"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
On n'oublie pas la saison de la Lituanie en France organisée par l‘Institut français, à l'occasion de laquelle l'auteur et journaliste Thierry Clermont publie, aux Editions Stock, ses souvenirs de voyage à travers le pays balte. Grand voyageur, après l'Irlande et Venise européennes, ce sont les pays baltes qu'il a parcourus, d'abord en Estonie, ensuite en Lituanie. J'ai choisi de lire le récit de voyage de Thierry Clermont parce que j'ai passé moi-même 15 jours en Lituanie cet été, et qu'avec mes souvenirs relativement frais du pays, je souhaitais revivre à travers cette lecture mes vacances, et apprendre ce que je n'ai pas eu le temps de voir à Vilnius, lire ce que le journaliste pouvait m'apprendre.
Le récit s'épanche principalement sur Vilnius, la capitale, même si l'auteur aura l'occasion d'évoquer également d'autres lieux importants pour la mémoire du pays : tout commence au beau milieu de l'avenue Gediminas, du nom du Grand Duc de Lituanie. Une artère historique de la ville. L'auteur nous explique – ou si peu – les raisons de son départ pour le pays, ses premières impressions, assis à la table de son petit-déjeuner, le tout entrecoupé de considérations historiques, linguistiques. le journaliste sera notre guide touristique pour cette ville que l'on découvrira à l'aveugle pour ceux qui n'y sont pas allés, à l'aide de sa mémoire pour les autres qui ont eu l'occasion d'y jouer les touristes. Ce n'est pas une mince affaire d'évoquer, ne serait-ce qu'une rue de la capitale lituanienne, car Thierry Clermont le montre, elles ont sans cesse changer de nom et comme une carotte de glace, ces noms successifs témoignent de l'histoire du pays.
Thierry Clermont a ostensiblement été marqué par le récit du poète lituanien Tomas Venclova, Nord Magnétique, paru chez les Éditions Noir sur Blanc, lequel a apporté un témoignage précieux sur la ville dans laquelle il a étudié et a ensuite composé ses poèmes avant l'exil. Rapprocher les pays de ses femmes et hommes qui ont participé à son rayonnent, c'est aussi l'un des fils rouges du récit. Les fantômes de Tomas Venclova, de Czeslaw Milosz, Joseph Brodsky, Joseph Bulov, Romain Gary, et même de Pouchkine, dont on peut visiter l'ancien domaine de son fils Grigori, située dans la forêt environnant Vilnius, dédiée aujourd'hui à l'oeuvre de son père, Alexandre, la Literatūrinis Aleksandro Puškino muziejus Musée littéraire A. S. Pouchkine (Vilnius) – Literatūrinis Aleksandro Puškino muziejus. aussi les ombres de ceux qui sont encore de chaire et d'os, Jaroslav Melnik, l'auteur ukrainien de L'oiseau qui buvait du lait, qui lui tient compagnie, de même que son épouse lituanienne, Danguolé.
Thierry Clermont nous emmène dans les déambulations culturelles du pays, que l'on croise au gré des rues, des quartiers, des monuments, de la capitale qui a porté elle aussi différents noms selon les sensibilités au pouvoir. Des influences qui l'ont traversé, dont elle s'est imprégnée, de ses traces presque effacées, comme celles des ghettos juifs, qu'il retrace le temps de son récit. Une ville multiconfessionnelle, multiculturelle, polyglotte mais aussi et surtout une ville refuge, jadis pour les voisins soviétiques, de ses collines environnantes, de ses fleuves, ses rives sommairement aménagées, des jardin et parc environnants – le parc (jardin) des Bernardins, Bernardinų sodas – ou l'on peut s'offrir une pause bienvenue et accorder un tour de manège à ses enfants. Une ville refuge qui continue à accueillir, aujourd'hui, femmes et enfants ukrainiens alors que les maris et pères sont sur le front, qui n'oublie pas de manifester ouvertement son soutien à l'Ukraine (les drapeaux jaune et bleu qui ornent les fenêtres sont innombrables) mais aussi à l'opposition bélarusse, là sur cette même place où sont venus manifester les opposants à Lukashenko en exil.
C'est très étrange de lire le récit d'une ville que l'on a visitée, il y a à peine trois mois et se rappeler que, comme Thierry Clermont et ça en est presque rassurant, on a généreusement transpiré pour franchir les marches qui donnent au sommet de la colline des Trois Croix qui surplombent la ville. L'auteur fournit des explications sur tout un folklore et sur la mythologie propre à la Lituanie, Perkunas, Velinas, Zemyna, etc. Sourire à l'évocation de détails insignifiants, mais pourtant que vous vous rappelez malgré tout, comme cette bonbonne d'eau posé vers le guichet d'entrée de cette maison verte, ce musée de l'Holocauste, plantée entre deux immeubles, comme si le temps n'avait pas passé depuis sa construction. Cette dame qui m'a crue juive et qui m'a souhaité de bonnes fêtes lors de notre départ (la veille de shabbat). Avec laquelle j'avais évoqué notre visite du site de Ponary, à quelques kilomètres de Vilnius la veille, là où près de 80 000 juifs furent massacrés au milieu des forêts. (...)
Si vous aimez les voyages et en particulier, New York city, vous allez apprécier ce texte qui nous emmène un peu plus loin, vers Long Island, de Coney island au phare de Montauk.
Le narrateur vient retrouver son demi frère, qui n'a pas vu depuis plusieurs années et qui va se marier. Son frère est installé aux Etats Unis et cela va être l'occasion pour le narrateur de faire le point sur sa vie, sur les relations familiales...
Ce texte va être une ballade le long des côtes et dans les îles. J'ai aimé me balader dans ces lieux et j'ai aimé les références littéraires, musicales, qui jalonnent ce roman-récit.
Nous croisons Théodore Roosevelt, Lou Reed, Arthur Miller, le poète Joseph Brodsky, Oscar Wilde et "la pleasure island", Oscar Wilde, James Agee, Léonard Bernstein, Garcia Llorca et son séjour à NYC...
Ce texte m'a donné envie de lire certains textes, d'écouter des morceaux de musique et de repartir vers NYC.
L'auteur connaît très bien cette région et ai aimé déambuler dans les rues, dans les bars, dans les îles, avec de la musique dans la tête et des vers de poètes qui décrivent cette région.
Un texte voyageur et ma PAL a encore augmenté de textes et j'ai découvert de belles pièces musicales.
#LongIslandBaby #NetGalleyFrance
L’auteur propose une visite de Long Island, tout à la fois historique et culturelle, lors du séjour à New-York du narrateur qui va être le témoin de mariage de son frère, perdu de vue depuis longtemps.
Ça aurait pu fonctionner mais ça ne l’a pas fait ! Kittiwake a parlé de visite guidée pour touristes coiffés de casquettes et je rajoute que c’est un guide détaillé de tout ce qui a pu se passer, de tous ceux qui y ont vécu une infime expérience et de tout ce qui s’y trouve, s’y trouvait et peut-être même ce qui s’y trouvera...
Des détails sur tout : commerces d’une rue, habitants illustres ou pas, gens de passage avec une histoire, d’oiseaux migrateurs ou pas ; de musiciens, chanteurs et autres artistes ! D’une date à une autre et un plongeon dans ses souvenirs familiaux, de temps en temps au milieu de listes variées mais sans fin !
De son frère et de leur histoire nous ne saurons pas grand-chose, il ne ressort absolument rien de leur rencontre et même la visite de Long Island a été noyée dans un flot de mots qui m’ont épuisée et démotivée !
Le résumé dit tout ce qu’il y a d’intéressant à savoir du roman, ça par contre c’est à peine détaillé ! Flop
#LongIslandBaby #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2022
Ce roman ressemble à une visite guidée pour touristes coiffés de casquettes ! C’est un parcours dans Long Island, émaillé de commentaires sur des célébrités oubliées, ayant séjourné dans ces lieux. On y suit des trajets faits de listes d’étapes (peu évocatrices si on ne connaît pas déjà l’endroit), mais aussi des listes d’échoppes et même une liste de traduction de noms d’oiseaux ! Trop de listes !
Beaucoup d’informations donc, avec une intrigue dont les dialogues servent souvent de support à d’autres anecdotes ! Les échanges sont souvent musclés entre les deux frères qui se retrouvent après des années de brouille, pour le mariage du cadet, le narrateur étant sollicité pour être témoin.
Il m’a été impossible d’adhérer au propos et j’avoue avoir survoler certaines pages emplies de détails concernant des stars qui ont eu leurs heures de gloire avant de tomber dans l’anonymat. L’auteur fait preuve d’une érudition remarquable, au risque de laisser le lecteur béotien à l’écart.
C’est dommage car on trouve des passages superbement écrits, qui me font regretter qu’une intrigue plus étoffée et un récit moins didactique m’auraient sûrement passionnée.
240 pages Stock 7 septembre 2022
#LongIslandBaby #NetGalleyFrance
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