L'album est très touchant, sur le sens de la Vie, l'essence de la Vie, la fraternité face à l'adversité. Et la lecture est assez fluide. C'est une bonne référence de lecture, j'en conviens !
Mais ...
J'ai trouvé qu'il y avait une tonalité un poil forcée tout du long, un truc qui manque un peu de naturel, comme dans les nouveaux romans "Chick Lit" (je viens de découvrir la dénomination en cherchant sur le net...) qui inondent les devantures de chez Leclerc en Best Sellers... "Le premier jour du reste de ma vie" Virginie Grimaldi et consort en tête. (Beurk...)
La gestion des Flash-Back, sur l'adolescence de Baudoin, m'a semblé un peu surannée, aidée par des couleurs passées pour bien faire entendre qu'il s'agit de passé. Pas forcément très utile au récit à mon sens, et recherchant probablement surtout à masquer l'intrigue principale, qui pourtant est plutôt cousue de fils blancs.
J'ai vraiment manqué de surprises, là où les autres albums de Fabien Toulmé m'avaient plus embarqué.
Du coup, une lecture plutôt déceptive bien que l'album soit plutôt de qualité. Paradoxal ? Peut-être parce que j'en attendais trop, au regard des autres albums lus (et adorés) précédemment.
* Ce n'est pas toi que j'attendais
* Suzette ou le grand amour
* L'Odyssée d'Hakim
* Les reflets du monde : en Lutte
Baudouin est un jeune comptable parisien à la vie bien organisée mais terriblement ennuyeuse.
Comme un détenu emprisonné, il tient le compte des jours qui le séparent de la retraite....
Timide et désireux de respecter le shéma familial, il est passif devant les évènements.
A l'inverse, son frère ainé - Luc- médecin dans une ONG sillonne l'Afrique et croque la vie à pleine dent.
"Belle gueule", sûr de lui, il collectionne les conquêtes féminines.
De passage à Paris, il tente de "décoincer " son frère et le somme de "Vivre".
Une bande-dessinée qui pourrait se résumer à "Vivre ses rêves plutôt que rêver sa vie " .
On passe d'un Paris terne et pluvieux à un Bénin ensoleillé et insouciant.
Une histoire simple, empreinte d'un message fort sur le sens de la vie et du temps qui passe.
Message universel superbement mis en dessin.
Le dessin est appliqué, créant les ambiances...
J'avoue avoir pris énormément de plaisir à la lecture de cette BD.
Baudouin est un jeune juriste qui déteste son travail. Il compte les jours lui restant jusqu'à sa retraite et exècre son supérieur. Lui, il aurait rêvé être musicien dans un groupe de rock. Mais ses parents lui ont bien appris que la musique, c'est bien joli, mais ce n'est pas un vrai métier. Alors, il a mis de côté ses beaux rêves afin de pouvoir gagner sa vie correctement et avoir une belle situation, même si cela ne le rend pas vraiment heureux. Baudouin a un frère qui est tout l'inverse de lui. Baroudeur séducteur, il n'en fait qu'à sa tête et profite de la vie pleinement. Un beau jour, Baudouin découvre qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre. Son frère va alors tout faire pour que Baudouin accomplisse ses rêves.
L'histoire de cette bande dessinée m'a tout de suite happé. Et je me reconnais on ne peut plus dans le message véhiculé ici : la vie est courte, alors arrêtons de vouloir faire plaisir aux autres et vivons la vie pour nous-mêmes ! Le bonheur est bien plus important que la conformité aux valeurs de nos parents. Au final, les parents souhaitent sûrement le bonheur de leurs enfants plus que tout. Il faut parfois arriver à briser les codes pour atteindre cette joie.
J'ai été émue par les dessins et l'histoire de Fabien Toulmé et je recommande vivement cette lecture ! Je n'ai malheureusement pas eu d'effet de surprise avec la fin, mais je n'en dis pas plus... Courez lire cette BD !
Bouleversant roman graphique !Une fois de plus F. Toulmé aborde un sujet douloureux en alliant admirablement humour/légèreté et prise de conscience.
Deux frères diamétralement opposés que la maladie va à jamais rapprocher.
L'un a choisi sa vie, l'autre la subi, dans le but de susciter chez un père insensible, une certaine fierté, une reconnaissance.
Dans un contexte générationnel profondément différent vont s'affronter le jugement d'un père pour qui l'épanouissement professionnel n'a de rime qu'avec réussite sociale, et le défi d'un fils de croire en ses rêves.
Il illustre magnifiquement la place de la musique rock dans la vie de Baudouin, en introduisant dès la première vignette la chanson "paint it black" des Rolling Stones.
Baudouin est seul. Luc est libre. L'abnégation de l'un va permettre à l'autre de se révéler.
L'amour fraternel, sujet principal de ce roman graphique, va mettre Baudouin dans une urgence de vivre absolue.
L'auteur enrichit subtilement ses analepses d'un papier à l'aspect jauni.
La citation de Confucius placée en introduction résume parfaitement la réflexion personnelle suscitée par l'auteur à la lecture de ce roman : " On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu'on en a qu'une."
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