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La célébration du 70e anniversaire de la mort de Freud (septembre 1939) est l'occasion d'une réflexion sur sa théorie de la guerre et de la mort. Fondée sur le mythe de la horde primitive, le meurtre du père et la dette commune, la société, selon Freud, s'organise autour des interdits de meurtre et d'inceste. La guerre fondée dans la pulsion de mort est la conséquence de la levée collective de ces interdits. Freud bâtit ainsi ce que l'on pourrait nommer une « culture du meurtre ». Mais dès la Première Guerre mondiale, il avait saisi qu'un bouleversement était en train de s'opérer avec la guerre totale, industrielle et informationnelle.
Tout en restant fondamentalement et radicalement enraciné dans la pensée freudienne, ce travail tente de démontrer un « au-delà » de Freud dans l'apparition d'une « culture de l'extermination » qui trouve son origine dans les grands textes fondateurs des monothéismes, puis son champ de réalisation dans l'histoire occidentale principalement. Cette « culture de l'extermination » n'a pas disparu avec les horreurs du siècle dernier. Elle est toujours bien présente partout dans le monde et prête à ressurgir en Occident comme le laissent entrevoir quelques frémissements politiques dans de nombreux pays. Il faut donc demeurer lucide et vigilant.
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