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Le combat pour la libertéFin du XVIIIe siècle. Alors que les colonies anglaises d'Amérique, excédées par l'intransigeance de la couronne à les taxer toujours davantage, rêvent de liberté, le royaume de France se décide à prendre part officiellement au conflit aux côtés des insurgés. Missionné pour harceler les anglais dans les Antilles, l'amiral de Grasse au commandement d'une imposante flotte de guerre est appelé en renfort pour aider l'armée de George Washington et le contingent français aux ordres de Rochambeau dans la guerre qu'ils mènent tous deux aux troupes anglaises sur le territoire américain. Ils ont réussi à encercler les forces du général anglais Cornwallis dans Yorktown. Une importante victoire semble à portée de main, pourvu seulement que les anglais ne reçoivent pas des renforts par la mer. Celui qui deviendra maître des eaux dans la baie de Chesapeake contribuera immanquablement à la défaite d'un des protagonistes, Anglais ou patriotes américains et français.Même si la bataille de Chesapeake ne sera pas une cuisante défaite pour la Royal Navy, elle marquera surtout un tournant dans la guerre qui se joue dans les colonies anglaises et contribuera à la victoire finale pour l'indépendance américaine.
Si ma critique de "Lepante" avait été plus qu'élogieuse, celle de "Chesapeake" le sera beaucoup moins.
À première vue, tous les éléments qui m'avaient séduit sont bien présents : préambule, dossier documentaire, des dessins magnifiques signés Douchka Delitte - la fille de Jean-Yves Delitte ? - et un écrin soigné. Et pourtant, cela ne passe pas ! Est-ce le fait qu'il s'agisse d'une collaboration entre Glénat et le Musée National de la Marine ? Je ne sais pas, mais en tout cas, ces similitudes entre les deux albums sonnent un peu trop formaté à mon goût, des similitudes qui se retrouvent tant dans le fond que dans la forme. Comme dans "Lépante", "Chesapeake" propose de raconter l'histoire par le "petit bout de la lorgnette". Comme dans "Lépante", la bataille navale n'a droit qu'à quelques pages. Comme dans "Lépante", la dite bataille se décline en double-page. Je comprends évidemment l'importance historique de cette série, mais il ne faut pas oublier, à mon sens, qu'il s'agit avant tout de vulgarisation et que les lecteurs de ces albums sont assurément plus bédéphiles qu'historiens.
Avec le recul, je me dis que si j'avais lu "Chesapeake" en premier, je n'aurais sans doute pas eu le même ressenti, que mon jugement est peut-être un peu sévère mais le but d'une série n'est-il pas de conserver l'intérêt du lecteur d'un album à l'autre ?
Je ne peux nier que j'ai appris des faits intéressants sur cette bataille, sur le contexte qui s'y rapporte, mais je ne sais pas, à ce stade, si je lirai d'autres albums de cette série - comme je l'avais sous-entendu dans mon billet sur "Lépante" - tant celui-ci a émoussé mon enthousiasme initial.
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