Il est des romans qui proposent un ou des fils conducteurs, au(x)quel(s) tout se raccroche in fine. Il en est d'autres qui tissent leur toile autour du lecteur, ne lui laissant ni l'opportunité ni l'envie de s'échapper. Il en est enfin, plus rares, qui ressemblent à une masse gélatineuse, à une...
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Il est des romans qui proposent un ou des fils conducteurs, au(x)quel(s) tout se raccroche in fine. Il en est d'autres qui tissent leur toile autour du lecteur, ne lui laissant ni l'opportunité ni l'envie de s'échapper. Il en est enfin, plus rares, qui ressemblent à une masse gélatineuse, à une méduse, à des sables mouvants, que l'on ne sait comment saisir, où rien ne semble susceptible de capter durablement l'attention du lecteur.
Boussole fait, pour moi, partie de ces derniers...
Le roman de Mathias Enard a été couronné d'un Goncourt, ce qui est plutôt, en général, un gage de qualité. Cette fois, la magie n'a pas fonctionné...
Je n'ai pas réussi à m'intéresser aux mésaventures de Franz Ritter, musicologue érudit, et à ses amours impossibles avec Sarah, qui nous entraînent de Vienne l'autrichienne, si proche des pays slaves, à Istamboul, Alep, Téhéran...
Tout cela m'a semblé écrit avec beaucoup de lourdeur emphatique et une pédanterie probablement destinée soit à époustoufler le lecteur ("que cet auteur est cultivé !"), soit à l'étouffer sous des références qui ne sont pas les siennes. Je me range modestement dans le second cas.
Bref ! J'ai choisi de refermer le livre et de passer à une autre lecture...
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2021/10/15/boussole-mathias-enard-actes-sud-vite-passer-a-une-autre-lecture/
Comme tu le sais, je n'ai pas pu aller au bout du roman. J'ai trouvé le voyage trop.. long. Et les personnages ne m'avaient pas emballé du tout. Dommage.