"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ernesto est à l'aube de la soixantaine et, s'il écoutait un peu plus les autres, il se verrait déjà un pied dans la tombe. Lui qui se réjouissait d'atteindre l'âge de sagesse se retrouve égaré, perplexe quant à son époque et incertain face à l'avenir - le sien mais aussi celui du monde...
De nature songeur, Ernesto se lance dans un voyage exploratoire sur le passage du temps et sur la transmission. Entre pensées et souvenirs, nourri des échanges avec sa femme et ses amis, se dessine en filigrane le portrait d'une génération arrivée à maturité et forcée de constater que l'avenir auquel elle se préparait n'était qu'un mirage.
Boomers est un album qui bouscule à pas feutrés, qui encourage à la résilience, et porte un regard nostalgique mais dénué d'amertume sur le monde moderne et sur son devenir.
On se retrouve au milieu d’une petite bande de copains à l’approche de la retraite.
Une histoire qui soulève pas mal de questions sur la société actuelle.
Sur son évolution.
On est face à une grande variété de sujets, la retraite, les nouvelles technologies, etc.
Des passages sérieux, mais aussi beaucoup d’humour au fil des pages.
J’ai bien aimé le couple Ernesto / Lola, que j’ai trouvé touchant.
Une bande dessinée d’à peine 100 pages.
J’ai apprécié cette lecture très courte, mais j’aurais apprécié qu’elle soit plus longue.
De manière à ne pas seulement survoler le sujet et entrer plus en détail.
A presque 60 ans, après 30 ans de vie commune avec sa femme Lola, Ernesto décide de partir seul faire un voyage, pour se retrouver, faire le bilan de sa vie passée et trouver un sens à son futur. Mais il est désabusé, saisi par le temps qui passe, inexorablement.
Le scénario alterne les réflexions d'Ernesto et celles du groupe d'amis du même âge dont il fait partie avec Lola, sous forme de courtes saynètes.
J'ai eu l'impression d'assister à des conversations de café du commerce où tous les sujets y passent : la politique, la presse, les réseaux sociaux, le recul de l'âge de la retraite, le tourisme destructeur, les décideurs incapables... Il faut bien reconnaître que c'est souvent ce qui se passe dans les dîners entre amis.
Mais à travers tous ces échanges convenus, sans originalité, on sent sourdre une peur qui ne dit pas son nom, celle de la maladie, de la solitude, de la dépendance.
La BD s'ouvre avec un arbre squelettique, un ciel noir déversant des trombes d'eau sous l'orage, une silhouette accroupie au pied de l'arbre. Inquiétant comme entrée en matière mais les couleurs reviennent rapidement. le graphisme est agréable, on différencie facilement les personnages. Certains dialogues sont percutants et pleins d'ironie.
Une BD dont le sujet est intéressant mais qui aurait mérité un peu plus de profondeur et moins de lieux communs.
#BOOMERS #NetGalleyFrance
Nos enfants ont la gentillesse de ne pas nous appeler vieux mais Boomers! Une façon de préserver notre ego tout en évitant de nous relier au très fond du 4ème âge, vers 80/ 90 ans !
Barthélemy Segui reprend ses personnages fétiches, Ernesto et lola, qui ont vieillis, comme nous.
La bande d'amis, aux alentours de la soixantaine, s'interroge sur les quinze vingt années qu'il reste à vivre si la santé les épargne, Seulement, comment les passaient ces années encore autonomes, un peu raides et arthritiques certes, mais encore alertes et réactifs.
Ernesto et Lola ont soixante ans, un peu plus ou un peu moins. Tout est abordé : la crise de la soixantaine, la libido, la nostalgie, les jouets sexuels et la jalousie ! C'est drôle et triste à la fois mais en tout cas, tout à fait juste !
Évidemment, Boomers n'est pas à offrir à des moins de 55 ans ! Mais, si comme moi, la soixantaine vous parle, alors n'hésitez pas à le lire et le faire circuler. Il devrait faire des heureux par la gentille dérision qui accompagne les planches !
De façon plus concise…
Une bande dessinée spéciale Boomers, qui raconte le quotidien de cette génération dorée qui a des douleurs arthritiques maintenant, mais pas qui se refuse à quitter le devant de la scène.
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/02/21/boomers-bartholome-segui/
J’abordais cette BD avec enthousiasme et curiosité car je me sentais bien concernée. On ne m’a pas encore traitée de « boomer » mais cela pourrait bien arriver, j’en ai l’âge…
Quand les sexa, comme Ernesto et ses amis, refont le monde, se posent des questions sur leur passé, leur avenir, ce qu’ils vont laisser à leurs enfants…
D’où des nombreuses (trop nombreuses) scènes de discussion où les clichés abondent : « Voilà, Twitter s'assure de nous maintenir bien tranquilles comme ça, chacun peut donner libre cours à sa colère sans quitter son canapé. »
Les protagonistes autour d’Ernesto sont des « faire-valoir » et seule sa femme et sa fille sont plus intéressantes, et mieux campées.
Malgré tout, là aussi, les lieux communs s’entassent : « Vous, au moins, les hommes, vous pouvez passer de séduisants à intéressants. Alors ne commence pas à te plaindre. A cet âge, les femmes sont déjà invisibles aux yeux des hommes depuis bien longtemps. Toi inclus. »
Le graphisme est agréable et maîtrisé. Je ferai un nouvel essai avec une autre parution de Bartolomé Segui….
Merci à Netgalley et aux éditions La boîte à bulles.
Boomers c'est des tranches de vie d'Ernesto la soixantaine, qui réfléchit à sa vie, à son âge, au monde d'aujourd'hui et à celui qu'il avait avant, à celui qu'il laissera à sa fille. Seul, avec sa femme et aussi avec ses amis, tous des boomers.
Il y a des passages qui m'ont beaucoup plus parlé que d'autres. Certains sont touchants car ils renvoient à notre condition d'être humain, avec ce temps qui passe, et la fin qui arrive. De l'autre il y a la différence de visions de la vie, des valeurs, des constats entre les différentes générations qui créent des cassures, des critiques. J'ai tenté cette lecture pour voir à travers les yeux d'un Boomer. Il y a eu des bons passages, touchants. D'autres où je n'ai pas connecté, ou alors où ça ne me parlait pas du tout. Au contraire. J'ai plus apprécié les tranches de vie où le personnage principal est seul plutôt qu'avec ses amis. Et aussi certains moments du couple avec leur fille. On ne peut pas résumer une génération à quelques personnes mais parfois ça illustre bien quand même cet échantillon de la population. "Et c'est un peu notre faute si tout va mal..."
Petite mention supplémentaire : ne lisez pas ça si vous n'allez pas très bien ou si vous êtes déprimés. Même si ça se veut un peu humoristique il y a aussi des sujets plus sérieux abordés.
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