"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1787. Alma et Joseph ont rejoint Saint-Domingue sur les traces du navire La Douce Amélie et de son insaisissable trésor. Mais Alma n'a qu'un seul but : retrouver Lam, son petit frère. Dans les plantations de canne à sucre, les champs de coton de Louisiane, pami les milliers d'esclaves qui se battent pour survivre, la jeune fille poursuit sa quête tandis que Joseph traverse à nouveau l'Atlantique. On parle d'abolition à Londres. En France, le pouvoir de Versailles commence à vaciller. En se séparant, les chemins d'Alma et Joseph leur rappellent à chaque instant tout ce qui les unit.
Second opus de cette fiction historique, une lecture que l'on dévore rapidement, Timothée de Fombelle nous plonge dans l'aventure, une écriture et une intrigue pleine de rebondissements, une suite qui ne s'essouffle pas, beaucoup de réalisme. Une construction intelligente et documenté, un personnage courageux, on passe par l'émotions, la colère, la tristesse et l'espoir. Esclavage, Mystères, Secrets, Colonies, Traite des êtres humains, Traites négrières.
Encore une réussite.
"- Je suis heureuse d'être bientôt à votre service, dit-elle quand la princesse arrive devant elle.
- Vous ne me faites pas de révérence, madame ?
Les duchesses du premier rang rient entre elles en entendant la princesse.
- Je suis très petite, répond Mme de Lô. C'est un peu comme si je faisais la révérence à tout le monde du matin au soir. Si je la fais davantage vous ne me trouverez plus.
Les rires s'interrompent.
- Je ne vous ai pas demandé de faire pour moi ce que vous faites pour tout le monde, réplique la princesse de douze ans."
C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé Alma dans sa quête pour retrouver son petit frère. Beaucoup de personnages, beaucoup de voyages (entre US Europe et même Océanie) ce n'est pas toujours simple à suivre mais très enthousiasmant. On ne s'ennuie pas une seconde, tout en découvrant la vie de cette époque (fin du XVIIIème siècle).
C'est vivant, dynamique, plein de rebondissements et d'espoirs, hâte de lire la suite car j'avoue cette fois avoir fini cette écoute un peu frustrée !
1787. Alma et Joseph ont rejoint Saint-Domingue sur les traces du navire La Douce Amélie et de son insaisissable trésor. Mais Alma n’a qu’un seul but : retrouver Lam, son petit frère. Dans les plantations de canne à sucre, les champs de coton de Louisiane, pami les milliers d’esclaves qui se battent pour survivre, la jeune fille poursuit sa quête tandis que Joseph traverse à nouveau l’Atlantique à la recherche du trésor.
Avec ce deuxième tome de la trilogie, Thimothée de Fombelle nous confirme, si c’était encore nécessaire, à quel point il est un conteur hors pair. Le lecteur prend plaisir à retrouver les personnages dont il avait fait la connaissance dans « Le vent se lève » mais également à en découvrir de nouveaux. Tous vont vivre des évènements et se retrouver dans des situations qui vont les impacter et les faire évoluer. Ainsi, quand elle se retrouve confrontée à la réalité de l’esclavage dans sa propriété, Amélie de Bassac va montrer une face beaucoup plus sombre que dans le premier tome de la série. L’intrigue évolue également et parvient à nous emporter avec elle, malgré quelques longueurs ressenties par moments. L’auteur tisse ta toile, entrecroise les destins des différents personnages, qui se croisent, se ratent à peu de choses près, s’éloignent et se rapprochent. Sans doute pour mieux se retrouver et boucler la boucle dans le troisième tome. Le roman donne toujours à voir la réalité de l’esclavage et ses conséquences terribles pour les populations asservies. Il met bien en évidence le difficile combat mené pour son abolition, confronté à la vision de tous ceux qui peuvent en tirer profit. Ça met mal à l’aise, ça révolte par moments, mais surtout, ça permet de ne pas oublier cette réalité.
C’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé Alma, de Timothée de Fombelle, pour le tome 2 de sa trilogie. Alors que j’avais été emballé, pris sous le charme complet d’Alma, Le vent se lève, je ressors un tout petit peu désenchanté de ce second volet intitulé Alma, L’enchanteuse…
Bien sûr, j’ai retrouvé Alma, cette fillette arrachée à son Afrique natale, se retrouvant au cœur du trafic honteux d’êtres humains soumis à l’esclavage. Seulement, avec elle, se greffent de plus en plus de personnages aux intentions pas toujours bien nettes.
Nous sommes le 26 mars 1787 et Amélie Bassac, la fille du fameux armateur de La Rochelle, est à Saint-Domingue où sa présence dérange pas mal les habitudes. Avec sa gouvernante, Madame de Lô, elle va s’installer aux Terres Rouges, la propriété familiale où les esclaves noirs sont moins bien traités que des bêtes, leur force de travail exploitée au-delà des limites pour la culture de la canne à sucre.
Un nombre incalculable de péripéties jalonne le récit remarquablement illustré par François Place avec des pleines pages en noir et blanc, au dessin fin empreint de douceur.
L’auteur m’emmène en Angleterre, même en Australie que les Anglais commencent à coloniser à Botany Bay, sur la côte orientale de ce continent où ils massacrent la nature et les peuples vivant déjà sur place. Au passage, voici deux frégates françaises, L’Astrolabe et La Boussole, commandées par le Comte de La Pérouse (1741-disparu en 1788). Marins, savants, peintres, géologues et naturalistes accomplissent un tour du monde passionnant dont, hélas, ils ne reviendront pas mais Timothée de Fombelle fait bien de mettre en lumière, au passage, cette expédition très différente de celles qui écument les mers en cette fin du XVIIIe siècle.
Alors qu’Alma cherche Lam, son petit frère, avec un courage admirable, d’autres sont obsédés par le fameux trésor caché sur La Douce Amélie : quatre tonnes et demie d’or ! Gabriel Cook, ancien cuisinier sur ce bateau des Bassac, et Jacques Poussin, maître-charpentier sont prêts à tout pour accaparer ce trésor que l’ex-comptable du père d’Amélie, Jean Saint-Ange, est certain d’avoir récupéré.
Au passage, j’ai bien apprécié l’immense courage de Thomas Clarkson (1760-1846) qui se bat pour faire cesser la traite des esclaves, au péril de sa vie car il menace d’énormes intérêts, à Liverpool, la capitale mondiale de cet abominable commerce. Heureusement, son action commence à avoir des échos en France où Brissot, Clavière et Mirabeau ont créé la Société des amis des Noirs. Il faut dire que chez nous ça bouge beaucoup puisque Louis XVI a enfin accepté de convoquer les États-Généraux tout en continuant à mobiliser cinq cents personnes pour ce que l’on appelle « le service de la bouche du Roi ».
Joseph Mars apprend à lire à Alma. Elle n’oublie pas sa vallée d’Isaya et son peuple Oko qui vivait heureux dans ce coin d’Afrique, en complète harmonie avec la nature. Mosi, son père, retrouvera-t-il Nao, son épouse et ses enfants ?
Pour le savoir, il faudra patienter jusqu’en 2023 et continuer à se régaler tout de même avec une trilogie classée « Jeunesse » mais qui passionne bien au-delà…
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
J’avais dévoré et fort apprécié le premier tome Alma - Le vent se lève de Timothée de Fombelle et j’ai à nouveau été conquise par le deuxième Alma – L’enchanteuse.
Il m’a fallu quelques pages pour me remettre en mémoire tous les personnages aimés ou haïs lors du premier tome, mais ensuite, quelles aventures et quelle plongée dans la traite négrière de ce XVIIIe siècle !
Nous sommes début1787 et Alma et Joseph ont rejoint Saint-Domingue.
Tous deux sont sur les traces du navire La Douce Amélie, Alma pour retrouver son petit frère Lam, et Joseph, lui , pour retrouver ce fameux trésor insaisissable que le navire négrier renferme et que beaucoup convoitent. Leurs chemins vont alors se séparer, chacun étant porté par sa propre quête. Malgré des itinéraires très différents, ils espèrent cependant, se retrouver un jour, rêvant « d’une lune qui s’éteint et de retrouvailles sous un pont ».
Notre héroïne va poursuivre la recherche de son frère dans les plantations de canne à sucre et les champs de coton de Louisiane, parmi les milliers d’esclaves qui se battent pour survivre, sous la protection au début, de Santiago Cortès, el principe del cacao.
Joseph, quant à lui traverse à nouveau l’Atlantique pour se rendre vers le Royaume de France.
De multiples aventures vont jalonner ce récit emmenant le lecteur à Saint-Domingue, en Louisiane, en France mais aussi en Angleterre grâce aux péripéties des nombreux autres personnages comme Nao, Amélie Bassac, Jean Saint-Ange, Gabriel Cook, Cortès... . Ces personnages vont d’ailleurs curieusement se frôler, se croiser, nous laissant espérer souvent pour certains, qu’ils se rencontrent enfin, mais ce n’est pas encore l’heure, semble-t-il…
C’est ainsi qu’au travers de ce roman d’aventure flamboyant, Timothée de Fombelle nous immerge au plus profond de ce qu’a pu être l’esclavage. Les conditions de vie ou plutôt de survie de ces hommes et de ces femmes sont absolument terrifiantes tant le travail demandé est harassant et la façon dont ils sont traités, inhumaine, les propriétaires étant obnubilés par le rendement, le rendement et l’enrichissement.
Avec la condition effroyable des esclaves dans les champs de coton, on assiste à l’industrialisation du travail et de la souffrance humaine.
Ce second opus développe les réalités de l’esclavage avec maintes précisions sur cette atroce organisation tout en mettant en exergue le courage et la volonté de ces victimes de la traite.
Nouveauté, en cette année 1787, on assiste aux prémices de l’abolition de l’esclavage portées par un certain Thomas Clarkson dont l’enquête menée dans le grand port négrier qu’était alors Liverpool, vient perturber cette énorme machine aux bénéfices incalculables.
Si on parle d’abolition en Angleterre, dans le Royaume de France, en mai 1789, la situation est de plus en plus critique et le pouvoir de Versailles commence à vaciller.
Il reste à saluer le travail de l’illustrateur François Place dont les dessins avaient déjà magnifié le célèbre premier roman. Ici, encore ses belles et sobres illustrations pleine page apportent un plus non négligeable sur l’époque.
La carte située en début d’ouvrage est la bienvenue, elle permet aux lecteurs plus jeunes, comme aux plus anciens, de bien situer ce périple entre Amériques et Europe.
Alma, L’enchanteuse de Timothée de Fombelle, tout comme Alma, Le vent se lève, le premier tome, est un conte parfaitement orchestré qui allie superbement l’Histoire et l’aventure. Un souffle épique parcourt cette épopée qui, loin de s’essouffler trouve ici sa véritable envergure autour d’une intrigue savamment construite.
C’est avec une grande impatience que j’attends le dernier tome prévu pour 2023 et qui devrait clôturer cette trilogie !
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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