Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Au doux pays de Frzangzwe, le fossé entre les nantis et les fauchés ne cesse de se creuser. D'un côté, la baronne, secondée par son équipe de bras cassés : Mo, l'homme de main toujours chargé du sale boulot, Mouna la Souris experte en informatique, Hakkon le Brave inséparable de sa hache bien affûtée, le Toubib réchappé de la justice, Zap le naïf. De l'autre côté, l'archimaréchal règne avec ses zeds de camp et son conseiller Gabriel Pipaudi, premier fifrelin du palais, diplômé de la Grande École - promo Machiavel. Et puis il y a la marjorette, Anne-Sophie-Catherine-Elisabeth dite Aneth. Enfermée dans son vase clos gorgé de paillettes et des ors de la république, Aneth rêve d'amour et d'horizons inconnus. Lorsque sa servante Chantal organise une escapade clandestine dans la jungle du réel, tout bascule. Car les deux mondes vont se croiser, alors que grogne la révolte. Retranchés dans leur manoir, la bande de marginaux fomente un coup d'éclat : occuper la Grande Tour F. Pour quoi faire ? La démonter. Quand ? Le 1er mai. Et si la Révolution était en marche ?
Malte Marcus
29/09/2024
494 pages
biblio
Aux marges du palais
Zulma 2024
Il y a la baronne, obèses qui vit dans un manoir délabré où elle a accueilli une équipe de bras cassés plus improbables les uns que les autres.
Il y a la palais présidentiel et ses sbires, riche, opulent, injuste .
Et puis il y a le peuple, affamé, abandonné
Quand ces trois là vont se confronter, ça va être terrible.
Une nouvelle facette du talent de Marcus Malte.
Un registre sur lequel on ne l’attendait pas.
Une fable grinçante, percutante , bourrée d’humour et de jeux de mots.
Notre société, à peine outrée, passée au scalpel de la plume acérée de l’auteur.
On se retrouve il y a peu de temps, quelques années à peine
Totale inventivité, totale folie, totale jubilation pour un total plaisir de lecture.
De Marcus Malte , je ne connaissais rien et c’est le hasard qui a mis son dernier roman dans mes mains. Le hasard est parfois taquin, aujourd’hui il est particulièrement heureux.
arce que ce roman est réjouissant et peut parfois agacer ( rarement) car l’auteur ne brosse pas son lecteur dans le sens du poil.
L’histoire ? celle d’une idée folle qui a germé dans l’esprit de la Baronne, installée dans son manoir en pleine jungle urbaine au-delà du périphérique, qui règne sur une petite bande de marginaux.
Cette idée, c’est traverser le périphérique pour démonter la Tour F. Son idée séduit les laissés pour compte, « les méprisés, les humiliés , les dégringolés. » Que les pauvres récupèrent ce qui leur appartient. Il y a de la révolution dans l’air et puis c’est leur tour après tout…
Face à la Baronne, l’Archimaréchal ( totalement déconnecté, qui veut interdire la misère) , son conseiller (obséquieux , grande école , pas d’état d’âme, méprise la plèbe) , des fifres et des sous fifres , des zed de camp…
Et puis il y a Aneth , fille surprotégée de l’Archimaréchal, qui ne connait que les ors de la République et qui rêve d’autre chose
Ce roman est énorme, exagéré. Bourré d’humour , d’allusions politiques, de mots transformés et de personnages truculents. l’amour y a sa place. Ce roman est grinçant et jouissif à la fois. Surtout , il ne ressemble en rien à ce que j’ai lu dernièrement
Bref , un très bon moment de lecture.
Coup de coeur pour ce roman. Original, drôle mais pas que ! Derrière les trouvailles de génie que ce soit sur la langue ou sur les traits des personnages, Marcus Malte nous offre de quoi réfléchir au fonctionnement d’’une communauté d’humains, aux attraits du pouvoir et à ses dérives, et à la force potentielle d’un peuple qui craque !
Nous sommes dans un pays imaginaire, la Frzangzwe, toute ressemblance avec ….Le président fantoche laisse son premier ministre s’arranger avec la direction de l’état. Mais le petit groupe de précaire réuni dans une demeure délabrée fomente un coup d’état. Et quelle conquête plus symbolique que la Tour F (toute ressemblance…)!
On sourit, on rit parfois mais on s’indigne aussi, d’autant que les événements qui se succèdent ne sont pas sans rappeler des maints marquants d’une actualité plus réaliste.
C’est un véritable régal, tant pour le déroulement de l’intrigue que pour l’art de manipuler ou tordre les mots, qui révèlent ainsi des sens cachés.
Jubilatoire. Presque 500 pages de bonheur !
496 pages Zulma 22 août 2024
D’abord, il y a le titre "Aux marges du palais", quelque peu énigmatique. Et puis il y a l’avant-propos, quelque peu hermétique. Et puis nous en arrivons au premier chapitre. Et d’emblée, sans crier gare, "L’homme a les deux pieds dans la tombe". Mais que peut bien nous réserver le nouveau roman de Marcus Malte ? Suivez-moi.
Je ne vais certainement pas tout vous révéler. Pour faire court, disons qu'au pays de Frzangzwe deux camps s’affrontent, les riches et les pauvres. Banal ? Que nenni ! Dans le premier groupe, nous découvrons l’archimaréchal qui gouverne le pays entouré de ses "zeds" de camp et son conseiller Gabriel Pipaudi, diplômé de la Grande Ecole. Ça vous fait penser à quelqu’un ? Non, vous vous trompez, je vous parle d’un roman. Dans le second clan, il y a la Baronne et toute sa horde de marginaux. Imaginez un peu la rencontre de ces deux mondes ! GRAN-DIO-SE !
Marcus Malte signe, de mon point de vue, un nouveau roman d’extrême qualité. Certes il faut aimer le genre "foutraque", mais franchement, cette fable sociale et politique est un grand cru. Les personnages sont fabuleux, superbement campés – L’homme de la tombe, par exemple – "On lui donne une cinquantaine d’années, il est né Lucien Dione mais depuis quelques lustres on ne l’appelle plus que "Mo", un surnom relatif à sa carrière en lourds et à sa lointaine ressemblance avec Mohammed Ali." L’humour, partout présent, est noir à souhait. Le second degré est omniprésent, les situations sont cocasses, bref, un récit jouissif au plus haut degré.
Et, last but not least : l’écriture est prodigieuse. Une écriture bien personnelle, travaillée à l’extrême. Et quand vous avez le plaisir de lire, au mois de juin, "D’après les journaux, ces incidents seraient les signes d’un mécontentement général et grandissant…Quels journaux ? Vous parlez de ces torchons contestataires, je suppose… Il y a matière à réflexion, en effet. Et même si quelques grincheux font valoir qu’il y a 91 % d’abstention, ça n’en demeure pas moins un véritable plébiscite.", vous vous dites que Marcus Malte pourrait faire état de dons de voyance. Il est, par ailleurs, un discours, véritable morceau d’anthologie, dont toute la subtilité m’avait échappé en première lecture tant j’étais focalisée sur la suite du récit. Ne faites pas comme moi !
Vous l’aurez compris, j’ai éprouvé un véritable coup de Foudre, non pour l’archimaréchal ou son aide de camp, mais pour le roman que j’ai commencé à "re-relire" et ça, c’est très rare. Mon petit-fils aurait dit "trop fort ce Marcus !" Je suis d’accord.
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