"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans le cadre de la discrimination positive, Désiré Saint-Pierre a intégré la brigade des Homicides.
Il est noir, défiguré et depuis son accident, complètement insensible à la douleur physique et psychologique, à tel point qu'un médecin spécialiste des maladies neurologiques étudie son cas avec passion. Rachel, son unique amour est une droguée ; Marcus, son meilleur ami/ennemi et dealer, voudrait bien récupérer le kilo de cocaïne qui était dans le coffre de sa voiture au moment de l'accident... Pour mettre fin aux agissements de la « tueuse aux bagues », son chef de groupe le fait embaucher dans un club très privé où elle semble recruter ses victimes.
Les hommes y sont des jouets pour femmes riches...
Bon polar, original, bien écrit, bien tenu : un auteur à suivre !
Polar violent. Hémoglobine, viandes et os.
Polar rapide : phrases très courtes, rythme des actions soutenu.
Polar qui parle des gens oubliés des médias et des conversations et de la littérature : les malades, les fous, les handicapés. On pourrait même parfois y voir la cour des miracles, tellement les descriptions d'Antoine Chainas sont noires.
Pas vraiment gai, mais un style, une écriture, un angle de vue, des héros hors normes et originaux. Antoine Chainas scrute les bas-fonds, les perversions de la société, ses tentatives ou velléités d'intégrer tout le monde quelles que soient ses origines. Antoine Chainas, dont j'ai déjà lu Aime-moi, Casanova fait montre d'une oeuvre à part, loin des clichés et des modes actuelles. Il construit des polars très singuliers, et va au bout de ses raisonnements, quitte à choquer.
Polar qui peut déplaire, qui peut dégoûter.
Polar que l'on peut adorer ou abhorrer.
Polar qui ne laisse pas indifférent. Assurément !
Polar noir, sombre : héros désabusé, blasé, totalement déconnecté de la réalité.
Polar atypique : écriture qui intègre des textes officiels, telle la norme concernant la "housse biodégradable Hygéral 100 avec une fermeture en nylon et drap absorbant confirmé au décret 8728 du quatorze janvier quatre-vingt-sept, article vingt-neuf, agréée par le ministère de la Santé et de l'Action humanitaire" (p.10), celle qui renferme les cadavres.
Polar qui, mine de rien, fait un point plutôt pessimiste de la situation dans les banlieues, de l'intégration des noirs et autres personnes issues de l'immigration qui vivent dans les cités de ces banlieues.
Polar qui parle de la revanche souhaitée des femmes.
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