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Valere Novarina

Valere Novarina
Valère Novarina, écrivain, peintre et metteur en scène, est né le 4 mai 1947 à Chêne-Bougeries (Genève). Sa première pièce, L'Atelier volant, date de 1971. Elle est mise en scène par Jean-Pierre Sarrazac en 1974. L'auteur est résolument tourné vers un théâtre de recherche et d'expé... Voir plus
Valère Novarina, écrivain, peintre et metteur en scène, est né le 4 mai 1947 à Chêne-Bougeries (Genève). Sa première pièce, L'Atelier volant, date de 1971. Elle est mise en scène par Jean-Pierre Sarrazac en 1974. L'auteur est résolument tourné vers un théâtre de recherche et d'expérimentation. Dans les années soixante-dix, il écrira successivement, Falstafe, Le Babil des classes dangereuses, La lutte des morts. «Nous sommes conviés au grand théâtre de la langue: un théâtre d'opération où le corps de la langue maternelle est furieusement éventré, jusqu'à exhiber ses origines et ses dessous. Jubilation toute rabelaisienne qui a pour effet de modifier la morphologie, de changer les racines, d'introduire des barbarismes, bref de faire surgir une langue neuve, inédite, inouïe, dans la tradition ouverte par James Joyce.» Son théâtre est alors très peu joué et ses textes jugés illisibles, impubliables. Le Drame de la vie marque sa rencontre, en 1984, avec les éditions P.O.L qui le publient. L'auteur adapte ce livre pour le théâtre, réunit des acteurs et prend en charge la mise en scène de la pièce. Le théâtre français, médusé, assiste au surgissement de cette multitude de personnages, voit jaillir sur le plateau la parole de Novarina. Ces voix, l'acteur André Marcon les incarnera totalement, tout d'abord dans Le Monologue d'Adramelech, puis Le Discours aux animaux. Travail intense sur le souffle, la respiration; pousser au plus loin les aptitudes de la mémoire pour qu'enfin le corps intégralement se délie et puisse faire «danser le texte». Cette vision du jeu de l'acteur, de l'espace, de la scène, Valère Novarina la développera dans des livres manifeste: La Lettre aux acteurs (1971), Pour Louis de Funès (1988). Parallèlement à son travail d'écrivain, il dessine, deux jours durant dans une tour à La Rochelle, les «2587» figures de son théâtre. Valère Novarina peint les décors de toutes les pièces qu'il montera, gestuelle significative ou «tracé d'écriture» délimitant le mouvement de l'acteur. Voir Valère Novarina - Théâtre du verbe, textes réunis par Alain Berset, éditions José Corti, 2000. Pour de plus amples informations, visitez le site de Valère Novarina et ceux des éditions P.O.L et des éditions Gallimard.