"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Alors que le grand Bug planétaire a rendu impossible l'accès aux données numériques, l'hypermnésique Kameron Obb est la proie de toutes les convoitises. Traqué à travers le monde par des instances gouvernementales autant que par des groupuscules contestataires, il réussit à communiquer avec sa fille, elle-même kidnappée par de mystérieux ravisseurs... Mais quelle est la véritable nature du Bug ? Est-ce seulement une catastrophe technologique ou bien la conséquence d'une véritable attaque contre l'Humanité ? Dans ce troisième épisode, Enki Bilal se régale dans la mise en scène de nombreuses femmes puissantes, avec une suite de rebondissements et de séquences spectaculaires ponctué de réflexions satiriques aussi inattendues que réjouissantes...
D'un seul coup d'un seul, la planète se retrouve sans informations, sans WEB, tout a été vidé de son contenu. Impossible de savoir d'où et comment ça s'est produit. Mais chose étrange, Kameron Obb, de retour d'une mission dans l'espace, semble détenir à lui seul tout le savoir numérique du monde. Tous les pays font des pieds et des mains pour le récupérer, le posséder et ainsi le pouvoir qu'il représente.
Enki Bilal nous enchante à nouveau avec cette série qui, comme toujours, dénonce les travers politiques du pouvoir dans un monde dystopique. Non seulement il nous fait réfléchir à ce qu'une vie sans monde numérique pourrait être, mais il nous attire encore plus dans une "guerre" politique mondiale à la recherche de celui qui détient le savoir. Le propos est intelligent et le trait est toujours aussi beau à voir, même encore plus, je trouve, année après année. Les versions grands formats permettent vraiment d'en prendre plein les yeux, même si cette série est un véritable page-turner et qu'on a envie de vite savoir ce qui va se passer après.
Je pourrais dire tout simplement en résumé, Enki Bilal fait ce qu'il sait faire de mieux, du Bilal et il le fait très bien. Bien pensé, beau, il nous fait réfléchir et se paye même le luxe de parler de lui vers la fin du 3ème tome... Un cadeau à offrir, à s'offrir, ou à recevoir, optez vraiment pour cette version si vous le pouvez.
Troisième volet du palpitant roman de Enki Bilal.
Toujours la magie des dessins merveilleux dans un monde post apocalyptique.
Un véritable thriller autour de Kameron Obb, seul homme encore capable d'user des outils numériques pourtant au coeur de toute vie.
Les luttes s'intensifient autour de cet homme et de sa famille.
A suivre...
Ah ! les bleus de Bilal, ses coups de pinceaux, ses montages d'images travaillées ... et en plus il y a des flux et reflux d'anciennes références de son œuvre qui embrasse le XX ème siècle, mais aussi des nouvelles de notre XXI ème et des années à venir. Du lourd et dense. Et en plus il y a une histoire avec ce big bug paralysant et toujours les enjeux des rapports de pouvoirs, ... : 3 ème opus qui prolonge et relance vers le prochain que l'on a hâte de lire.
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