"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Alors, je dois vous dire que je n’avais JAMAIS entendu parler de cette aventure avant de voir au catalogue des sorties Glénat cette magnifique BD de Gérard Janichon (co-protagoniste de ladite aventure) et Vincent (très talentueux illustrateur de ladite BD). La découverte de ce bateau, Damien, et de l’histoire de ses deux marins attitrés, n’en fut, me semble-t-il, que plus marquante.
Il faut dire que je me suis rapidement trouvé des points communs, ou plutôt, des aspirations communes, avec ces deux jeunes gens partis sur les mers du Globe au bout de leurs rêves. En même temps, qui ne s’en trouverait pas, des points communs, avec nos deux héros ? Qui n’a pas rêvé un jour de partir à l’aventure ? De larguer les fameuses amarres ? Oui, mais eux l’ont fait… Et de quelle manière…!
C’est donc effectivement leur histoire à bord de ce petit voilier de plaisance durant presque 5 ans que raconte cette splendide BD. Splendide parce que les aquarelles de Vincent sont absolument magnifiques. Que l’on soit dans un port à l’autre bout du monde, au cœur de l’Amazonie ou en pleine tempête australe, son pinceau réussi à capter et nous transmettre l’atmosphère du lieu et de l’instant, le tout dans une esthétique de couleurs magnifique et un souci du détail frisant le perfectionnisme. Sans parler des personnages également très réussis, avec même un petit côté Dany pour le style… Bref, un régal pour les yeux.
Mais ce n’est pas tout. La qualité de la narration fait écho à la l’excellence du dessin tant elle nous entraine facilement dans une lecture qui avait tout le potentiel pour provoquer quelques longueurs… Ecueil qu’une fois de plus, en bon navigateur, Gérard Janichon aura su éviter, tout comme ceux des abords de la base australienne de MacQuarie. Parce que, malgré tout, quand on y pense, durant ce genre de voyage, la norme, ce sont souvent des journées assez longues et plutôt répétitives. C’est pourquoi le choix des auteurs de se focaliser sur des moments-clés, en mer comme à terre, permet au lecteur de ne pas s’ennuyer. Cela représente aussi l’avantage de découper le parcours en étapes, le rendant ainsi plus facile à appréhender et à suivre. D’ailleurs, sur ce dernier point, merci pour les quelques cartes disséminées au gré de certains chapitres.
A titre personnel, je vous avoue que j’ai particulièrement apprécié le détour par l’Amazonie avec la remontée du fleuve jusqu’à Manaus. On ne s’attend pas forcément à se retrouver au cœur même d’un continent quand on lit un livre sur un tour du monde à la voile. Encore un très bon choix narratif donc.
Alors bien sûr, des tonnes de questions restent en suspens… Pourquoi le bateau s’appelle-t-il Damien ? Pourquoi et comment s’est décidée la « séparation » d’avec le troisième larron parti avec Gérard et Jérôme ? Qu’est devenue Francesca la brésilienne de la selva ? le « Grand-père » ? Les ont-ils revus ? Et tous les autres ? Autant de questions qui montrent l’attachement que l’on éprouve naturellement (enfin, moi en tout cas…) pour cette aventure une fois que l’on a mis le nez dedans… Même si, bien sûr, le choix de l’auteur d’avoir laissé une sorte de voile d’ombre sur certains aspects de ce voyage doit être respecté.
En tout cas, c’est une très grosse claque BD que j’ai prise en lisant cet ouvrage et c’est clairement mon coup de cœur de ce début d’année 2022. Ca fait du bien !!!
À 17 ans, sur les toits de Grenoble, Jérôme Poncet et Gérard Janichon se sont fait une promesse, voyager pour découvrir le monde. En 1969, malgré le fait qu'ils ne soient pas très expérimentés, ils partent de La Rochelle sur un bateau de seulement 10 mètres, pour faire le tour du monde. Et ce voyage restera pour beaucoup une référence. Il aura duré presque cinq ans.
Comment décrire un voyage de cinq ans de pays en pays, via la mer, dans un si petit bateau ? Ce n'est forcément pas simple. Il faut choisir les moments les plus importants, sans oublier les autres et passer plus vite sur certaines zones, comme un bateau navigue au gré du vent. Les deux auteurs ont dû résumer cette extraordinaire expérience humaine et il en ressort un beau voyage autour du monde. Dès le début de la BD, le lecteur est plongé au milieu du voyage, puis il remonte astucieusement au début de l'aventure, en faisant de manière régulière des bonds dans le temps.
Une découverte pour moi, car je ne connaissais pas cette histoire. Mais quelle aventure !!! Il fallait oser et ils l'ont fait !!! Rien que pour ça, cette bd mérite qu'on s'y intéresse vraiment.
Ce cinquième et avant-dernier tome de la série est toujours aussi rythmé. J’aime beaucoup cette série mais je commençais à la trouver ronronnante. L’affaire est réglée avec ce tome ! Plus axée sur Chimère et son fidèle Oscar, on s’éloigne un peu de la Perle Pourpre. Nous suivrons deux intrigues en parallèle et cela redonne un peu de dynamisme à la série. J’ai hâte de découvrir le dernier tome !
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