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Adolphe Blanqui, 1798-1854 : Le libéralisme contre les inégalités

Couverture du livre « Adolphe Blanqui, 1798-1854 : Le libéralisme contre les inégalités » de Francis Demier aux éditions Pu De Rennes
Résumé:

« L'égalité n'est pas un vain mot ». L'idée revient souvent chez Adolphe Blanqui, économiste libéral et portrait inversé de son frère Auguste, le Révolutionnaire, l'Enfermé. Elle pourrait sembler paradoxale chez ce notable libre-échangiste de la monarchie orléaniste, disciple de Jean-Baptiste... Voir plus

« L'égalité n'est pas un vain mot ». L'idée revient souvent chez Adolphe Blanqui, économiste libéral et portrait inversé de son frère Auguste, le Révolutionnaire, l'Enfermé. Elle pourrait sembler paradoxale chez ce notable libre-échangiste de la monarchie orléaniste, disciple de Jean-Baptiste Say, professeur d'économie politique, directeur de l'École de commerce de Paris, membre de l'Institut, député de la Gironde.

Rien de paradoxal pourtant dans la veine d'un libéralisme français attachée à conjuguer le message égalitaire de la Révolution et l'économie politique d'Adam Smith. Cette démarche singulière ne put tenir face à l'industrialisation française des années 1840. Blanqui, enquêteur de terrain, développa une critique du capitalisme protectionniste identifié à une résurrection de l'économie de privilège. Il lui opposa une petite entreprise dont les travailleurs parisiens étaient ses auditeurs assidus aux Arts et Métiers. Leur production « démocratique » et « égalitaire » s'imposerait à l'international et balaieraient les monopoles, « aristocratie » née « artificiellement » à l'abri des barrières douanières. Ce modèle ne résista pas à la crise de 1848 vécue comme un drame. Ses témoignages courageux sur la détresse des ouvriers et de la paysannerie française lui valurent alors d'être mis à l'écart dans le monde académique.

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