"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un Irlandais bercé pendant toute sa jeunesse du rêve américain, se voit pour la énième fois expulsé des USA pour non renouvellement de sa carte de séjour.Il va s'imposer, en guise d'exorcisme, le Pacific Crest Trail, un trail de 4 240 km qui coure de la frontière mexicaine à la frontière canadienne, du désert à la glace en traversant 25 parc nationaux.La manière la plus radicale de se confronter à soi et à l'Amérique loin de tous les fantasmes et les rêves d'enfance.Une sorte d'Into the Wild « secure », mais qui n'en égratigne pas moins tous les paradoxes et les zones d'ombre de la société américaine contemporaine avant l'élection de Trump.
J'ai adoré ce roman graphique autobiographique qui retrace le parcours de l'auteur, Luke Healy, sur le Pacific Crest Trail. 4280km du Mexique au Canada. Loin d'être une partie de plaisir, le roman montre bien les difficultés (météo, matériel défaillant...), les peurs (puma, manque d'eau...) mais aussi les rencontres, la beauté du paysage. Il laisse également la part belle à l'introspection et à la réflexion de l'auteur, irlandais, sur son amour pour les États Unis et sur son avenir là bas. Dévoré d'une traite, je suis contente de m'être laissée tenter par les petits prix et petits formats Casterman pour cet été. Dans la même veine je ne peux que vous conseiller Wild de Cheryl Strayed (dont l'auteur fait aussi l'éloge) qui est un témoignage vraiment inspirant de randonnée sauvage seule.
Très bonne histoire qui nous raconte une expérience hors du commun
Le Pacific Crest Trail s'étend sur 4280 kilomètres, de la frontière avec le Mexique à la frontière avec le Canada. Luke Healy raconte sa propre expérience sur le PCT. Lui, l'irlandais qui fantasme l'Amérique, va se frotter à cette randonnée de légende. Il part seul, pas particulièrement bien préparé. La marche va lui permettre de se confronter à lui-même. Une épreuve exténuante pour le corps et l'esprit. Il nous fait partager cette épopée, les hauts et les bas (au sens propre comme au figuré), les rencontres qui émaillent son voyage, les remises en question. Un récit très réaliste et bien sûr un peu répétitif mais qui se lit sans ennui grâce à l'humour et l'autodérision de l'auteur. Les dessins très actuels et minimalistes, en trois couleurs (rouge, blanc et bleu), donnent un vrai style à cet album qui est entrecoupé de longs passages textuels. Rien à voir avec la profondeur du « Wild » de Cheryl Strayed mais un très agréable moment.
Traduit par Basile Béguerie
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