Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Hugo Clément est un fervent défenseur du bien-être animal. On s'en rend compte lorsqu'on regarde ses reportages intitulés« Sur le front » diffusée chaque mois sur France5.
Dans cette BD intitulée 'Le théorème du vaquita', (un petit cétacé de la mer de Cortez à la face rieuse) il lance un cri d'alerte et nous invite à prendre conscience de la fragilité de la biodiversité représentée sous la forme d’une maison en briques à plusieurs étages.
Pour préserver la biodiversité et les écosystèmes, chaque être humain doit avoir une attitude eco-responsable, apprendre à cohabiter avec la nature (faune, flore...). Pour illustrer ses propos il s'appuie notamment sur sa propre expérience lors de ses voyages en France et à l’étranger. Autrement dit ce qu’il a pu voir, constaté sur le terrain comme les solutions possibles qui permettent de « consolider la maison, pour éviter qu’elle s’effondre » : réduire sa consommation animale, acheter local, éliminer les objets à usage unique.
Cette BD est très bien conçue et tout le monde devrait la lire selon moi car nous avons tous un rôle à jouer en ce qui concerne la biodiversité.
Suite à la rencontre avec Hugo Clément au salon Angoulême se livre j'ai découvert la bande dessinée inspirée de ses combats environnementaux.
Je me suis demandée à partir de quel âge on pouvait lire cette BD car certaines scènes sont terribles (même si elles sont édulcorées à travers le prisme de l'illustration qui se veut moins choquant sans doute que ne le serait une photo). Mon ado va donc la lire, mais je pense que tout est une question de sensibilité, en outre la question écologique l'intéresse fortement.
Comme moi, elle a assisté à la rencontre avec Hugo Clément au salon Angoulême se livre où il a déjà fait un tour général de ce qui se tramait entre ces pages.
Si vous suivez Hugo Clément sur les réseaux, Vakita (son média indépendant) ou à travers sa série de reportages Sur le front (France Télévisions), vous avez déjà un aperçu de ce qu'il dénonce dans Le théorème du Vaquita.
S'il en a donné la trame, Vincent Ravalec a fait le reste en scénarisant ses combats et Dominique Mermoux lui a donné sa force graphique (vous le connaissez peut-être pour ce merveilleux roman graphique "Par la force des arbres").
Alors, les détracteurs d'Hugo Clément continueront sans doute de le traiter "d'écolo-bobo" (je crois qu'il en a l'habitude) comme si l'écologie devait toujours se résumer à ses joutes stériles. À mon sens l'écologie, c'est juste l'affaire de tous et ce livre permet d'aborder "frontalement" les problèmes : alors oui, c'est certain, ça risque de ne pas plaire à tout le monde !
Lors de son intervention, j'ai vraiment ressenti sa sincérité, il ne fait pas semblant. D'ailleurs, quelques minutes avant de passer sur scène à Angoulême, Hugo Clément s'était isolé dans la cafétéria pour un direct avec Thomas Brail (qui était alors en première ligne pour tenter de sauver les arbres de l'A69… encore un de ces projets écocides qui malheureusement ne font que fleurir partout malgré l'urgence climatique et les recommandations scientifiques… Je ne vais pas vous parler de cette usine à saumons qui veut se monter au bord de mon estuaire, ça me vrille le cœur…).
Au quotidien, je prends ma part, j'ai conscience de ne pas en faire assez encore, je me sens souvent coupable quand je regarde mon ado, car quel monde allons-nous leur laisser ?
Cette BD est un électrochoc mais elle n'est pas pessimiste, s'en inspirer est une des clés : "Quand vous aurez fermé ce livre, il sera temps de passer à l'action".
À quel âge est-on vieux?
Vincent Ravalec a désormais franchi le cap des 60 ans. Dans ce récit allègre, il analyse ce nouveau cap à l'aune de son expérience et nous livre un bréviaire pour cette nouvelle tranche de vie.
Il serait dommage de clore cette saison littéraire sans parler de ces mémoires intimes que nous offre Vincent Ravalec. D'abord parce qu'il me faut bien reconnaître que, comme lui, j'ai basculé dans la catégorie des seniors, pour reprendre la nomenclature de la SNCF. Ensuite parce que ce témoignage s'accompagne du style inimitable de l'auteur de Cantique de la racaille.
Ayant constaté qu'il faisait désormais partie des "vieux", l'auteur va chercher à comprendre ce que cela peut bien signifier. Et le meilleur moyen pour cela consiste à explorer LE domaine qui permet au mieux de savoir si la vie conserve encore un peu de saveur, la sexualité.
Voici donc notre fringant sexagénaire à la recherche de l'âme-sœur sur les sites de rencontre spécialisés. Très vite, il se rend compte que quasiment toutes les femmes ont adopté une même règle, mentir sur leur âge. C'est ainsi qu'à son premier rendez-vous "en vrai", il croit tomber sur la mère de la femme avec laquelle il faisait des plans sur la comète. Ses copains ont beau lui affirmer qu'à son âge les femmes disponibles sont légion, il doit déchanter. Mais qu'à cela ne tienne, il trouvera bien une compagne, mais lors d'une rencontre traditionnelle. Le voilà rassuré sur sa libido.
Les choses vont devenir bien plus sérieuse lorsqu'il constate que la mécanique s'use. Ici le marqueur s'appelle arthrose. Indéniablement un truc de vieux. Et la cause de bien des tourments, aussi physiques que psychiques. Fort heureusement, les progrès de la médecine permettent aujourd’hui d'effacer ces soucis.
Et repartir, plein d'allant vers de nouvelles aventures. Un projet de start-up est vite remisé, quoique...
En revanche notre auteur et cinéaste a l'âge de postuler à l'Académie française. L'âge mais pas les moyens. Aussi décide-t-il plutôt d'explorer les filons qu'il exploite depuis des décennies, ceux du cinéma et de la littérature. Un scénario et/ou un livre mettant en scène son "segment de population", voilà qui pourrait relancer sa carrière. À moins qu'il ne suive la recommandation de sa nouvelle compagne, écrire un roman d'amour porno. Mais encore faut-il que son éditrice suive.
On le voit, Vincent Ravalec a beau être classé parmi les vieux, il n'a rien perdu de sa vivacité d'esprit, de son humour et de son style mordant. Sans oublier sa faculté à construire un livre qui retient son lecteur jusqu'à un épilogue surprenant. C’est en trois saisons (Vieillir, réagir et renaître) qu’on y arrivera, après avoir remis en cause d’un modèle destructeur. On se régale de ces mémoires, même si elles n'occultent rien des difficultés - notamment financières - que peut rencontrer un sexagénaire dans la France qui s'élève contre une réforme des retraites injuste. Et voilà comment ce livre, écrit en grande partie au moment du confinement, est bougrement actuel.
https://urlz.fr/naP9
C'est sûr que le titre donne envie de lire ce roman, et une fois plongée dedans, je n'ai eu de cesse d'aller jusqu'au bout, pour voir comment ce "pauvre vieux" (dont je fais partie) arrivait à survivre dans ce monde hostile. Tout y est, actualité sans filtre, humour, auto dérision, je me suis retrouvée dans bien des situations, même l'envie de m'installer à La Bourboule et de m'inscrire en Suisse pour la petite pilule. Autant dire que Vincent Ravalec a fait mouche, n'en déplaise aux grincheux utopiste, j'ai passé un excellent moment de lecture, partagée entre rire et dépit, il faut bien que jeunesse se passe ...
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