#RL2015 Les Explorateurs lecteurs.com ont lu pour vous la rentrée littéraire 2015. Découvrez leur critique de "Ce pays qui te ressemble" de Tobie Nathan (Stock)
Pas encore lu ce livre que je note de suite tant j'apptécie ton commentaire
C'est dans le ghetto juif du Caire que naît, contre toute attente, d'une jeune mère flamboyante et d'un père aveugle, Zohar l'insoumis. Et voici que sa soeur de lait, Masreya, issue de la fange du Delta, danseuse aux ruses d'enchanteresse, le conduit aux portes du pouvoir. Voici aussi les mendiants et les orgueilleux, les filous et les commères de la ruelle, les pauvres et les nantis, petit peuple qui va roulant, criant, se révoltant, espérant et souffrant.Cette saga aux couleurs du soleil millénaire dit tout de l'Égypte : grandeur et décadence du roi Farouk, dernier pharaon, despote à l'apparence de prince charmant, adoré de son peuple et paralysé de névroses. Arrivée au pouvoir de Gamal Abdel Nasser en 1952 et expulsion des Juifs. Islamisation de l'Égypte sous la poussée des Frères musulmans, première éruption d'un volcan qui n'en finit pas de rugir... C'est la chute du monde ancien, qui enveloppait magies et sortilèges sous les habits d'Hollywood. La naissance d'un monde moderne, pris entre dieux et diables.
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Découvrez le palmarès des romans de la rentrée littéraire 2015 par les explorateurs de lecteurs.com Tous nos conseils de lecture pour les incontournables de cette rentrée
Dans Haret el Yahoud, la ruelle des juifs du Caire, on dit qu’Esther est possédée par le Sheytan, le diable qui a fait d’elle une sorcière dont on se méfie un peu et qu’on n’ose fréquenter. Et quand la question de son mariage se pose, on lui trouve en la personne de Motty, le mari idéal. Aveugle, érudit mais peu sociable, l’homme ne peut faire le difficile et devra se contenter d’Esther. Contre toute attente, le mariage est heureux. Esther et Motty s’aiment passionnément et le seul nuage de leur union est l’absence d’enfant. Le ventre sec, la jeune fille ne s’avoue pas vaincue et grâce à la sorcellerie arabe, elle met enfin au monde le fils tant attendu. Mais ses seins aussi sont secs et c’est encore une musulmane qui va lui venir en aide. Jinane, la chanteuse, devient la mère nourricière de Zohar et Masreya, sa sœur de lait. Liés au-delà de la séparation, les deux enfants grandissent et lorsqu’ils se retrouvent, Zohar est devenu riche, Masreya est une chanteuse reconnue. Leur amour est tabou mais leur attirance irrémédiable.
Fresque historique, conte oriental, roman d’amour, roman d’apprentissage, roman d’amitié, Ce pays qui te ressemble est surtout une ode à L’Egypte, une déclaration d’amour à ce qu’elle fut et le constat chagriné de ce qu’elle est devenue.
Des années 20 aux années 50, à travers les destins du juif Zohar et de la musulmane Mareya, Tobie Nathan raconte son pays natal, de ses années fastes et bouillonnantes à la montée en puissance de l’Islam et des Frères musulmans. Les années folles, le melting pot, le mélange de langues, de coutumes, les frasques du jeune roi Farouk, la présence anglaise cèdent la place à l’antisémitisme, à la rigueur d’une religion qui se veut majoritaire, titille le nationalisme et veut régir les âmes et les mœurs. On sent dans le roman toute la nostalgie d’une époque révolue où tout était possible : le riche et le pauvre se liaient d’amitié, la fortune était à la portée du téméraire, le juif et le musulman mêlaient leurs traditions au gré de leurs besoins, l’Egypte bouillonnait entre son désir de modernité, d’indépendance et la base solide de ses traditions ancestrales. La montée de l’islamisme radical a balayé les amitiés d’enfance, la cohabitation pacifique, la tolérance, les petites joies simples. Les juifs sont chassés du pays, la violence a envahi les rues, la fin d’une époque a sonné.
Un beau roman qui éclaire une partie de l’Histoire égyptienne et fait rêver à une possible amitié entre les peuples et les religions…
Une fresque historique teintée de mysticisme, d'ésotérisme et de tradition ça vous tente? Et bien moi ça m'a bien plu, tout d'abord par la qualité des détails qui sont autant de bijoux qui ornent une parure mais aussi par le style apparenté à un conte. Entre Les Mille et une nuit et le roman historique, on oscille à travers un dédale de personnages autant que de lieux, de ruelles qui dépaysent. Mais parfois un peu trop justement.
Riche roman historique débutant dans les années 20 jusque dans les années 50 au Caire en Egypte, Tobie Nathan nous narre l'histoire d'une famille juive à l'ombre des ruelles crasseuses du ghetto. Il met en scène deux êtres amochés, Esther une jeune fille folle et Motty l'aveugle, dont l'amour en plus du mariage est un don du ciel. Considérée comme sorcière, Esther se sert du mysticisme ambiant pour aider sa famille et amis tout comme pour prévenir les préjudices. Malheureusement après sept années de mariage, toujours aucun enfant ne vient solidifier son mariage. Elle se tourne alors vers une sorcière arabe qui lui promet une progéniture après de multiples rituels. Quelques mois plus tard né Zohar, bébé chétif qui lutte pour survivre. Esther au seins secs ne peut le nourrir et fait donc appelle à une danseuse arabe Jinane qui vient d'accoucher d'une fille, Masreya. Cette mère nourricière au lait abondant s'installe donc dans le quartier juif pour nourrir ces deux petite êtres "frères et soeurs de lait". Unis à vie, ces deux enfants grandiront chacun de leur côté pour se retrouver et tomber amoureux. Mais il est interdit pour eux de s'aimer. En grandissant leur esprit s'échauffe tout comme l'Egypte aux mains des Britanniques. La seconde guerre mondiale éclate, le siège du roi est menacé, le peuple gronde...
En créant une atmosphère mystique dans la première partie où la magie est omniprésente , l'auteur met savamment en avant un mélange de religion,de tradition et d'ésotérisme. Tous ces éléments constituent le quotidien des familles pauvres de ces ruelles et s'incrustent dans leur peau depuis plusieurs générations. De plus il nous éclaire sur l'identité Egyptienne constituée de juifs, de musulmans, de coptes...et insiste sur cette unité malgré le communautarisme. Dans la deuxième partie, il met l'accent sur la modernité de l'Egypte et l'influence de la domination Britannique avec une volonté de s'occidentaliser. Néanmoins la monarchie régie ce monde pour osciller entre héritage et révolution. Entre mort d'un passé colonial, naissance d'un avenir islamisé, Tobie Nathan réussi à jongler avec l'histoire pour nous raconter à travers cette étonnante histoire d'amour, le folklore, la religion, l'histoire d'un pays aux parfums enivrants et au goût de miel.
J'ai beaucoup aimé la première partie à l'ambiance allégorique, aimé l'histoire d'Esther et Motty mais aussi les digressions sur la vie des autres personnages qui gravitent autour comme Jinane, la danseuse. Toutefois, les superstitions et rituels prennent parfois une part trop importante et peuvent finir par ennuyer. J'ai beaucoup appris non seulement sur le peuple Egyptiens mais aussi sur son mode de vie alors que dans la seconde partie, l'Histoire et ses complexités prennent le dessus et m'ont permise de mieux comprendre sa société actuelle. Il est très agréable et enrichissant de discerner les rouages d'une époque pour en appréhender une autre. Je comprends beaucoup mieux aujourd'hui l'influence des Frères musulmans la suite d'événements malheureux.
J'ai donc apprécier cette lecture malgré quelques longueurs et digressions parfois complexes. Mais si l'Histoire était facile ça se saurait non? Entre chute et naissance de deux mondes, naissance et fin d'un amour et d'amitiés sincères, je conseil ce roman pour le sortilège qu'il émet sur notre esprit accompagné, évidemment, d'un thé noir épicé et d'une tranche de cake au citron/pavot. Miam !
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Je préfère ne pas trop en dire sur l’histoire car il faut s’imprégner de l’atmosphère du Caire, de l’ésotérisme ambiant et des parfums de l’Égypte pour la savourer. Ce roman m’a prise par surprise. Il y a une chose à laquelle on ne peut échapper lorsqu’on commence cette lecture : l’atmosphère qu’il s’en dégage… L’histoire a beau être datée, j’ai eu la sensation qu’elle aurait pu se dérouler à n’importe quelle autre période. Je ne suis pas encore allée en Égypte mais j’ai senti tous ses parfums, marché dans ses rues et brûlé sous le soleil grâce à ce roman. L’ambiance est tout de même très particulière : la religion et l’ésotérisme sont vraiment très présents, surtout dans la première moitié du roman. Mais c’est ce qui, selon moi, capte l’attention et pique la curiosité du lecteur.
C’est un roman très dense dans lequel on suit l’histoire de Zohar mais aussi celle de l’Égypte, intimement liées. J’y ai beaucoup appris sur l’Égypte sans pour autant avoir l’impression de lire un documentaire. Entre les dieux et les diables, entre tradition et modernité, Tobie Nathan nous écrit une fresque envoûtante et mystérieuse.
Une saga familiale au sein d’une fresque historique, Tobie Nathan nous conte l’Egypte des années 20 jusqu’aux années 50.
On commence par le mariage invraisemblable de Motty et Esther dans « Haret el Yahoud » (la ruelle des juifs). Le fils, Zohar (Gohar en arabe), est né d’un père Asperger aveugle et d’une mère d’une beauté à couper le souffle mais dont le comportement est tellement étrange, que vous ne risquez pas de le retrouver ce souffle !
Esther est possédée par le Sheytan, ne pouvant enfanter, elle eut recours à la sorcellerie pour avoir ce fils tant attendu ! Impuissante devant ses seins secs, et ne trouvant aucune mère nourricière juive, elle se tourne vers Jinane, une chanteuse enchanteresse issue de la fange du Delta, qui vient de mettre au monde Masreya (l’Egyptienne). Cette sœur de lait, dont Zohar tombe éperdument amoureux lui est interdite autant qu’une vraie sœur, mais par sa ruse elle arrive à le conduire aux portes du pouvoir.
Deux histoires d’amour certes, mais aussi l’amour incommensurable que porte l’auteur à son pays; l’histoire d'une amitié entre Zohar, Joe et Nino. Et enfin l'histoire avec un grand H, celle de l’Egypte occupée, de cette Oum Dounya (Mère du monde) dans le faîte de sa gloire artistique jusqu’au déclin de sa monarchie, de l’expulsion des juifs à l’islamisation du pays.
Deux mentions spéciales :
- Pour le jeu de mots sur Farid Al Atrash qui devient Farid Al Amesh (Illustre auteur compositeur interprète Egyptien dont le nom Atrash signifie Sourd et qui devient Amesh l’équivalent d’aveugle :) )
- et à mon avis, Tobie Nathan fait un fabuleux clin d’œil au grand Albert Cossery, puisque le héros de « Mendiants et Orgueilleux » n’est autre qu’un certain Gohar et j’y ai aussi retrouvé la même atmosphère.
Antoine Albalat disait « Un livre qu'on quitte sans en avoir extrait quelque chose est un livre qu'on n'a pas lu. » Monsieur Nathan, non seulement j’en ai extrait quelque chose, mais j’ai beaucoup appris sur ce merveilleux pays qu’est le vôtre !
« Nous autres, juifs d’Egypte, nous étions là avec les pharaons, puis avec les Perses, les Babyloniens, les Grecs, le Romains ; et lorsque les Arabes sont arrivés, nous étions encore là… et aussi avec les Turcs, les Ottomans… Nous sommes des autochtones, comme les ibis, comme les bufflons, comme les milans. Aujourd’hui, nous n’y sommes plus. Il n’en reste plus un seul. »
Les lecteurs du site ont déjà tout dit et très bien dit ce qui faisait de ce roman un conte formidable à lire, dans le respect à la fois de l'Histoire et de l'imaginaire. Réjouissant.
D'emblée j'ai eu le désir de lire ce livre. Tout m'y incitait : le titre, la photo de couverture, les chroniques des Explorateurs de la rentrée... et la rencontre avec Tobie Nathan, le 4 décembre. Je l'ai ouvert avec un soupçon de crainte : et si j'allais être déçue ? Dès la première page, j'ai été rassurée et je me suis laissée porter par cette écriture ardente jusqu'aux dernières pages.
Je suis incapable de résumer cette fresque chatoyante, tant les histoires qu'elle conte forment un maillage dense à la construction et aux résonances fascinantes.
Par le flux d'une langue imagée, c'est l'histoire et l'âme de l'Egypte qui jaillissent d'une manière incandescente.
Nourris au lait de la même mère nourricière, Masreya, l'arabe, et Zohar, le juif, ne peuvent paradoxalement pas s'unir malgré cette source commune.
Ainsi en chaque personnage s'incarne la magie des légendes originelles qui irriguent leurs existences et leurs destinées fondamentalement liées à celles de leur pays.
Ainsi le présent s'enracine profondément dans un passé à la fois mythique et historique.
Ainsi, avec ce roman flamboyant, Tobie Nathan nous plonge dans une histoire qui n'en finit pas de dérouler ses fils aujourd'hui.
Sublime !
Tout commence dans le quartier juif par le mariage d’un couple improbable, Esther et Motty. Esther est belle mais elle inspire la crainte, car son comportement est parfois étrange, possédée par des démons depuis l’enfance, Motty est bien plus âgé qu’elle, il est aveugle mais ressent et comprend ce que les voyants ne savent souvent pas voir. Leur mariage arrangé sera un mariage d’amour. Pourtant, il se passe de nombreuses années avant qu’Esther porte ce fils tant attendu. Dans l’incapacité de le nourrir, on fait appel à une nourrice musulmane, une fille à la voie ensorcelante qui chante dans les cabarets du vieux Caire. Elle élèvera Zohar en même temps que sa fille Masreya. Les deux enfants seront alors unis par une amulette porte bonheur qui doit être portée par les deux, car elle est unique. Dans ce pays en mutation, de débrouille en combine, le jeune Zohar va finalement créer une entreprise florissante avec Joe et Nino, ses deux amis d’enfance, ceux de la ruelle aux juifs. Un jour son chemin croise celui de sa sœur de lait, belle comme le jour, artiste à la voix magique, la seule, l’unique qui ne pourra jamais être sienne, et ils tombent follement amoureux.
A travers ses personnages, l’auteur nous emporte dans un mélange de magie et de vie, et nous devenons spectateurs d’un pays qui évolue. On y retrouve la période trouble de la guerre en Europe, quand l’Égypte attend la victoire ou la défaite de l’armée de Rommel, à la porte du pays, les manigances des Italiens, prêts à naturaliser de nouveaux soldats, mais aussi la montée des frères musulmans, alors seuls soutiens attentifs d’un peuple qui souffre, la vie dépravée du jeune roi Farouk qui a du mal à trouver sa place, aussi bien dans sa famille que dans ce pays gouverné par les Anglais, et l’arrivée de Gamal Abdel Nasser et d’Anouar El Sadate, cette période tellement importante dans l’histoire malgré tout récente du pays…
J’ai parfois trouvé un peu trop prégnant le recours au surnaturel, et quelques fois pas assez, comme si l’auteur hésitait à s’orienter vers une intrigue où la magie aurait toute sa place. J’ai pourtant beaucoup aimé ce livre. J’y ai retrouvé la chaleur et l’ambiance indolente des soirées au bord du Nil, j’ai aimé la mise en perspective des évènements tant dans le pays qu’à l’international, permettant au lecteur de se situer dans l’Histoire.
Et surtout, je dois avouer qu’en tournant ces pages, en suivant ses personnages, je suis revenue avec un bonheur immense dans les rues du Caire, découvrant ce mot Misr (Egypte) sur toutes les façades, déambulant à pieds dans les méandres des rues intriquées et tortueuses qui partent de Bâb Zuweila à Khan-El-Khalili, y buvant un thé au café Feshawy, traversant le Nil par le pont Qasr Al Nil. Je revois les somptueuses villas de l’ile de Roda, le palais Abdine, les jeunes cairotes qui sortent du Gezira sporting club, le lever du soleil alors que je quittais Zamālek et que le taxi m’emmenait au bureau à Maadi Guedida, en longeant Corniche el Nil. Je ressens le goût des pâtisseries toutes en sucre et en douceur de chez Groppi, l’odeur sucrée des fumées des chichas aux terrasses le soir, le parfum suranné du hall de l’hôtel Sémiramis, la chaleur et le sable sur la peau, les jours où souffle le Khamsin et que l’horizon n’existe plus. Et avant tout, la chaleur des gens qui vous abordent quand ils vous croient perdue, qui vous expliquent où vous voulez aller (même s’ils ne le savent pas eux-mêmes !) par soucis de plaire et de rendre service… Cette Égypte magique, éternelle et changeante, que je n’ai pas revue depuis si longtemps. Comme je comprends l’auteur, qui en est parti très jeune et qui n’y reviendra peut-être jamais…
Pas encore lu ce livre que je note de suite tant j'apptécie ton commentaire
Quel beau voyage tu nous offre en plus d'un très beau commentaire. J'ai beaucoup aimé ce livre mais n'ai pas su retranscrire aussi bien mes sentiments. Merci Dominique
Zohar "le Magnifique" et sa soeur de lait, Masreya, dans une Egypte tourmentée, dans une danse orientale sensuelle, voila ce que raconte ce beau roman, puissant, épique et tellement échevelé. Les personnages se succèdent, tous singuliers, d'Esther la folle et Motti le père aveugle au roi Farouk, infantile et capricieux. Tous, juifs ou arabes, italiens ou anglais, embarqués par cette folle époque de guerre qui fait trembler l'Egypte et sème les bases d'un monde nouveau.
Synagogue Haim Capucci dans le quartier Yaret El-Yehud au Caire
C'est l'histoire de l'amour fou, celui des parents de Zohar, celui de Zohar pour Masreya, pour son pays aussi, mais c'est aussi une chanson triste sur l'amitié qui unit, éloigne ou sauve. C'est d'abord un conte, un peu fantasque, très exotique, qui s'achemine vers la tragédie et la violence, vers le renoncement.
J'ai beaucoup aimé cet épais roman qui contient tout : la folie des hommes et la passion, la magie de l'enfance et la maturité, la foi et les superstitions, l'amour et la haine.
La narration est parfois déroutante , alternant point de vue omniscient et focalisation interne, mais elle charme et envoûte, scandée tour à tour par les vers des poètes et la truculence du petit peuple.
Merci aux éditions Stock pour cette très belle découverte et 540 pages qui filent comme par magie !
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Je viens de lire ce livre et souhaitais partager mon avis, mais ayant lu la très belle chronique de Dominique, je n'ai rien à ajouter, si ce n'est que sa façon de raconter rajoute encore à la beauté de ce conte. Merci Dominique.