"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Eva est séparée de Svante depuis plusieurs années. C'est même elle qui a demandé le divorce. Et pourtant, la voilà dissimulée dans un bosquet, espionnant l'homme qu'elle a tant aimé. Svante vient de s'installer avec sa jeune compagne dans un quartier idyllique aménagé au sein même du parc de ce qui fut jadis le plus grand hôpital psychiatrique d'Europe, Beckomberga. Si Svante est assassiné, si c'est justement Eva qui découvre le corps, qui croira qu'elle n'est pas la coupable ? Arrêtée par la police, Eva n'a plus qu'un espoir : que la jeune Rom qui faisait la manche dans les parages ait assisté au crime et l'innocente. Mais comment retrouver un témoin qui a peur et qui se cache ? Or, tandis qu'Eva tente de se disculper, dans le parc de Beckomberga des corps sont exhumés de ce qui paraît bien être une fosse commune. Une véritable psychose s'empare des nouveaux résidents de ce quartier huppé. Quel passé inavouable hante ces lieux marqués par des pratiques médicales d'un autre âge ?
Avec ce nouveau polar d'une remarquable intensité psychologique, la romancière Tove Alsterdal explore la complexité des relations humaines et la manière dont les êtres les plus civilisés peuvent être conduits à franchir les frontières de la raison.
Eva à la tombée de la nuit va espionner Svante son ex-mari. L’originalité est dans le fait que c’est elle qui a demandé le divorce.
Svante s’est installé dans une maison au sein d’une résidence huppée, construite à l’emplacement d’un ancien hôpital psychiatrique Beckomberga.
Ce dernier s’aperçoit qu’il est suivi par Eva, s’en suit une altercation. Svante va y perdre la vie et Eva sera accusée de son meurtre.
Mais si elle l’espionnait s’était pour parler de Filip, son fils à elle, mais que Svante a élevé comme le sien.
Dans le même temps, leu voisin de Svante Niklas va découvrir que son fils Emil, cache un crâne humain sous son lit et que ce dernier provient d’une fosse commune dans l’enceinte de cette nouvelle résidence.
« Le coup qu’elle avait reçu sur la tête était bien réel en tout cas, cette sensation de chute libre dans l’espace aussi, et puis cette prise de conscience, sa tête avait déjà heurté le bitume alors qu’elle essayait encore de se protéger.
La voix de Filip lui revenait en mémoire : pourquoi ne l’as-tu pas secouru ? Et une autre pensée prenait forme dans le chaos qui régnait dans son cerveau : est-ce cela que Svante avait fait, est-ce que Svante l’avait sauvé, elle ? »
Le lecteur se retrouve devant un polar gigogne qui va emprunter trois axes principaux : la vie dans une résidence de luxe qui s’est construite sur les décombres d’un hôpital psychiatrique, sur la vie souterraine des exclus prioritairement roumains qui vont de squat en squat, et la face sombre des réseaux superposés aux réseaux sociaux officiels et qui drainent des protocoles intégrant l’anonymat pour construire un écosystème parallèle et inquiétant comme le Darknet.
Eva une fois relâchée même si elle reste sous surveillance, va se démener pour trouver le ou les criminels.
Pour cela elle a peu d’indice, juste une fugace vision d’une roumaine à ses côtés lors de l’agression et le fait que seule, la montre que lui avait offert Svante et qu’elle portait a été dérobée, ça et rien d’autre.
Ce polar est très intense et bien écrit, juste quelques longueurs pour moi et des personnages qui restent un peu en surface.
Les lieux sont plus incarnés, c’est un livre d’atmosphères.
On y retrouve avec plaisir la griffe du Tango fantôme.
Merci au Rouergue pour ce SP.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 29 avril 2019.
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