À partir d'une relecture de La Servitude volontaire de La Boétie, ce livre aborde le mythe de la politique et ses avatars modernes sous les traits de la « horde stalinienne » (en référence au mythe trè ancien que Freud avait appelé la « horde sauvage »), s'attachant à le laisser parler là où il parle réellement, c'est-à-dire dans l'inconscient collectif.
Mais Bernard Edelman ne se limite pas à ce mythe. Pour lui faire face, il étudie aussi un autre mythe de l'Occident : la raison juridique. Car si notre société est le lieu des plus grandes sauvageries et des plus folles régressions, elle a aussi
créé le système de représentation rationnelle le plus fabuleux qui soit. Par le droit et dans le droit, la société vit son mythe de transparence absolue, la systématisation radicale des rapports sociaux.
On le verra, à l'homme des foules s'oppose, trait pour trait, l'homme du droit ; à la horde sauvage s'oppose, trait pour trait, l'Etat de droit.
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