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Amitié : pour une société des communs

Couverture du livre « Amitié : pour une société des communs » de Veronique Perriot aux éditions Dandelion
  • Date de parution :
  • Editeur : Dandelion
  • EAN : 3770026753040
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Qu'elle soit spontanée ou pas, l'amitié fonde un rapport affectif à autrui - et c'est toute sa force. Elle repose sur l'empathie et la chaleur. Elle a ce souci intrinsèque de l'autre. Elle le prend « à coeur », cherchant moins à contractualiser la relation qu'à trouver le point d'accord : qui... Voir plus

Qu'elle soit spontanée ou pas, l'amitié fonde un rapport affectif à autrui - et c'est toute sa force. Elle repose sur l'empathie et la chaleur. Elle a ce souci intrinsèque de l'autre. Elle le prend « à coeur », cherchant moins à contractualiser la relation qu'à trouver le point d'accord : qui vient du coeur et crée de l'harmonie, en incluant toutes les voix. Elle permet d'élaborer des « accords » équilibrés, adaptés à la diversité du vivant, loin des lois tribales ou réglementations bureaucratiques qui conduisent à l'aliénation des singularités. L'amitié permet même de se prémunir contre cette aliénation : si je me pose honnêtement la question de savoir si je traite cette personne, cet animal, cette plante, en ami, je me prémunis d'en faire un usage consommatoire. Je peux certes prélever quelques oeufs, quelques fruits, un peu d'aide à un ami, mais pas au point de le laisser pour mort. Pour Erich Fromm, et je le suis volontiers, la liberté fondamentale de l'humain se réduit à cette seule option : choisir la direction. Aller vers ce qui me grandit ou me fait régresser. Je n'ai que ce choix-là. Mais ce choix-là m'appartient. Serai-je un ogre ? Ou un ami ? La posture d'amitié construit avec l'autre. Elle préfère l'amour à la guerre. Elle substitue au pouvoir sur autrui la coopération entre personnes s'étant reconnues comme pleinement souveraines et responsables : on agit ensemble parce qu'on a l'élan, ici et maintenant, de bâtir ensemble, mus par une confiance mutuelle dans le meilleur de l'autre et la conviction que nos différences seront nos forces. En cela, l'injonction de Nathan le Sage est plus que jamais d'actualité : « nous devons être amis ». Pas si le coeur nous en dit mais par nécessité de survie : nous n'avons plus d'autre choix que d'être amis avec nous-mêmes, avec l'autre et avec le vivant. Allons-nous opter pour l'amitié pour avancer en humanité ?

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