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César Capéran est l'anti Tartatin de Tarascon. Ce gascon exilé à Saint-Germain-des-Prés ne se vante jamais, il vit en original, ne fait rien, absolument rien et n'émet que rarement des pensées sans justification : « Moi, je ne discute jamais, mon ami. Je suis tout simplement un homme qui pense ».
Ses maîtres ? Ceux de la « tradition », Racine, Pascal et Diderot, Poussin et Bossuet, et ceux qui maintiennent intacte la tradition de son cher pays gascon.
Au titre de l'humour de Louis Codet, voici un extrait : « Je pris posément la parole et lui prouvait qu'il avait tort: Que d'abord (comme je le pense) le favoritisme était la meilleure méthode de gouvernement, la seule qui fût digne d'un peuple éclairé ; que nul autre moyen d'apprécier un homme et de le mettre en place ne saurait être comparé au choix et à la faveur d'un chef intelligent ; que les diplômes ont toujours constitué la parure des sots ; qu'il fallait être une sorte d'instituteur et un fétichiste pour en juger différemment. » Drôle et irrévérencieux envers une certaine élite parisienne, César Capéran ne fut pas publié du vivant de l'auteur, ce dernier craignant de s'aliéner son modèle, son ami et compatriote Victor Gastilleur.
Un court récit d’une centaine de pages écrit par Louis Codet , un auteur tombé dans l’oubli , publié en 1918 par Gallimard et que les éditions du Rocher ont ressorti en 2008.
L’histoire d’un dilettante gascon monté à Paris sous la 3 République qui réussit à se voir attribuer les titres de secrétaire au Ministère des Colonies , de conservateur de musée à Saint Mauléon et de critique d’art, sans aucune autre activité que celle de pratiquer l’art de ne rien faire tout en se montrant utile à qui détient une forme de pouvoir.
Pas un pique assiette, ni un arriviste, non, mais celui qu’on surnomme « le Penseur » « le Gascon taciturne » ou « le Père la Flemme » est un être qui parle avec parcimonie, cultive le mystère en évoquant de grands desseins et de vagues projets littéraires, et s’affirme défenseur d’une tradition représentée par de grands noms « Pascal et Diderot, Poussin et Bossuet, tel était son credo, sa formule suprême, que bien entendu , il se contentait d’énoncer et ne commentait pas ». Il a trouvé, après quelques années de vaches maigres, le secret pour revenir le reste de son âge dans sa Gascogne natale mener la vie d’oisiveté contemplative d’un épicurien amateur de bonne chère. La vie d’un homme heu-reux !
Une histoire racontée avec finesse et humour par un narrateur étudiant au Quartier Latin attiré par ce personnage singulier devenu son ami.
Louis Codet a la plume concise, affûtée , et diablement efficace de celui qui procède par phrases épurées mais chargées du détail qui fait mouche .
Une petite friandise au goût rétro , à se mettre en bouche, pour mieux savourer en les prononçant à voix haute le piquant des phrases de Louis Codet
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Déjà critiqué sur CL me semble-t-il !