"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un roman à découvrir dans une édition spécialement adaptée aux lecteurs dyslexiques.
Sacha, douze ans, et Jacob, son petit frère, sont à la fois surpris et très contents de partir en vacances avant la fin de l'année scolaire. D'autant qu'ils auront la chance de séjourner dans la pension de leur oncle Jean, un manoir breton au bord de la mer ! Une fois sur place, ce n'est pas tout à fait la colonie de vacances qu'ils s'imaginaient - les pensionnaires sont de drôles d'adultes qui se prennent pour Victor Hugo, Louis XIV, Néfertiti... -, mais les garçons ne s'y ennuient pas une minute avec les jumeaux Éléanore et Léandre. Sans compter que le manoir abonde en secrets sur lesquels enquêter : qui fait ces bruits étranges dans le grenier ? Que sont ces loups qui rôdent dans les parages ?...
Avec le concours et l'expertise médicale de leur partenaire la Plume de l'Argilète, les éditions Castelmore ont lancé la première collection adaptée aux lecteurs souffrant des différents troubles de la lecture !
Ce livre est également disponible en édition classique.
Autant j’aime l’écriture de Silène Edgar, autant le récit dans 42 jours m’est passé au dessus. J’aime les récits sur la seconde guerre mondiale et j’aime ceux qui permettent une première approche par les plus jeunes mais là il y a un soucis pour moi. Des parents qui laissent les enfants dans le dénis pourquoi pas mais un gamin qui ne vit pas dans une grotte et va a l’école ne pouvait pas ne rien savoir du tout du contexte ça ne me parait pas crédible. On passe presque 70% du roman sans rien savoir de ce qui se passe sans aucun indice appréhendable par le jeune lecteur qui est la cible donc s’il ne sait pas qu’on est en pleine seconde guerre mondiale on ne le voit pas. J’ai aimé le fait de parler des fous et des manouches dans ce contexte de guerre mais le choix fait sur l’asile. Les fous sont des clichés de fous, ils se prennent tous pour des personnages historiques, des objets ou des animaux. Après, c’est quand même agréable d’avoir un texte à proposer pour les jeunes très sensibles grâce à un récit où on ne sent pas trop la guerre, où le départ est super léger (niveau récit et ton) mais avec un final qui décrit une situation plus critique. Donc en temps que 1ère approche pour les enfants ce roman peut marcher mais sinon on peut s’en passer.
https://liliandtheworldofbooks.blogspot.com/2019/05/42-jours.html
Première découverte de la plume de Silène Edgar et pour une première, je suis sortie satisfaite. Je ne vous cache pas qu'au début, j'avais un peu dur à comprendre l'histoire de nos Parisiens qui parte à la campagne en Bretagne. Dès le début, on se pose déjà pas mal de question et c'est au fur et à mesure de notre lecture que l'on comprend le pourquoi du comment et surtout à quelle époque cela se passe.
L'intrigue est pour moi très originale et très prenante. Certes, le début ne m'a pas transporté, mais c'est en fermant le livre que j'ai compris que cela est un atout. Au final, j'ai aimé être un peu perdu pour pouvoir dire "ah, mais oui, je comprends mieux".
De plus, ce livre est adapté pour les enfants racontés par un enfant de 12 ans. L'auteure aborde un sujet qui reste quand même délicat et vrai.
Pour conclure, grâce à la fluidité de la plume, j'ai passé un très bon moment. Histoire prenante, intéressante et instructive à faire découvrir à vos enfants et également à vous.
8/10
L’histoire et les personnages…
Un départ avant le début des vacances d’été dans le manoir breton au bord de mer où travaille oncle Jean ? Quand leurs parents leur annoncent cette nouvelle inattendue, Sasha, 12 ans, ne peut s’empêcher de trouver cela suspicieux quand, au contraire, son petite frère Jacob se montre ravi. Une fois arrivés au manoir, les deux jeunes garçons vont faire la connaissance du couple d’intendants, de leurs deux enfants et des pensionnaires du manoir que d’aucuns pourraient qualifier de gentils fous. Entre les tâches quotidiennes, les jeux et les bons repas, Sasha et son frère ne voient pas le temps passer d’autant que les différents mystères que semble receler ce manoir éveillent l’instinct d’enquêteur de Sasha et stimule son imagination déjà bien fertile…
Durant toute l’histoire, nous suivons plus particulièrement Sasha, son petit frère étant présent, mais plus dans le rôle classique du petit frère qui suit son aîné comme son ombre. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé la complicité entre ces deux frères et la manière dont Sasha essaie au mieux de s’occuper de son cadet. Une grande responsabilité pour un enfant de 12 ans d’autant que lui et son frère n’ont jamais été séparés aussi longtemps de leurs parents. Même s’ils se sentent bien au sein de ce manoir, se sont fait des amis et apprécient de manger de bons petits plats, l’absence de leurs parents leur pèse, ce qui entraîne quelques crises de larmes.
Et puis Sasha, du haut de ses 12 ans, sent bien qu’on lui cache des choses ce qui n’est pas fait pour le rassurer. Pourquoi ses parents n’ont pas attendu le début des vacances ? Où travaillent-ils vraiment ? Quand les reverront-ils ? Toutes ces questions et ce sentiment d’être mis de côté le pousseront, tout au long du roman, à ne pas toujours respecter les demandes des adultes avec des conséquences plus ou moins importantes pour lui, sa famille et ses amis. On comprend parfois sa curiosité quand on frissonne d’autres fois anticipant les risques qu’il fait prendre à tous. Sasha se révèle cependant attachant malgré ses bêtises, car l’auteure a su le rendre très réaliste. Durant ces 42 jours, il évolue, il grandit, il apprend à s’adapter à un nouvel environnement, à de nouveaux amis, mais surtout à une nouvelle vie. Alors s’il fait preuve de maturité et d’un certain sens des responsabilités, il n’en demeure pas moins ce garçon de 12 ans qui n’est pas parfait et qui a encore besoin de ses parents malgré ses velléités d’autonomie bien naturelles à son âge. Un personnage réaliste auquel, je n’en doute pas, les jeunes lecteurs pourront s’identifier et comprendre.
wp-image-1555672617En plus de Sasha et de Jacob, Silène Edgar nous offre une galerie de personnages très attachants et, pour certains, très très originaux. Vous ferez ainsi la connaissance d’adultes qui se prennent pour quelqu’un ou quelque chose d’autre. Dites ainsi bonjour à Néfertiti, Louis XIV, Victor Hugo, Napoléon Ier et Napoléon Ier, Shere Khan et Earl Grey, une personne se prenant pour une théière. L’idée de l’auteure, en plus d’être complètement loufoque et d’apporter un peu de légèreté, permet aux lecteurs de se remémorer de grandes figures historiques. Cerise sur le gâteau, leurs portraits sont disséminés dans le livre.
J’ai pris un plaisir fou à découvrir chacun d’entre eux avec une petite préférence pour Victor Hugo qui m’a bien amusée notamment quand il avoue ne pas comprendre totalement « ses propres écrits ». Je confesserai néanmoins une certaine frustration. A part Louis XIV qui joue les trouble-fêtes, les autres personnages ne sont pas assez présents à mon goût. J’adorerais que l’auteure nous propose par la suite un autre roman basé sur la vie de ces fantasques personnages et sur les circonstances qui les ont poussés à s’engager dans un jeu de rôle permanent. Étaient-ils déjà « fous » ou est-ce la folie humaine qui les a rendus ainsi ? Et si finalement, Sasha et Jacob découvraient que les fous ne sont pas forcément ceux que l’on croit…
Une histoire qui en cache une autre et qui se fait poser de nombreuses questions…
Le lecteur est laissé, comme Sasha, dans l’ignorance quant aux raisons du brusque départ de Paris ou sur les mystères du manoir comme ces bruits qui proviennent du grenier. Du moins, les jeunes lecteurs, car les lecteurs plus âgés liront assez rapidement entre les lignes pour entrevoir les raisons qui ont poussé un couple à faire partir leurs enfants de Paris, sans eux, pour un manoir en Bretagne. L’étrange comportement de Jean qui se montre parfois distant ou encore la présence mystérieuse d’un individu au grenier seront d’autres indices qui devraient rapidement vous faire comprendre le contexte de l’histoire. Je n’en dirai pas plus pour ne pas prendre le risque de vous spoiler. Je me contenterai de louer la capacité de l’auteure à aborder une période sombre de notre histoire et donc des thèmes durs, voire très durs, avec délicatesse les rendant ainsi accessibles à de jeunes lecteurs. J’ai trouvé, par exemple, l’utilisation d’un grand méchant des contes comme métaphore pour désigner un méchant bien plus réel juste parfaite.
Ce roman est destiné à la jeunesse, mais je pense qu’il pourra plaire à tous d’autant qu’il suscite même chez les adultes de nombreuses questions : est-ce que préserver des enfants des atrocités qui se déroulent à leur porte est vraiment les protéger ou, au contraire, les mettre en danger ? Auriez-vous été capables de vous rebeller contre des règles injustes et inhumaines malgré la peur ? Pourquoi certaines personnes qui sont supposées être vos semblables se transforment en monstres ? Pourquoi la différence fait-elle autant peur ? … Des questions qui, pour certaines d’entre elles, demeurent hélas d’actualité.
Une histoire qui offre un voyage riche en émotions…
42 jours est un roman que j’ai beaucoup aimé autant pour les personnages que l’histoire mais ce que j’ai préféré, c’est le voyage émotionnel qu’il m’a fait traverser. J’ai été intriguée, j’ai souri, j’ai eu peur, j’ai été émue, j’ai été révoltée, j’ai frissonné devant certains événements, j’ai eu envie de crier à l’injustice, j’ai eu envie de gronder un certain garçon, j’ai eu quelques bouffées de violence envers des figures d’autorité… Je lis pour plusieurs raisons, l’une d’entre elles étant cette envie de ressentir différentes émotions. Et à cet égard, je peux dire que j’ai été comblée. Je n’ai pas aimé toutes les émotions traversées, mais j’ai apprécié que l’auteure arrive à les susciter avec une telle facilité. Il faut dire qu’elle propose ici une histoire d’une grande sensibilité qui ne tombe jamais dans la sensiblerie.
A noter la présence de notes de bas de page et de quelques dates en fin d’ouvrage qui faciliteront la lecture des plus jeunes et rafraîchiront la mémoire des lecteurs plus âgés.
Pour conclure, Silène Edgar, à travers une plume simple, fluide et agréable, raconte une histoire dans l’Histoire. Un procédé qu’elle manie d’une main de maître et qui rend la lecture de son roman aussi passionnante qu’addictive. Si vous avez envie de découvrir des personnages attachants et originaux, des moments de joie et des moments plus durs, 42 jours est fait pour vous. Sans jamais tomber dans le pathos, l’auteure aborde des thèmes durs mais de manière assez imagée et sensible pour les rendre accessibles aux jeunes lecteurs. A lire et à relire pour que le passé ne se reproduise jamais.
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