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«Progressivement, par petites touches, par petits choix forcés, j'ai glissé de la sensation d'être au coeur de tous les possibles à la certitude d'être à la marge d'un monde étroit.» Par goût, petite fille on devient une Indien d'Amérique - on rêve d'espace et d'indépendance, on se met un bandeau sur le front pour tenir ses cheveux longs, on s'habille en pantalon. On ne sait pas, alors, que les Indiens survivent dans des réserves.
Avec le temps, on devient adulte, les choix s'affirment. On encaisse les coups en se disant que c'est le lot commun, on fait sa vie avec une femme et son enfant. Ça va mieux, ça va bien.
Et brutalement, les signaux passent au rouge. Quand une agence lui a demandé un reportage sur la Manif pour Tous, Marie a dit non. Impossible de les photographier, ces foules qui bannissent les couleurs arc-en-ciel de leur monde en rose et bleu.
À la place, Marie a fouillé dans ses archives, dans ses souvenirs, elle a tatoué sur ses photos la violence des arguments réactionnaires repris par les traditionalistes de tous bords. Son livre, Alors je suis devenue une Indien d'Amérique... fait le récit, en mots et en images, d'une prise de conscience courageuse et lucide qui restitue le choc dans toute sa brutalité.
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