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Stephen Graham Jones

Stephen Graham Jones
Stephen Graham Jones est né en 1972 à Midland, Texas, et appartient à la tribu Pikunis (Blackfoot). Son œuvre, com- posée d'une vingtaine de romans et de recueils de nouvelles, s'inscrit dans le courant de la Renaissance amérindienne. Après Un bon Indien est un Indien mort, il reçoit ... Voir plus
Stephen Graham Jones est né en 1972 à Midland, Texas, et appartient à la tribu Pikunis (Blackfoot). Son œuvre, com- posée d'une vingtaine de romans et de recueils de nouvelles, s'inscrit dans le courant de la Renaissance amérindienne. Après Un bon Indien est un Indien mort, il reçoit les prix Bram-Stoker et Shirley-Jackson pour la deuxième fois consé- cutive avec Mon cœur est une tronçonneuse.

Avis sur cet auteur (4)

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    Couverture du livre « Mon coeur est une tronçonneuse » de Stephen Graham Jones aux éditions Rivages

    Lilyblio sur Mon coeur est une tronçonneuse de Stephen Graham Jones

    Le roman s'ouvre sur un prologue réussi et angoissant. Un couple de Hollandais d'une vingtaine d'année vient d'arriver dans la ville de Proofrock dans l'Idaho. Ils décident de prendre un bain de minuit dans le lac Indian Lake. Alors qu'ils sont dans le noir et à moitié nu, on les attaque et les...
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    Le roman s'ouvre sur un prologue réussi et angoissant. Un couple de Hollandais d'une vingtaine d'année vient d'arriver dans la ville de Proofrock dans l'Idaho. Ils décident de prendre un bain de minuit dans le lac Indian Lake. Alors qu'ils sont dans le noir et à moitié nu, on les attaque et les tue.

    C'est dans cette ville que vit Jade Daniels, métisse Indienne de 17 ans. Elle est obsédée par le slasher movie, un sous-genre cinématographique du film d'horreur. Le slasher met systématiquement en scène un tueur qui élimine avec un objet tranchant un groupe de personnes. Le thème central est la vengeance sanglante de ce tueur, des années après le traumatisme qu'il a subi.

    "Mon cœur est une tronçonneuse" est un roman noir et d'horreur mais surtout le portrait d'une adolescente paumée et désespérée. Jade a le cœur sombre et brisé. Elle veut prendre sa revanche, se venger de cette vie sordide entre un père alcoolique et violent et une mère absente. Elle souhaite très fort qu'un Slasher va sévir dans cette ville qu'elle déteste.

    Cette histoire est la fois dérangeante et touchante. Dérangeante car Jade espère de tout son cœur que la fiction devienne réalité qu'il va y avoir des morts. Et en même temps elle est touchante car on comprend que derrière cette obsession pour les films d'horreur se cache un mal-être. Sa vie étant minable, elle espère elle-même mourir dans ce carnage et enfin mettre fin à sa souffrance intérieure. J'ai éprouvé beaucoup de tendresse pour Jade qui est à la fois forte et fragile. Elle se dévalorise continuellement, se considère comme une personne insensible et cruelle alors qu'elle vaut bien plus que cela.

    Les chapitres du roman sont entrecoupés de copies de devoirs optionnels que Jade a rédigé pour son professeur d'histoire M. Holmes bientôt retraité. Pour l'obliger à rendre des dissertations dans sa matière, il lui demande d'écrire ces devoirs pour qu'elle lui explique sa passion pour ces types de film. Grâce à ces chapitres insérés on en apprend un peu plus sur les caractéristiques des "slashers" mais également sur la légende urbaine de Stacey Graves, la sorcière du Lac, petite fille à moitié indienne et morte noyée. On comprend également que Jade a un lien particulier avec ce professeur mais aussi avec le shérif Hardy.

    L'auteur utilise un humour déjanté qui permet de contrebalancer la noirceur ambiante. Le roman est dans l'ensemble réussi. Il est parfait pour la saison d'Halloween. Cependant les nombreuses références aux différents films sont un peu trop redondantes. De plus, l'histoire piétine et se répète pendant de longues pages. J'avoue qu'à un moment je me demandais où l'auteur voulait en venir et quand ça allait enfin décoller. Je pense que le roman aurait pu être délester d'une bonne centaine de pages pour garder un rythme équilibré entre psychologie et action.

    Dans le dernier tiers du roman tout s'enchaîne et c'est assez gore. La fin tout en poésie et en émotion est totalement à contre-pied et confirme que le livre est bien plus subtil qu'il n'y paraît.

    Mon cœur est une tronçonneuse est le 1er tome d'une trilogie. Le tome 2 vient de paraître en broché et je le lirai sûrement.

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    Couverture du livre « Un bon indien est un indien mort » de Stephen Graham Jones aux éditions Rivages

    Breizhandbooks sur Un bon indien est un indien mort de Stephen Graham Jones

    Il y a dix ans, une bande d’amis indiens a massacré un troupeau de caribous. L’un d’entre eux, une femelle, revient à la vie, et elle n’est pas contente. Pire, elle revient se venger.

    Cinq jours avant Thanksgiving, dernier jour où la chasse est possible, où un indien doit revenir avec un...
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    Il y a dix ans, une bande d’amis indiens a massacré un troupeau de caribous. L’un d’entre eux, une femelle, revient à la vie, et elle n’est pas contente. Pire, elle revient se venger.

    Cinq jours avant Thanksgiving, dernier jour où la chasse est possible, où un indien doit revenir avec un caribou. Quatre d’entre eux ont voulu faire le plein de viande en organisant une partie de chasse illégale sur une terre interdite. C’est un carnage. Parmi les victimes, une femelle en gestation, un fœtus encore chaud dans son giron.
    Dix ans plus tard, un des quatre amis est massacré devant un bar. Un règlement de compte ? Oui, mais pas celui que l’on croit…

    J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce texte. J’ai même failli renoncer. Est-ce dû au ton caustique, à ce second degré si omniprésent qu’il noie le texte ? J’ai mis du temps à ressentir de l’empathie pour le personnage de Lewis, dont je ne parvenais pas à comprendre les réactions.

    J’ai poursuivi et grand bien m’a pris! Si ce roman n’est pas celui que je retiendrai de cette rentrée littéraire, il n’en reste pas moins passionnant pour bon nombre de raisons.

    Âmes sensibles, s’abstenir ! Je ne sais pas si je dois m’inquiéter d’avoir apprécié avec délectation toutes les scènes horrifiques...

    La malédiction pointe de bout de son museau entre les pales du ventilateur du salon et le roman bascule dans le fantastique pour ne plus en sortir.
    Dans cette atmosphère lourde et oppressante, le lecteur assiste à la subtile entrée en scène de l’horreur qui prend des formes et des visages différents.

    À travers ce récit détonnant, l’auteur interroge la notion d’identité. Qu’est-ce qu’être un indien aujourd’hui ? Suivre les règles ancestrales ou adopter la modernité ? Se référer aux modèles ou en créer de nouveaux ? Perpétuer les croyances ou s’en libérer ? Le roman permet de voyager dans la réserve aux côtés d’Indiens d’aujourd’hui et d’embrasser leurs questionnements, leurs rêves, leurs doutes et leurs peurs. Car, au-delà de l’aspect horrifique salué par Stephen King himself, le texte parle avant tout de liens filiaux et de transmission intergénérationnelle.

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    Couverture du livre « Un bon indien est un indien mort » de Stephen Graham Jones aux éditions Rivages

    L'atelier de Litote sur Un bon indien est un indien mort de Stephen Graham Jones

    Quatre jeunes amérindiens Blackfeet décident de chasser le caribou, là où c'est interdit. La partie de chasse tourne mal. Dix ans plus tard certains ont quitté la réserve d'autres s'y trouvent encore et l'esprit d'une femelle caribou cherche à se venger d'eux. Le point de vue de Lewis un des...
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    Quatre jeunes amérindiens Blackfeet décident de chasser le caribou, là où c'est interdit. La partie de chasse tourne mal. Dix ans plus tard certains ont quitté la réserve d'autres s'y trouvent encore et l'esprit d'une femelle caribou cherche à se venger d'eux. Le point de vue de Lewis un des quatre garçons est tout à fait compréhensible, juste le besoin de faire provision de viande pour l'hiver pour leur famille, avec le soucis de bien faire et de ne rien gâcher comme pour rendre hommage à la bête tuée. Mais cela ne suffira pas à enrayer le chaos qui s'annonce et dont ils seront à leur tour victimes. La vengeance est un plat qui se mange froid dit-on chez nous. Vous allez être servi, peu à peu dans un climat hostile se met en place une sombre vengeance. Il y aura du sang, des os, des larmes et des dents tout cela dans des scènes d'horreur qui vous feront tourner les pages à reculons mais sans pouvoir jamais poser votre livre un instant. J'ai beaucoup aimé l'art de mêler la tradition, la psychologie et les coutumes amérindiennes dans une mise en scène digne du meilleur film d'horreur. C'est parfaitement huilé, brutal et authentique, la narration nous place comme autour d'un feu à écouter un conteur mais la réalité se rappel à nous avec un scénario improbable sauf qu'on ne peut qu'y adhérer tant l'identité culturelle et les traditions sont fortes. Même si ces jeunes gens sont en rupture de leur tradition, le récit dramatique est d'une rare intensité, la lutte pour leur vie est désespérée. Une belle écriture portée par un texte qui nous parle de la condition des amérindiens dans le Montana. Racisme, alcoolisme, toxicomanie, discrimination et de nombreux traumatismes vécus par les générations précédentes sont toujours présents. On ressent la force qu'ils puisent dans l'amitié, les liens familiaux et communautaires notamment lors d'une cérémonie traditionnelle. Une pépite à découvrir et un auteur que je vais suivre. Bonne lecture.

    http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2022/12/09/39692862.html

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    Couverture du livre « Un bon indien est un indien mort » de Stephen Graham Jones aux éditions Rivages

    OLYMPE sur Un bon indien est un indien mort de Stephen Graham Jones

    L’auteur a dédié ce livre « Pour Jim Kuhn, qui était un authentique fan d’horreur. »

    Beaucoup d'horreur, un très bon roman policier (pour les amateurs du genre).

    L’auteur a dédié ce livre « Pour Jim Kuhn, qui était un authentique fan d’horreur. »

    Beaucoup d'horreur, un très bon roman policier (pour les amateurs du genre).

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