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En 1956, le « troisième homme de la négritude » publie son troisième recueil de poésie, Black Label. Dans cette oeuvre, qui retint peu l'attention des critiques, Le Guyanais se montre particulièrement élusif tout en reprenant la thématique qui lui tient à coeur. Anti-clérical et anti-bourgeois, pacifiste et anti-assimilationniste, Damas s'y révèle aussi comme un poète hypersensible, livré à de crises profondes liées à son existence nègre et son expérience d'un Antillo-guyanais toujours en exil. Entre amour et dépression, engagement politique et danses afro-cubaines, la poétrie métissée de Damas s'imprègne du jazz et du blues pour raconter les déboires d'un être complexe, laminé par des souvenirs d'enfance et, pourtant, toujours prêt à l'exaltation. Tenant compte du contexte socio-culturel de l'époque où il paraît, le recueil de Damas est ici analysé à l'aune des affiliations esthétiques et éthiques du poète proche, entre autres, de Richard Wright, Langston Hughes et Claude Mc Kay, mais aussi d'Apollinaire, Ghérasim Luca ou Robert Desnos.
À l'heure où Christiane Taubira scande devant l'Assemblée cet oublié de la littérature francophone, il convient de relire sa poésie qui transgresse toutes les lignes/frontières (ethniques, sociales, linguistiques et genrées).
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