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Chasse avec les fantômes

Couverture du livre « Chasse avec les fantômes » de Eric Desordre et Jerome Denoix aux éditions Unicite
  • Date de parution :
  • Editeur : Unicite
  • EAN : 9782386380259
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

D'abord le choc des couleurs de Jérôme Denoix, des traits tracés avec une sorte d'urgence et comme déjà imbibés de temps, images brûlantes, parfois presque inquiétantes, reliées à une mémoire venue de loin dans la lumière d'une Afrique bleue et noire - une mémoire qui croise celle, éparpillée,... Voir plus

D'abord le choc des couleurs de Jérôme Denoix, des traits tracés avec une sorte d'urgence et comme déjà imbibés de temps, images brûlantes, parfois presque inquiétantes, reliées à une mémoire venue de loin dans la lumière d'une Afrique bleue et noire - une mémoire qui croise celle, éparpillée, en bribes lentes qui peu à peu s'agrègent dans les mots d'Éric Desordre : cette Chasse avec les fantômes nous mène dans un ailleurs fascinant, sur cette terre labourée de feu, du côté du fleuve Niger peut-être, ou d'autres déserts, intérieurs aussi... Et, plus on avance dans ces formidables paysages de visages et de murmures désenfouis, plus on se dit que ce grand poème est fait pour être dit, pour être crié, pour être chanté - comme il est peint. Ecoutez la musique : « Muscles pleins bouches pleines / De sève rouge / De cris africains / De piano d'Amérique / de Brésil gorgé d'eau / et de vitamines // Il embrasse sa terre plantée / De grands arbres verts et rouges / De pousses animées de vie animale / D'animal vu dansant sous les arbres ». C'est un orchestre rutilant, un jazz de mots. Le chasseur Éric Desordre marche obstinément et tisse son poème en avançant dans sa langue, brute, secouée d'éclairs, et en se reconnaissant bientôt comme une sorte de Quichotte sur la terre noire d'Afrique... En fait, il est face à lui-même... Partout son miroir le rattrape : « Serait-ce que tu n'as pas d'autre dieu que moi ? ». Que lui reste-t-il sinon les mots, la mémoire brûlante des mots, les images de ce qui s'est gravé en lui : « derrière les paupières / les yeux voyaient les fantômes ». Suivez-le sur ce chemin ! Extrait de la préface d'Alain Duault

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