"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
marie-laure, fillette maltraitée par sa marâtre, ne trouve de réconfort qu'auprès de son chat, bunit.
enfin retirée à sa famille pour être accueillie dans un foyer aimant, la petite fille dépérit, elle ne vit que dans l'espoir de retrouver son chat. chaque soir, à travers le soupirail, bunit scrute de ses yeux jaunes l'obscurité de la chambre abandonnée par marie-laure. jusqu'à cette nuit où une silhouette paraît... gilbert bordes s'empare tour à tour du regard de l'homme et de celui de l'animal, des sentiments de l'un et de l'instinct de l'autre, du point de vue du chasseur et de celui de la victime, dans ces nouvelles où planent les ombres de colette et de maurice genevoix...
"dans le réduit où elle dort, marie-laure regarde les étoiles à travers le soupirail. souvent, un ange descend la voir. il s'annonce par deux lunes d'or qui s'allument derrière la vitre. marie-laure tourne lentement la poignée pour ne pas éveiller l'attention de mme lorris, pousse le soupirail avec mille précautions, et l'ange entre en ronronnant. il se blottit contre la petite fille, lèche sa main de sa langue râpeuse.
marie-laure est alors si heureuse qu'elle oublie les coups de mme lorris. elle rejoint sa maman dans le château derrière les nuages, dans ce pays où les hommes sont bons. là, le prince n'est pas un ivrogne qui tangue chaque soir et fait le dos rond quand mme lorris le rabroue. 11 v a de la lumière, tellement de lumière que le coeur de chacun en est ébloui. "
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