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Il y eut un homme, Akito, un jour sur une coque en guise de radeau près de Vancouver. Les grands orques tournaient autour de son embarcation de fortune. L'un d'eux fit signe aux autres concurrents de s'éloigner, et tous s'exécutèrent. Pour sûr, il voulait ce corps pour lui, appétissant, de son torse nu. De ses jambes fines qu'on voyait. Il l'assaisonnait déjà, l'éclaboussant et le salant d'eau de mer. Avec sa queue. Et ses nageoires humaines. L'eau lui montait à la bouche.
Ils étaient seuls et le prédateur le défiait, riait de lui sortant juste sa tête à la verticale. S'approchant. Immense. Remplissant l'horizon et la mer de silence. Sortant à nouveau sa tête et ses deux petits yeux. Souriant. Condamnant l'homme et se jouant de lui. Faisant durer le plaisir. Il allait et venait et faisait bouger, chanceler la coque. Formant en plongeant des vagues. Lorsqu'il sortait sa tête colossale collée à la verticale de l'embarcation, Akito et sa coque étaient insignifiants. L'orque ressemblait à un gigantesque obus ressuscité des fonds marins. Comme si toute la misère des guerres en mer remontait à la surface.
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