"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J’attendais un tournant dans cette série, et enfin il s’amorce avec ce troisième tome. En effet, si j’avais trouvé normal que le premier tome soit très introductif, que le deuxième ne voit pas réellement l’intrigue se lancer commençait à me poser question. J’avais peur de me trouver avec un rythme trop lent, qui n’était pas ce que j’attendais de ce titre.
Heureusement, on sort enfin de la ville, et on découvre mieux certains personnages, les parents de nos deux héros notamment. On comprend aussi comment fonctionne réellement le pays, aux mains de dirigeants despotiques et cruels. Certaines scènes sont d’ailleurs assez violentes.
Les dessins sont toujours aussi agréables, comme en témoigne la planche ci-dessous, qui représente Yuri et sa mère. On y voit la délicatesse du trait de la mangaka, comme sa capacité à faire passer de l’émotion et des sentiments. Ses représentations des décors sont tout aussi détaillées, et elle nous emmène au cœur de son univers avec facilité. Les quelques planches en couleur en début de volume permettent à Tomomi Sumiyama de montrer l’étendue de son talent.
J’ai vraiment aimé ce troisième tome qui sonne pour moi le début de l’intrigue principale, effleurée sans explications dans le premier tome. On connait maintenant l’origine de l’amitié entre les deux garçons, et on découvre enfin comment les deux enfants se sont retrouvés hors de la capitale… Il reste encore beaucoup à découvrir, la différence est que cette fois-ci j’attends le tome suivant avec impatience et non plus inquiétude.
https://leslecturesdesophieblog.wordpress.com/2018/12/23/manga-lost-children-3-tomomi-sumiyama/
J’ai été très agréablement surprise de trouver en personnages centraux de ce tome, outre nos deux jeunes héros, deux femmes fortes, chacune à leur manière. Il y a d’une part Dame Lelyssa Aram, nièce du seigneur qui dirige le pays, froide et calculatrice de prime abord, mais que je soupçonne d’être moins binaire que ça. Et ensuite, il y a Kaya Marul, la mère de Yuri, qui est prête à tout pour le bonheur de son fils, y compris se mettre à dos son mari, et risquer de se retrouver au ban de la société en favorisant l’amitié de Yuri le fils de joaillier et Ran, le Gathiya. Ces deux femmes sont, chacune à leur manière, passionnantes, et j’espère les retrouver dans les tomes à venir, tout comme la mystérieuse guerrière du premier tome, cheffe des rebelles, qui n’apparaît ici que très brièvement.
Le dessin est toujours aussi soigné, et si j’ai toujours du mal avec les yeux et les expressions très caricaturaux des mangas de Yuri et surtout Ran, je suis conquise par les traits des trois femmes évoquées. On a mins dans ce tome le côté dark, mais j’avais besoin d’être plongée dans le passé, avant la séparation des deux jeunes gens, pour mieux comprendre le fonctionnement du gouvernement, et ce qui a mené aux rébellions et à la guerre civile.
https://leslecturesdesophieblog.wordpress.com/2018/10/07/manga-lost-children-2-tomomi-sumiyama/
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !