'acteurs, aux objectifs à la fois convergents (éviter un attentat, retrouver les barils de gaz) et divergents (protéger les différents chefs de service et ministres quitte à jouer les uns contre les autres, informer le public ou garder la confidentialité, etc.). On en apprend beaucoup sur le fonctionnement de ces petits mondes, parfois avec un peu d'incrédulité, mais qui sait vraiment ?
A de rares exceptions près, les personnages sont rarement tout blancs ou tout noirs. Ils ont leurs ambiguïtés, leurs zones d'ombres, leurs faiblesses. Sont-ils crédibles ? DOA parvient à nous le faire croire, sauf cas particulier de Lynx qui ressemble trop à une caricature de Rambo.
Le parti pris de narration, raconter l'histoire du point de vue des différents acteurs en séquences généralement assez courtes, donne beaucoup de rythme à la lecture, alors que le tempo de l'action est loin d'être échevelé. Le style de l'écriture est assez simple, basé sur des phrases plutôt courtes, ce qui facilite la lecture. Les dialogues sont dans l'ensemble pertinents et percutants. La principale difficulté de lecture vient du grand nombre d'intervenants, avec beaucoup de sigles ou de noms arabes que l'on peut aisément confondre. L'auteur a d'ailleurs éprouvé le besoin d'ajouter en annexe des listes des principaux acteurs et des principales organisations intervenant dans le livre...
En synthèse : "Citoyens clandestins" ne restera probablement pas comme un chef-d'oeuvre de la littérature, ni même de la littérature policière/d'espionnage, mais il propose un passionnant et instructif (?) voyage en barbouzerie.
On m'a fortement recommandé de lire Pukhtu (primo et secundo) du même auteur et j'ai donc voulu commencer par le début, c'est à dire par "citoyens clandestins" puis j'enchainerai ensuite sur "le serpent aux mille coupures". L'auteur recommande d'ailleurs dans un article que j'ai pu lire de commencer par là pour bien comprendre les événements qui ont conduit à pukhtu.
Je suis plutôt mitigé sur cette lecture. Disons que c'est un bon roman dans le genre espionnage, thriller et on ne s'ennuie à aucun moment. de plus, les personnages sont creusés, l'ambiance colle au thème et on a aucun mal à voir la temporalité puisque il est régulièrement fait référence à des éléments d'actualités qui ont de réels impacts sur l'histoire et les personnages.
Maintenant, j'ai quand même trouvé quelques longueurs et la sensation parfois de tourner un peu en rond.
La lecture n'est pas simple au début compte-tenu du nombre important de protagonistes et des passages rapides de l'un à l'autre qui, au début en tout cas, donnent une impression de fouilli.
Lecture sympathique pour les amateurs du genre, je pense d'après ce que je peux entendre que ça va monter en puissance dans les ouvrages suivants, je vais donc continuer.
Lecture envoûtante et troublante. Ce roman est bien écrit, bien documenté,bien ficelé. On se demande quelles sont les sources de l'auteur...Bravo!
Lors de ma première rencontre avec DOA aux Quais du Polar 2016, suite à ma lecture de « Pukhtu Primo », celui-ci m’avait conseillé de lire « Citoyens clandestins » et « Le serpent aux mille coupures » si je voulais connaitre les origines qui menaient à Pukhtu. Alors quand j’ai découvert la sorties de ces deux opus en un seul volume, je n’ai pas hésité…enfin un peu quand même ! En effet, depuis ce premier contact littéraire avec l’auteur, j’ai compris que pour bien apprécié son style, il fallait prévoir de longues périodes de lecture. En gros, il fallait avoir des heures devant soi et donc du courage pour entrer dans son univers. J’ai donc pris mon temps pour trouver le moment opportun à cette grosse lecture.
Et je ne le regrette pas. Dans ce premier volume, les ingrédients qui ont fait de Pukhtu un grand livre, étaient déjà présents. Tout d’abord et ça peut faire peur, ce roman est d’une grande densité, tant en nombre de pages que dans sa construction. Durant ces quelques 700 pages en continu, sans chapitres, on rencontre une pléiade de personnages représentants les différents milieux qui interviennent dans les circonstances dramatiques. Alternativement, on suit des journalistes, des policiers, des djihadistes, des espions et des mercenaires. Ils forment tous les pièces de l’échiquier sur fond de menace terroriste. D’un paragraphe à un autre, chaque pion se déplace en fonction du mouvement des autres. Le lecteur se retrouve alors au centre de terrain de jeu comme un spectateur omniscient. Il peut ainsi appréhender au mieux les rouages de cette machination et se laisser embarquer.
Cette forme de narration demande à l’auteur un grand travail de documentation. Le résultat est un roman foisonnant d’informations que DOA sublime par son sens du rythme. Il sait ralentir quand il faut approfondir et accélérer quand les évènements le demandent. Le nombre important d’acteurs et de services en action m’a un peu déstabilisé dans le premier tiers de l’histoire. Mais une fois cette contrainte digérée, je suis entré en complète immersion dans ce monde terroriste créé par DOA. Par sa taille et son contenu, c’est un livre qui se mérite et le jeu en vaut la chandelle !
Du pur DOA ! un polar qui vous colle aux pages car il est dense et terriblement condensé ! Il ne faut pas le délaisser car l'intrigue est de plus en plus tenace...Beaucoup d'information sur l'espionnage et le contre espionnage...Il faut suivre les personnages qui peuvent sous différents pseudo ...il y a de quoi se perdre...a LIRE ABSOLUMENT !
Ce livre nous plonge dans l'univers du terrorisme et des services secrets français. Beaucoup de personnages qui peuplent ce livre apportent une touche très particulière à cet environnement. La tension augmente au fur et à mesure du récit et on obtient un roman époustouflant. L'histoire d'un attentat contre la France à partir d'un agent chimique fabriqué par eux, les moyens employés par les différents services secrets, l'ambiance au sein des groupes islamistes, tous ces éléments donnent un côté véridique au récit. C'est un grand thriller plein de suspense, d'action et de rebondissements. Ecrit avec beaucoup de talent...
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