"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Voici un pamphlet incandescent. Avec Belluaires et Porchers, Léon Bloy (1846-1917), catholique acharné, écrivain sans le sou, brandit le glaive. Les belluaires, ces farouches gladiateurs romains, sont son modèle, et les porchers, qui conduisent les bêtes à la boue, sa hantise.
Ainsi ce chercheur d'Absolu pourfend les médiocres et les mécréants. En apôtre des pauvres et des humiliés, il assassine les fausses gloires et prend la défense des poètes injustement excommuniés.
Dans ces pages, il appelle à comparaître entre autres Lautréamont (« Pauvre rastaquouère sublime ! »), Alphonse Daudet (« un amas de fumier »), Edmond de Goncourt (« un volatile parvenu »), Ernest Renan (« ce pédant célèbre »), Gustave Flaubert (« ce lamentable colosse »), Barbey d'Aurevilly (« le maître imagier de la Désobéissance »), Ernest Hello (« cette merveilleuse rareté qu'on appelle une âme »), Paul Verlaine (« ce puissant poète agité d'absolu »), Paul Bourget (« ce fendeur de poils et cet englueur d'atomes »), ou encore Maurice Barrès (« cet amoureux de lui-même »)...
Sa verve prodigieuse, sa rage mystique, Bloy les met ici au service d'une vision charnelle de l'art et de la foi, contre toutes les bien-pensances.
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