"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
MATIÈRE URBAINE.
Ils sont quinze à dialoguer entre les pages, à proposer leur vision de la ville. Quinze visages qui ne se discernent pas. Juste une distinction entre masculin et féminin. Du reste, on apprend rien de ces faciès qui traversent une page, puis disparaissent. Ils sont des conteurs le temps de quelques minutes. La trame s’invente dans les rues, dans ces espaces où côtoyer l’autre se fait à chaque seconde. A-ton la même vision que son voisin ? Croise t-on toujours les mêmes personnes dans le métro ? C’est un rapport à autrui qui se créer. L’auteur plonge aux questionnements, à ces regards qu’on faufile vers quelques quidams. Apprendre à les connaitre ou disparaître.
DÉAMBULATIONS NOCTURNES.
La nuit devient terrain des voyages oniriques. Un homme observe un immeuble, y voit les différentes lumières de différents appartements. Ce sont des vies encore éveillées, les Autres pour qui il devine un passé et un présent. Il invente, construit des figures pour tous ceux qu’il ne peut pas voir. Juste la lumière émanant de leur appartement. Un autre personnage sillonne dans les rues, semble jouer de cache-cache avec les ruelles. La nuit, la ville change, se métamorphose, se déguise tout autant que ses passants.
SUBLIME ESTHÉTIQUE, MAIS RÉCIT FAMÉLIQUE.
Les âges passent et trépassent. Être l’enfant qui joue au parc, puis devenir le vieillard sur le banc. La bd pose de multiples questions, n'aiguillonne que de vagues réponses. Les visages et corps sont flous, comme estompés. Le dessin devient poreux avec l’aquarelle. Des esquisses de vies, des tranches. Le dessin est somptueux, offre la poésie nécessaire au récit peut-être trop maigre de mots. Une lecture fascinante mais dont il manque un élément, un je ne sais quoi qui m’aurait réellement fait rêver.
Etes-vous plutôt chronophage ou vous prélassez-vous pendant les heures creuses, avez-vous peur de perdre votre temps ? Difficile à dire, pas le temps de se poser la question en fait. Arrêtons de perdre notre temps, et découvrons « Les étoiles du temps », il ne faut plus gaspiller son temps, et ne pas oublier que le seul qui a de l’intérêt est celui que nous avons envie de vivre, chaque jour, en toute sérénité.
Une BD portée par un graphisme étonnant. Celui de l’enfance est doux et chaleureux, celui de l’urgence a des dominantes de rouge et noir, celui de l’inquiétude aussi, puis de la sérénité bien sûr. Un peu perplexe au départ j’ai apprécié cette représentation de nos angoisses et de nos craintes, Victor Hussenot nous permet de les matérialiser et sans doute de les éloigner, au moins pour quelque … temps !
https://domiclire.wordpress.com/2017/09/24/les-etoiles-du-temps-victor-hussenot/
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !