Un parfum de rentrée littéraire flotte sur vos dernières pépites !
Depuis le fond d'une crevasse dans le massif des Ecrins, un haut fonctionnaire convoque sa mémoire fracturée. Une plongée hypnotique dans les arcanes de l'Etat, par un fin observateur de notre époque.
" Je ne peux pas m'arracher à l'impression que c'est enfin arrivé. Je suis de l'autre côté du temps. " Depuis le fond d'une crevasse dans le massif des Ecrins, un haut fonctionnaire convoque sa mémoire fracturée. Alors que le monde ferme ses frontières, qu'un ministre remplace l'autre, une association menée par un mathématicien superstar tente d'alerter sur les risques d'un effondrement. Une plongée hypnotique dans les arcanes de l'Etat, par un fin observateur de notre époque.
Un parfum de rentrée littéraire flotte sur vos dernières pépites !
Ce roman pré-apocalyptique se construit dans un monde en équilibre précaire, une instabilité qui depuis presque deux ans nous contraint de modifier nos modes de vie, avec à la clé un lexique que nous n’aurions jamais imaginé inclure dans notre vocabulaire ordinaire.
Si le début qui s’attarde sur le destin en marche d’une jeunesse privilégiée et appelée à occuper des postes décisifs dans l’administration de ce pays m’a plutôt lassée, mon intérêt s’est éveillé lorsqu’un virage dans la narration, met le focus surune sorte de secte réfugiée dans une forêt bourguignonne, et se préparant à affronter l’effondrement. Car si le récit s’attarde beaucoup sur les tergiversations d’un pouvoir désemparé devant les manifestations évidentes des conséquences de l’incurie du vingtième siècle inconscient, les citations en exergue en début de chaque chapitre donnent clairement le ton : quelque chose d’irrémédiable est amorcé et le point de non-retour est franchi.
C’est à la fois un constat sociologique et un débat politique, ramené à une intrigue centrée sur des personnages qui donnent une dimension de proximité à ce drame qui se joue tous les jours autour de nous.
C’est assez terrifiant, mais la conscience qui, peu à peu se fait une place dans nos esprits d’humains individualistes peut rendre fataliste, et ductile :
« Le président peut annoncer un confinement éternel ou une guerre, une police secrète l'arracher en pleine nuit à son appartement. Une canicule épouvantable noyer l'atmosphère de vapeur noire. Le répertoire est si riche, on peut n'être jamais déçu. Non, cela ne s'arrêtera plus. La vie ne sera plus jamais douce »
Premier roman brillant, dont le sujet bien actuel ne peut laisser indifférent.
Merci à Netgalley et aux éditions Belfond
Premier roman de Florian Forestier pour cette rentrée littéraire 2021, Basculer raconte le cœur du pouvoir qui est au bord du précipice avec des conseillers qui ne peuvent plus y surnager ! La classe politique décrite ici qui gouverne la France est jeune, bardée de diplômes, les yeux rivés sur leurs téléphone, en lien direct avec les réseaux sociaux et tâchent plus ou moins de répondre soit au Président, soit à ses ministres soit aux avis d’une opinion qu’on sent prépondérante dans la gestion du pays.
Daniel Fresse est coincé au fond d’une crevasse et ce temps hors norme lui permet de s’interroger sur sa vie. Est-un accident ? Ou, est-ce un suicide professionnel déguisé ?
Car Daniel avait tout pour faire comme ses parents l’ont rêve. Il est brillant, habitué à réussir ses études, a travaillé sans compter ses heures, à s’oublier derrière les demandes urgentes, qui ne peuvent attendre… Même s’il est complétement effacé, il peut compter sur quelques personnes qui savent parler à l’oreille de ceux qui décident. Influent et omniprésent, il est devenu incontournable pour ses savoirs-faire de haut-fonctionnaire, conseiller du gouvernement. Malgré cela, sa faille est terrible comme « une vache impuissante contre le talon qui le harcèle » : Il lui arrive de se sentir priver des mots et de son esprit car il accumule une colère qui le brûle de l’intérieur. Le seul moyen qu’il trouve pour s’épancher, c’est de se répandre sur les réseaux sociaux, croisant l’insulte, comme d’autres par le passé, croisaient le fer ! (...)
Basculer raconte ces trentenaires, bientôt la quarantaine, entrés en politique pour se faire une place au soleil, sans idéologie sociale, sans valeurs éthiques, sans convictions réfléchies qui d’un regard, d’une opinion peuvent influencer une tendance, une loi, une gouvernance et peuvent sans ciller dire le contraire ! Lorsqu’en plus, ça déraille dans la vie intime qui n’existe que très peu, alors, la faille devient béance et finit par être un fossé trop difficile à combler.
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2021/08/19/florian-forestier/
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