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Ceci n'est pas à proprement parler un "bon mot" mais une réflexion pertinente en ce jour de rentrée.
Bilan de vacances
Marina, qui n’était pas parvenue à perdre ses prétendus petits kilos en trop avant les vacances, est malgré tout partie courageusement au bord de la mer avec ses amis. Là, bien sûr, il n’était pas question de faire sa chochotte en refusant de manger comme les autres. Elle a donc fait honneur aux fruits d’été, aux poissons et aux fruits de mer, aux petites salades servies au restaurant de la plage, tous aliments diététiquement corrects et mangés avec la satisfaction du devoir accompli. Mais elle s’est aussi laissée aller à consommer des aliments qu’elle avait presque oubliés le reste de l’année : du pain, du beurre, de la confiture au petit déjeuner, des yaourts et des fromages au lait entier, des pommes de terre frites, des pâtes pleines de sauce, des pizzas. Sans compter les petits en-cas pris de-ci, de-là : sorbets et glaces à la crème Chantilly, chichis dégoulinants de graisse et sandwichs mayo avec "cholesterol inside".
Et oh surprise ! en rentrant, le verdict de la balance s’avère clément : Marina n’a pas grossi, elle a même perdu un peu de poids. C’est à n’y rien comprendre… Certes, le surcroît d’activité physique y est sans doute pour quelque chose. Mais peut-être aussi a-t-elle mangé bien plus paisiblement, en dégustant davantage, et, en définitive, moins que le reste de l’année : pas de paquets de biscuits avalés avec frénésie, de visites au frigo sur la pointe des pieds, de doubles repas.
Il y a une leçon à tirer de cette histoire : l’état de vacances convient mieux à Marina que son mode de vie habituel. Pour que cela dure, il lui faut donc mettre un peu de vacances dans sa vie de tous les jours. En commençant par prendre l’acte alimentaire au sérieux, en lui consacrant le temps qu’il mérite. Les aliments ne doivent pas seulement être mâchés, ils doivent être ressentis et pensés. Et puis, tant qu’à faire, il faut se prendre soi-même au sérieux et se consacrer le temps que l’on mérite. Nos actes ne doivent pas seulement être effectués, ils doivent être ressentis et pensés.
Prendre le temps de vivre sa vie, de la digérer, évite de sombrer dans la boulimie d’activités et le remplissage. Mais, tout comme manger un aliment nous rend temporairement inapte à trouver du plaisir dans la consommation d’un autre, nous ne sommes capables de vivre pleinement qu’un nombre d’expériences limité dans un temps donné. Il nous faut donc opérer des choix, parfois cornéliens. On fera moins de choses ? La belle affaire. La vérité est que nous ne sommes capables de vivre convenablement qu’une seule vie à la fois. Sachons nous en contenter et l’habiter au mieux. Voilà ce qu’on appelle vivre tous les jours de l’année, pas seulement en vacances.
Psychiatre et psychothérapeute, spécialiste des troubles du comportement alimentaire, Gérard Apfeldorfer est l’auteur, entre autres, de “Maigrir, c’est dans la tête” (Odile Jacob, 2001).
Bonjour à toutes et tous, et un bonjour particulier à Nina.
Et oui, notre société met hélas à l'honneur la perte de poids. Durant ses vacances, Marina a bien sûr évité le grignotage, a été moins stressée, a pris le temps de vivre, de marcher, nager, bouger.
J'aimerai juste ici ajouter ma petite pierre et mon opinion toute personnelle: La sédentarité de nombreux métiers où l'on demeure constamment vissé à un fauteuil est un véritable fléau. Relâchement musculaire, mal de dos, surcharge pondérale. Ce n'est pas manger le problème. C'est bouger. Et l'aiguille de la balance continuera de monter avec la prise de muscle, bien plus lourd que la graisse, tandis que la silhouette s'affine. Alors non à la dictature du poids et oui au sport.
Amitiés, Philippe
Excellent Nina et en fait très très vrai, les privations pour maigrir n'apporte aucun bien mais par contre un bon lot de frustration. Il faut réapprendre à manger et non pas se priver et comme dit Philippe bouger le plus possible.
Bises.
Christelle
Je pensais à tout autre chose en ouvrant cette discussion.
Merci à Nina de nous ouvrir d'autres horizons.
Je vous propose dans "la porte du Messie" de Philip le Roy (sujet brûlant s'il en est sur les origines chrétiennes de l'Islam !) ce passage :
"le professeur ne cessait de me le répéter :
le meilleur moyen d'obtenir des réponses est de se poser des questions [les bonnes].
Et de douter aussi.
Et de refuser l'évidence !"
Tout autant pour le sujet évoqué par Nina et repris par Philippe et Christelle, je crois qu'il faut savoir ce que l'on veut vraiment et consacrer alors toute son énergie à cela.
La plénitude vient alors et on ne manque plus de rien puisque les réponses sont évidentes.
Tout est dans la mesure.
Tout est dans la curiosité des choses et des autres.
Tout est dans l'envie de vivre !!!
Voici un extrait de "Outlander" de Diana Gabaldon dont le titre original est paru en 1991 et pour lequel "J'ai lu" réédite en poche la saga dont l'adaptation en série télévisée cartonne aux USA.
Dans ces temps troubles que nous traversons, je trouve le passage que je vous propose d'une grande fraîcheur et clairvoyance sans être bien sûr totalement naïf.
Vous jugerez par vous-même.
Amitiés
JM
Claire infirmière au sortir de la guerre de 1945 se retrouve transférée dans le temps en 1745 au milieu des Highlanders d’Écosse en lutte contre l'occupant anglais.
A cet instant du passage ci-dessous, Claire réfléchit sur le sort qui est le sien dans un contexte différent de celui d'où elle vient.
"A de nombreux égards, cette époque était irréelle pour moi, comme tirée d'une pièce de théâtre ou d'un bal masqué, comparés aux effets de la guerre mécanisée et des armes de destruction massive que je venais de connaître, les escarmouches auxquelles j'avais assisté entre de petits groupes d'hommes armés d'épées et de mousquets me paraissaient plus pittoresques que menaçantes.
Mais tout est une question d'échelle. Après tout, un mort est un mort, qu'il ait été tué par une balle de mousquet ou un tir de mortier. La seule différence, c'était que le mortier tirait à l'aveuglette, fauchant des dizaines de vies à la fois, alors que la balle de mousquet était tirée par un homme qui regardait sa victime dans les yeux. Pour moi, il s'agissait d'un assassinat, pas de la guerre. Combien fallait-il d'assassins pour faire un conflit mondial ?
...
Mais quelle cause ? Un roi plutôt qu'un autre ?
Les Hanovre contre les Stuarts ?
Pour moi, ce n'était que des noms sur un tableau généalogique dans une salle de classe. Que représentaient-ils à côté des desseins inimaginables du III° Reich d'Hitler ? Toutefois, même si elles me semblaient triviales, les différences entre tel et tel souverain avaient leur importance pour ceux qui vivaient sous leur règne. En outre, le droit de vivre à sa guise n'avait rien de trivial. La lutte pour choisir son propre destin était-elle moins importante que la nécessité d'arrêter un grand fléau de l'humanité ? "
Merci Olivier pour ces émotions éternelles avec Léo Ferret ou Charles Trennet.
Je t'imagine assis dans un bon fauteuil un livre sur les genoux, une bûche dans la cheminée qui chante des contes très anciens et une bonne odeur de chocolat chaud ou bien un vieux cognac. Amitiés Jm
Bonjour, voici l'un de mes passages préférés : un extrait du livre "le château de ma mère" de Marcel Pagnol.
Le temps passe, et il fait tourner la roue de la vie comme l'eau celle des
moulins. Cinq ans plus tard, je marchais derrière une voiture noire, dont les roues étaient si hautes que je voyais les sabots des chevaux. J'étais vêtu de noir, et la main du petit Paul serrait la mienne de toutes ses forces. On emportait notre mère pour toujours.
De cette terrible journée, je n'ai pas d'autre souvenir, comme si mes quinze ans
avaient refusé d'admettre la force d'un chagrin qui pouvait me tuer. Pendant des années, jusqu'à l'âge d'homme, nous n'avons jamais eu le courage de parler d'elle. Puis, le petit Paul est devenu très grand. Il me dépassait de toute la tête, et il portait une barbe en collier, une barbe de soie dorée. Dans les collines de l'Étoile, qu'il n'a jamais voulu quitter, il menait son troupeau de chèvres; le soir, il faisait des fromages dans des tamis de joncs tressés, puis sur le gravier des garrigues, il dormait, roulé dans son grand manteau : il fut le dernier chevrier de Virgile. Mais à trente ans, dans une clinique, il mourut. Sur la table de nuit, il y avait son harmonica.
Mon cher Lili ne l'accompagna pas avec moi au petit cimetière de La Treille, car il l'y attendait depuis des années, sous un carré d'immortelles : en 1917, dans une noire forêt du Nord, une balle en plein front avait tranché sa jeune vie, et il était tombé sous la pluie, sur des touffes de plantes froides dont il ne savait pas les noms...
Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins.
Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants.
Messages : 403
Le 29/06/2014 à 22h17
Messages : 2407
Le 29/06/2014 à 23h11
Je l'ai trouvé et ma vie a pris tout son sens.
Amitiés
JM
Messages : 669
Le 02/09/2014 à 11h36
Ceci n'est pas à proprement parler un "bon mot" mais une réflexion pertinente en ce jour de rentrée.
Bilan de vacances
Marina, qui n’était pas parvenue à perdre ses prétendus petits kilos en trop avant les vacances, est malgré tout partie courageusement au bord de la mer avec ses amis. Là, bien sûr, il n’était pas question de faire sa chochotte en refusant de manger comme les autres. Elle a donc fait honneur aux fruits d’été, aux poissons et aux fruits de mer, aux petites salades servies au restaurant de la plage, tous aliments diététiquement corrects et mangés avec la satisfaction du devoir accompli. Mais elle s’est aussi laissée aller à consommer des aliments qu’elle avait presque oubliés le reste de l’année : du pain, du beurre, de la confiture au petit déjeuner, des yaourts et des fromages au lait entier, des pommes de terre frites, des pâtes pleines de sauce, des pizzas. Sans compter les petits en-cas pris de-ci, de-là : sorbets et glaces à la crème Chantilly, chichis dégoulinants de graisse et sandwichs mayo avec "cholesterol inside".
Et oh surprise ! en rentrant, le verdict de la balance s’avère clément : Marina n’a pas grossi, elle a même perdu un peu de poids. C’est à n’y rien comprendre… Certes, le surcroît d’activité physique y est sans doute pour quelque chose. Mais peut-être aussi a-t-elle mangé bien plus paisiblement, en dégustant davantage, et, en définitive, moins que le reste de l’année : pas de paquets de biscuits avalés avec frénésie, de visites au frigo sur la pointe des pieds, de doubles repas.
Il y a une leçon à tirer de cette histoire : l’état de vacances convient mieux à Marina que son mode de vie habituel. Pour que cela dure, il lui faut donc mettre un peu de vacances dans sa vie de tous les jours. En commençant par prendre l’acte alimentaire au sérieux, en lui consacrant le temps qu’il mérite. Les aliments ne doivent pas seulement être mâchés, ils doivent être ressentis et pensés. Et puis, tant qu’à faire, il faut se prendre soi-même au sérieux et se consacrer le temps que l’on mérite. Nos actes ne doivent pas seulement être effectués, ils doivent être ressentis et pensés.
Prendre le temps de vivre sa vie, de la digérer, évite de sombrer dans la boulimie d’activités et le remplissage. Mais, tout comme manger un aliment nous rend temporairement inapte à trouver du plaisir dans la consommation d’un autre, nous ne sommes capables de vivre pleinement qu’un nombre d’expériences limité dans un temps donné. Il nous faut donc opérer des choix, parfois cornéliens. On fera moins de choses ? La belle affaire. La vérité est que nous ne sommes capables de vivre convenablement qu’une seule vie à la fois. Sachons nous en contenter et l’habiter au mieux. Voilà ce qu’on appelle vivre tous les jours de l’année, pas seulement en vacances.
Psychiatre et psychothérapeute, spécialiste des troubles du comportement alimentaire, Gérard Apfeldorfer est l’auteur, entre autres, de “Maigrir, c’est dans la tête” (Odile Jacob, 2001).
Messages : 292
Le 02/09/2014 à 17h32
Et oui, notre société met hélas à l'honneur la perte de poids. Durant ses vacances, Marina a bien sûr évité le grignotage, a été moins stressée, a pris le temps de vivre, de marcher, nager, bouger.
J'aimerai juste ici ajouter ma petite pierre et mon opinion toute personnelle: La sédentarité de nombreux métiers où l'on demeure constamment vissé à un fauteuil est un véritable fléau. Relâchement musculaire, mal de dos, surcharge pondérale. Ce n'est pas manger le problème. C'est bouger. Et l'aiguille de la balance continuera de monter avec la prise de muscle, bien plus lourd que la graisse, tandis que la silhouette s'affine. Alors non à la dictature du poids et oui au sport.
Amitiés, Philippe
Messages : 847
Le 02/09/2014 à 19h01
Bises.
Christelle
Messages : 2407
Le 09/09/2014 à 08h48
Je pensais à tout autre chose en ouvrant cette discussion.
Merci à Nina de nous ouvrir d'autres horizons.
Je vous propose dans "la porte du Messie" de Philip le Roy (sujet brûlant s'il en est sur les origines chrétiennes de l'Islam !) ce passage :
"le professeur ne cessait de me le répéter :
le meilleur moyen d'obtenir des réponses est de se poser des questions [les bonnes].
Et de douter aussi.
Et de refuser l'évidence !"
Tout autant pour le sujet évoqué par Nina et repris par Philippe et Christelle, je crois qu'il faut savoir ce que l'on veut vraiment et consacrer alors toute son énergie à cela.
La plénitude vient alors et on ne manque plus de rien puisque les réponses sont évidentes.
Tout est dans la mesure.
Tout est dans la curiosité des choses et des autres.
Tout est dans l'envie de vivre !!!
Amitiés
JM
Messages : 2407
Le 24/10/2014 à 19h01
Dans ces temps troubles que nous traversons, je trouve le passage que je vous propose d'une grande fraîcheur et clairvoyance sans être bien sûr totalement naïf.
Vous jugerez par vous-même.
Amitiés
JM
Claire infirmière au sortir de la guerre de 1945 se retrouve transférée dans le temps en 1745 au milieu des Highlanders d’Écosse en lutte contre l'occupant anglais.
A cet instant du passage ci-dessous, Claire réfléchit sur le sort qui est le sien dans un contexte différent de celui d'où elle vient.
"A de nombreux égards, cette époque était irréelle pour moi, comme tirée d'une pièce de théâtre ou d'un bal masqué, comparés aux effets de la guerre mécanisée et des armes de destruction massive que je venais de connaître, les escarmouches auxquelles j'avais assisté entre de petits groupes d'hommes armés d'épées et de mousquets me paraissaient plus pittoresques que menaçantes.
Mais tout est une question d'échelle. Après tout, un mort est un mort, qu'il ait été tué par une balle de mousquet ou un tir de mortier. La seule différence, c'était que le mortier tirait à l'aveuglette, fauchant des dizaines de vies à la fois, alors que la balle de mousquet était tirée par un homme qui regardait sa victime dans les yeux. Pour moi, il s'agissait d'un assassinat, pas de la guerre. Combien fallait-il d'assassins pour faire un conflit mondial ?
...
Mais quelle cause ? Un roi plutôt qu'un autre ?
Les Hanovre contre les Stuarts ?
Pour moi, ce n'était que des noms sur un tableau généalogique dans une salle de classe. Que représentaient-ils à côté des desseins inimaginables du III° Reich d'Hitler ? Toutefois, même si elles me semblaient triviales, les différences entre tel et tel souverain avaient leur importance pour ceux qui vivaient sous leur règne. En outre, le droit de vivre à sa guise n'avait rien de trivial. La lutte pour choisir son propre destin était-elle moins importante que la nécessité d'arrêter un grand fléau de l'humanité ? "
Messages : 403
Le 26/10/2014 à 16h40
Je ne résiste pas au plaisir de partager les vers de la Chanson d'Automne de Paul Verlaine. Quel rythme, quelle musique!
Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure
Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
Messages : 2407
Le 27/10/2014 à 22h50
Je t'imagine assis dans un bon fauteuil un livre sur les genoux, une bûche dans la cheminée qui chante des contes très anciens et une bonne odeur de chocolat chaud ou bien un vieux cognac. Amitiés Jm
Messages : 6
Le 30/10/2014 à 10h35
Le temps passe, et il fait tourner la roue de la vie comme l'eau celle des
moulins. Cinq ans plus tard, je marchais derrière une voiture noire, dont les roues étaient si hautes que je voyais les sabots des chevaux. J'étais vêtu de noir, et la main du petit Paul serrait la mienne de toutes ses forces. On emportait notre mère pour toujours.
De cette terrible journée, je n'ai pas d'autre souvenir, comme si mes quinze ans
avaient refusé d'admettre la force d'un chagrin qui pouvait me tuer. Pendant des années, jusqu'à l'âge d'homme, nous n'avons jamais eu le courage de parler d'elle. Puis, le petit Paul est devenu très grand. Il me dépassait de toute la tête, et il portait une barbe en collier, une barbe de soie dorée. Dans les collines de l'Étoile, qu'il n'a jamais voulu quitter, il menait son troupeau de chèvres; le soir, il faisait des fromages dans des tamis de joncs tressés, puis sur le gravier des garrigues, il dormait, roulé dans son grand manteau : il fut le dernier chevrier de Virgile. Mais à trente ans, dans une clinique, il mourut. Sur la table de nuit, il y avait son harmonica.
Mon cher Lili ne l'accompagna pas avec moi au petit cimetière de La Treille, car il l'y attendait depuis des années, sous un carré d'immortelles : en 1917, dans une noire forêt du Nord, une balle en plein front avait tranché sa jeune vie, et il était tombé sous la pluie, sur des touffes de plantes froides dont il ne savait pas les noms...
Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins.
Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants.