"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
"Bâtissez un mur et l'Homme passera à sa guise", voici l'introduction accrocheuse de la quatrième de couverture de cette bande-dessinée réussie.
Ne cherchez pas dans cet ouvrage la description historique précise des évènements ayant au lieu en Allemagne au lendemain de la seconde guerre mondiale, mais laissez-vous embarquer dans ce thriller plein de suspens et de rebondissements. Il est difficile de lâcher ce tome avant de connaître son dénouement, car Kid Toussaint et Tristan Josse signent ici un album réussi tant graphiquement que sur le scénario.
Une attention particulière doit être apportée à certaines planches, car les détails des immeubles et personnages permettent de révéler les différences sociales et les déchirements engendrés par cette séparation de la ville.
Kid Toussaint nous embarque dans un récit historique au cœur de la capitale allemande, tout juste coupée en deux par le Berliner Mauer.
Sans perdre de temps, nous allons découvrir les différents protagonistes de l'histoire. Si dans un premier temps nous les découvrons à l'œuvre à titre individuel, ils vont être rapidement rassemblés par de mystérieux commanditaires pour réaliser une mission à haut risque.
Dans un récit tout en maitrise, Toussaint nous délivre au fil des pages tous les éléments d'un bon thriller d'espionnage. Suspens, action et rebondissement autant d'ingrédients réunis dans un album dynamique qui en font un one shot efficace
Graphiquement, j'ai apprécié le travail de Tristan Josse qui illustre de manière séduisante chaque étape de cette folle mission.
En bref, voilà un chouette thriller historique qui fait le job. Un one shot à découvrir dès 13,14 ans !
Un scénario dans lequel les surprises et la tension sont présentes. On ne sait qui est le traitre mais on sait qu'il y en a un dans l'équipe. Et qui sont les mystérieux commanditaires de cette grande évasion ? Dans quel but la veulent-ils ? C'est drôlement bien fait : de l'aventure de l'humour, de la tension, des bagarres, des personnages mystérieux, un contexte historique fort et particulièrement bien choisi, propice aux histoires les plus folles.
Un dessin vif, moderne, virevoltant, coloré qui donne le tempo et insuffle de la légèreté dans l'histoire. Bref, un album à consieller et à mettre entre les mains des ados et des adultes
L’ami Ziggy dans sa chronique a tout dit de l’histoire qui nous embarque dans une intrigue assez sophistiquée dans l’ambiance de la guerre froide avec le franchissement du mur de Berlin comme enjeu.
C’est effectivement d’abord une histoire d’espionnage qui convoque les thématiques de la constitution d’une équipe de circonstance avec des personnages aux parcours singuliers et avec leurs part d’ombre, mais ayant tous la caractéristique de franchir régulièrement le mur ; un couple de commanditaires pour faire passer un maximum de gens à l’ouest (et donc nécessitant une certaine logistique) à une date donné : le 13 aout, mais aux intentions pas totalement lisibles, même si le 13 aout est la date anniversaire de construction du mur … mais est-ce la seule raison ? ; et n’oublions pas tout ce qui gravite autour du mur (les barbelés, les miradors, les rondes, les gardiens armés, son implantation et la cartographie du sous-sol, …) ; et, bien sûr, la Stasi qui veille et manipule, là aussi sans état d’âme.
On ne s’ennuie pas dans cette histoire qui a divers rebondissements et un final confirmant qu’on est bien dans une très bonne histoire d’espionnage concoctée par Kid Toussaint. Qui est, de plus, superbement servie par les dessins de Tristan Josse et les couleurs de Gred Lofé.
Et puis c’est aussi, avec l’air de ne pas y toucher, l’occasion de montrer, ici où là, les horreurs de ces murs politiques : les couples séparés, une ville bicéphale : brillante d’un côté (ici l’ouest) et noir, terne et contrainte de l’autre (ici l’Est), les morts avec une police qui n’a pas d’état d’âme à tirer pour tuer, même si parfois certains soldats franchissent aussi la frontière, … On ne peut s’empêcher de reprendre la phase d’Isaac Newton mis en exergue : « Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts » … et quand certains murs tombent (1989 pour celui de Berlin) d’autres surgissent avec la même volonté d’isoler, de séparer, de rejeter …
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