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À la moindre émotion, la petite soeur d'Esteban est en danger : elle vit avec un coeur artificiel bas de gamme. En 2030, le marché propose pourtant des organes performants et sûrs, fabriqués par la société Organic... encore faut-il pouvoir se les payer.
Désespéré, Esteban kidnappe Leila, une jeune fille célèbre car « artificielle » à 96 %, ainsi que Noah, le riche héritier d'Organic. Le deal ? Il relâchera les otages s'il obtient un nouveau coeur pour sa soeur.
Commence une nuit de cavale sur les routes de France, retransmise en direct sur les réseaux sociaux.
Très très bon roman sur la thématique -en chassé croisé- des cyborg à la Frankenstein !!!
Imaginez que les progrès scientifiques permettent de remplacer des membres du corps ou même des organes défaillants. Magnifique n'est ce pas! Ce serait la fin d'un certain nombre de maladies et de morts précoces. Utopique n'est-ce pas?
Mais où poser les limites? Doit-on d'ailleurs en poser?
C'est toute la question que pose ce roman d'anticipation de Florence Hinckel qui s'ouvre sur une scène émouvante: Sofia, la petite soeur d'Esteban, fait un arrêt cardiaque en pleine rue, la faute à son coeur "d'occasion" car ils sont issus de la classe populaire et ne peuvent se payer un coeur de meilleure qualité, non pris en charge par la sécurité sociale...
Dès lors, la colère d'Esteban face à cette injustice explose et il prend une décision folle: prendre en otage le fils de celui qui possède la société Organic qui a les pleins pouvoirs sur les organes de remplacement ainsi que Leïla, une jeune fille qualifiée d'artificielle car la majeure partie de son corps est composée d'organes artificiels. Il espère ainsi pouvoir offrir à sa soeur le coeur qu'elle mérite.
Parviendra t il à ses fins? La société réagira-t-elle enfin?
Ce roman est un roadtrip sensationnel qui ne laisse aucun temps mort tant l'action est pleine de rebondissements et qui ne ménage pas non les interrogations.
J'en conseille fortement la lecture.
Florence Hinckel nous propose pour cette rentrée littéraire 2019 un roman fort qui met les nerfs à rude épreuve. Action et réflexion, tout plutôt que ce laisser aller au fatalisme des dérives médicales et financières. Une dystopie jeunesse que les adultes devraient lire pour réveiller les consciences. Car demain commence aujourd'hui.
C’est un roman choral, à chaque chapitre on change de narrateur à la première personne, son nom permet au lecteur de savoir qui s’exprime même si on identifie chaque intervenant par son contenu. C’est important car cela permet de suivre les émotions et les réflexions de plusieurs personnages. Tout le monde ne prend pas la parole.
Nous avons à faire à des adolescents avec des fêlures, des souffrances, et chacun sa particularité. Chacun évolue dans un milieu familial différent et aucun n’a la solution aux questionnements de ces jeunes. On va s’attacher à plusieurs personnages qu’on va voir évoluer au fur et à mesure qu’ils vont vivre des chocs.
On se dit qu’ils se sont mis dans une situation qui ne peut que mal finir, si le gouvernement cède c’est la porte ouverte à tout et s’il refuse il y a le risque d’une révolte… je vous assure que je n’ai pas deviné comment l’autrice aller achever son roman. On dévore les 400 pages pour découvrir ses choix.
Avec Florence Hinckel on ne fait pas dans la facilité. Elle argumente, étaye tout ce qu’elle avance. En fin de volume des notes permettent de se référé à certaines sources. Elle propose des pistes de réflexion sur l’éthique en mettant les personnages en situation, face à des groupes différents, c’est très concret. Elle soulève aussi les questions financières qui ne sont qu’une facette du problème.
L’IA, l’homme augmenté, l’eugénisme, les nouvelles technologies ce sont des sujets d’actualité, des sujets de réflexion et de recherches dont le grand public ne voit que la partie immergée. J’ai trouvé très intéressant de voir différents points de vue sur le sujet et ce qui en découle. Humanisme, transhumanisme, deshumanisme, féminisme, il ne faut pas perdre de vue l’être Humain dans tout son ensemble, l'esprit, le cœur et l'âme.
Qui dit réseaux sociaux dit communication et diffusion d’infos sans recul. C’est l’actualité à chaud, les réactions qui vont dans tous les sens et plutôt vers les extrêmes et les excès. Les effets de groupe, les manipulations, l'instrumentalisation font monter encore plus la pression. Ce roman parle aussi d’intimité bafouée, de sphère privé jetée en pâture sur les réseaux sociaux, sans filtre, omniprésence de l’image hors de contrôle…
Le rythme effréné, l’accélération des événements, la perte de contrôle de la situation, Esteban n’avait rien anticipé, il a agit sous le coup de l’émotion. Le road trip contribue aussi à être dans l’action et le mouvement, heureusement ils vont avoir des petites pauses pour reprendre leur souffle et réfléchir.
Nous sommes dans un roman jeunesse, on retrouve des sujets qui intéressent les ados, l’amitié, les premiers émois amoureux, la quête de son identité sexuelle. Ce qui vient compliquer les choses.
La couverture du livre et le titre sont à l'unisson. Comme les 65 expressions avec cœur répertoriées par Esteban le littéraire qui nous les distille petit à petit comme des battements de cœur. Mon premier coup de cœur de la rentrée littéraire jeunesse.
C’est un roman qui entre dans ligne éditoriale de chez Syros qui propose des romans qui font réfléchir les jeunes lecteurs à des questions sociétales actuelles.
J'arrête là pour vous laisser découvrir la kyrielle de rebondissements et sujets de réflexion qui tiennent en haleine le lecteur.
Je remercie les éditions Syros de leur confiance.
Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman qui m'intriguait tout particulièrement parce qu'il traite des progrès colossaux de la robotique et de l'empiètement de plus en plus conséquent des nouvelles technologies sur nos vies privées et professionnelles, ainsi que sur nos sentiments les plus intenses et convaincus. La critique littéraire du jour sera donc consacrée à Ce qui fait battre nos cœurs et je remercie pour cela infiniment les éditions Syros. Un immense merci en effet pour ce très bel envoi en avant-première qui m'a permis de retrouver la si merveilleuse plume de Florence Hinckel dans un genre radicalement différent de celui par lequel j'avais pu la découvrir auparavant et je n'ai pour ainsi dire pas été déçue ! Sur ce, direction l'année 2030, on fait un bond dans le temps de dix ans en avant pour que je puisse vous donner mon opinion sur ce livre très spécial !
Pour commencer, ce qui me frappe instantanément quand je repense à ce roman en écrivant ces lignes, c'est le fait incontestable à mes yeux qu'il soit extrêmement complet : il s'agit là d'un authentique mélange d'action, de science-fiction, d'aventure, de mystère, de premiers émois adolescents, le tout en dénonçant habilement les inégalités sociales qui mettent notre pays, et par extension le monde entier, à feu et à sang de nos jours (et d'une certaine façon depuis belle lurette si on y réfléchit bien...). L'histoire a beau se passer dans un futur hyper-connecté où les êtres humains ont littéralement la technologie dans la peau, la plupart de ses aspects nous parlent énormément. On ne peut que s'identifier à cette société en perte d'identité et d'harmonie, de cohésion, qui ne sait plus vraiment où elle va ni quelle est la limite de sa cupidité et de son ambition. En tant que lecteurs, nous sommes à proprement parler à l'orée de cet avenir sérieusement high-tech sur les bords mais tout à fait rétrograde en terme d'égalitarisme, de protection des individus, peu importe leur sexe, leur âge et leur classe sociale ou ethnique, et surtout en matière de justice. L'autrice pointe du doigt tous les travers de notre monde actuel, tous ces rouages mal huilés et imbriqués qui l'empêchent de tourner rond avec un brio qui force l'admiration. Sans forcément prendre de parti et sans se permettre d'émettre un quelconque jugement, elle parvient à parfaitement nous dépeindre tels que nous sommes à l'heure où je vous rédige cette chronique, à savoir acculés, sans réel issue de secours vers laquelle se diriger et contraints pour le cas de beaucoup de minorités ou de marginaux isolés à faire des choix difficiles pour se faire enfin entendre. En clair, j'ai trouvé ce roman tout bonnement effrayant et je dirais même glaçant parce que ce qui y est décrit est tout ce qu'il y a de plus plausible et envisageable dans les années à venir. En réalité, le compte à rebours a déjà commencé. Certes, Florence Hinckel nous fait vivre tout cela comme si l'on avait les yeux rivés sur un palpitant film d'anticipation/thriller (par ailleurs, j'adorerais voir une adaptation de Ce qui fait battre nos cœurs sur grand ou petit écran - voilà, le message est passé !) mais le contenu de son roman est in fine palpable et assurément concevable. On patauge déjà dans la semoule, on s'y est jetés dedans pieds et poings liés. Ce livre nous fait juste ouvrir grand les mirettes à la manière d'un bon coup d'eau froide qu'on se balancerait à la figure et c'est aussi douloureux que particulièrement appréciable et salvateur. J'ai également adoré le fait que l'autrice nous invite vivement à faire travailler nos méninges et à se poser un tas de questions sur des thématiques qui nous touchent ou envers lesquelles on devrait se sentir directement concernés.
Pour ce qui est des personnages, j'ai trouvé les membres de notre quatuor principal de choc extrêmement attachants, charismatiques et courageux. J'ai su me retrouver en chacun d'entre d'eux, que ce soit en la détresse, l'abnégation et la passion naturelle pour la littérature classique de l'adorable Esteban ; en le cran, la détermination, la vulnérabilité à fleur de peau de la magnifique et ingénieuse Maria ; en l'assurance et le magnétisme énigmatique mais irrésistible de Noah ou encore en l'innocence, la douceur et le besoin irrépressible de vivre des expériences et de tout simplement ressentir profondément les choses de Leila. Les rapprochements entre les uns et les autres furent peut-être un peu trop précipités à mon goût mais au fur et à mesure que chacun de nos quatre protagonistes se dévoile, au cours d'une nuit qui semble interminable et parfaite pour laisser sortir toute sa rage et sa tristesse, on éprouve nous aussi comme ils l'ont ressenti toute leur jeune vie durant ce désir inassouvi et ardent d'agir, d'être l'acteur de sa propre vie, d'embrasser sa véritable nature et d'aller au-delà des interdits. C'est comme si nous avions vécu nous aussi jusqu'à présent en apnée, dans l'angoisse et la frustration la plus insoutenable, comme si nos cœurs battaient à l'unisson au rythme des leurs, et c'est là que le si joli titre du roman prend véritablement tout son sens d'après moi. Je dirais que cette intrigue résolument haletante et éprouvante que Florence Hinckel nous fait vivre, c'est comme un tambour qui réveillerait petit à petit, au fil des ahurissants événements qui se déroulent au cours du livre, la vie et l'humanité qui somnolent en nous. Voilà comment résumer au mieux ce livre sans rien vous en dire de trop compromettant avant la sortie officielle le 22 août - encore un peu de patience, vous verrez qu'elle sera dûment récompensée le Jour J !
Pour conclure, je dirais qu'une fois de plus, l'indéniable talent de Florence Hinckel pour nous raconter des histoires bouleversantes qui nous laissent sans voix se fait fortement ressentir. Cette dernière n'a plus rien à nous prouver en matière d'histoires extrêmement bien ficelées aux enjeux essentiels et traités en profondeur bien il faut et de personnages à fleur de peau, indubitablement inspirants qui nous émeuvent dans leur fragilité et nous éblouissent dans leur faiblesse qu'ils transforment au fil de l'histoire en véritable force. Qui plus est, ce n'est pas pour vous faire saliver et vivre une torture de tous les instants en attendant la sortie du livre, mais son dénouement final m'a TOTALEMENT prise de court. Très honnêtement, je m'imaginais tout sauf ça, et bizarrement (vous comprendrez le choix de cet adverbe en lisant ce roman), cela m'en a fait aimer le roman que d'autant plus. Sur ces paroles tout ce qu'il y a de plus sadiques et injustes pour vous, mes chers visiteurs, j'achève cette chronique qui, je l'espère sincèrement, vous aura donné envie de vous procurer ce formidable (ce n'est probablement pas le meilleur adjectif pour le désigner au vu de tout ce que celui-ci nous fait endurer) roman et je remercie encore une fois les éditions Syros pour leur gentillesse et générosité ! En clair : un titre YA juste palpitant et inoubliable à lire absolument ! COUP DE CŒUR ♥
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