"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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Le projet de ce livre est apparu en 2014, afin de commémorer le centenaire de la Première Guerre Mondiale. Les éditions L’iroli ont donc tout naturellement opté pour le thème de la paix.
Avec les événements survenus en 2015, ce recueil prend une toute autre dimension - espérons qu’il puisse répandre son message de paix à travers le monde d’un simple battement de pages….
Présentés dans leur langue originale, traduits en français, anglais, allemand et espagnol et sublimés par les puissantes illustrations de Sausen Mustafova, les quelque cent haïkus de cette anthologie, émanant d’auteurs d’âges, de cultures et d’époques diverses, offrent au lecteur différentes vues de la paix – personnelles, subjectives, qui, pourtant, convergent toutes, au final, pour composer un ensemble harmonieux...
Tous les continents y étant représentés, l’idée brillante d’avoir opté pour les explications en latin (Les noms scientifiques des végétaux sont les mêmes dans toutes les langues !) ainsi que l’aspect polyglotte du livre lui confèrent une universalité quasi absolue. C’est pourquoi je l’ai choisi pour la première édition de mon livre autour du monde.
Je tiens à saluer le colossal travail de fond réalisé par l’équipe éditoriale pour apparier les haïkus par correspondances afin qu’ils se répondent d’une page sur l’autre et tisser une trame cohérente du début à la fin du recueil, dont le fil conducteur est la paix – sous tous ses aspects.
"Nous voulions une approche concrète et quotidienne de la paix, et non une vision abstraite ou idéalisée… Nous avons donc privilégié les haïkus qui révèlent l’expérience des auteurs, plutôt que leurs idées."
Certains des textes proposent des clefs pour comprendre le ressenti d’autrui, et à travers l’autre, le monde. D’autres offrent au lecteur une émotion dont l’intensité n’a d’égales que la pudeur et la limpidité.
Loin des images convenues et autres stéréotypes, les auteurs explorent, au travers de leur vécu, la vérité, l’authenticité, sans jamais se laisser entraver par les tabous (Certains n’hésitent pas, par exemple, à évoquer la violence dans un ouvrage sur la paix, ces deux notions étant intimement liées.)
Et tous, sans exception, donnent à voir, entendre, sentir, toucher, goûter la paix, à ressentir cette quiétude qui naît du silence et s’en nourrit…
Dans les arts japonais, ce n’est pas tant l’esthétique qui est recherchée, que le vide et le silence, qui sont évalués, appréciés dans leur mise en scène/en forme. Le lecteur retrouve, dans ce recueil, ce silence cher aux Japonais, que les cent haïkus font résonner de manière étincelante…
Ce silence symbolisant le retrait de l’homme – tout de pudeur et d’humilité – afin de laisser la vie s’exprimer.
Invitation au voyage à travers la vie, incitation à la découverte par les sens, hymne au vivre ensemble, cette éclatante anthologie constitue un vibrant plaidoyer pour la paix…
Quelques extraits :
jour de l’armistice
ôter quelques trompettes* (*craterellus cornucopioides)
au silence des bois
Hélène Duc (p20)
Le lecteur est ici frappé par le contraste flagrant entre les trompettes – des champignons, seulement le contexte (l’armistice) évoque inévitablement leur homonyme et son timbre si retentissant – et le silence des bois, étouffé, omniprésent…
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Frontière -
les mêmes oiseaux
des deux côtés
Israel L. Balán (p53)
Ce haïku, d’une efficacité redoutable, révèle l’illusoire des barrières, dans toute son absurdité. Epuré, net, précis…et puissant.
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Wagon de train.
Appuyé sur mon épaule
dort un inconnu.
Susana Benet (p 56)
Le sommeil du voyageur sur l’épaule d’une inconnue est très fort en symbolique : celui-ci atteint un degré d’abandon lui permettant de s’endormir en la présence de la voyageuse, et réciproquement, cette dernière l’accueille, lui offre l’asile de son épaule, l’autorise à se reposer sur elle… Tout dans ce texte incarne la confiance en son prochain, la sérénité, la paix…
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Je lui dis « Haïku »
Le vendeur de poulets répond
Salam Aleïkoum
Rachel et Dounia (p74-75)
L’association de l’Hébreu et de l’Arabe renvoie ici un message assez éloquent.
« Salam Aleïkoum », une formule de salutation polie et respectueuse, amicale parfois, est apportée telle une offrande, pour l’union et la solidarité. Un gage de paix…
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nuit noire -
dans la tranchée une clope
et une luciole
Vincent Hoarau (p84)
Finement ciselés, le relief de ce haïku, apporté par la tranchée, ainsi que le contraste entre le noir de la nuit et la lumière de la luciole confèrent à ce texte éblouissant la tridimensionnalité nécessaire à son plein épanouissement…
Cent haïkus pour la paix sera présenté du 17 au 20 mars 2016 au Salon du Livre de Paris par l’éditrice et certains de ses auteurs, sur le stand 1-E75.
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