Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
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Le roman autobiographique de l'auteur franco-rwandais, Gaël Faye, n'en finit plus de toucher son public.
Publié en 2016, Petit pays a reçu le Prix Goncourt des lycéens la même année, il a ensuite été adapté en film en 2019…
Il ne restait plus qu'à le mettre en images (et en pages) pour percevoir l'intensité de ce récit encore différemment.
C'est chose faite en 2024, avec cette bande dessinée de Sylvain Savoia et Marzena Sowa éditée aux Éditions Dupuis sous le prestigieux label Aire libre.
C'est bien sûr une histoire bouleversante puisqu'elle évoque le conflit rwandais qui a meurtri des générations pour longtemps et a choqué l'opinion publique internationale.
Si la guerre civile entre Hutu et Tutsi était pour ainsi dire latente au Rwanda, c'est suite à l'assassinat du président en place en avril 1994 que les extrémistes Hutu vont se déchainer sur les Tutsi, les rendant conjointement responsables.
Le génocide qui suivra laissera des blessures profondes côté rwandais et au Burundi où se passe la majorité du récit de Gaël Faye puisque c'est là qu'il vivait avec sa famille (un père français, une mère rwandaise).
En effet, la guerre ethnique Hutu/Tutsi dépassait les frontières du Rwanda. Au Burundi, pays voisin, c'est le coup d'État mené par l'armée qui va provoquer le début d'une guerre civile dès 1993 et donner lieu à d'autres massacres (cette guerre civile burundaise ne prendra fin officiellement qu'en 2005 avec la signature d'un accord de paix).
L'histoire de ces événements est complexe, elle ne peut laisser indifférente. Elle nous interroge sur la politique internationale qui n'a pas pris la mesure de ce qui se passait et ne s'est pas donné les moyens pour intervenir et stopper les massacres, et plus tard encore, faire justice (tous les participants au massacre n'ayant pas été jugés).
Gaël Faye fait partie du Collectif des parties civiles pour le Rwanda qui vise à traquer les génocidaires et les traduire devant la justice.
Ce livre est le témoignage d'un rescapé qui porte un regard aigu sur cette période trouble. Les illustrations sont suffisamment évocatrices du choc ressenti : son écho arrive encore aujourd'hui jusqu'à nous pour demander justice.
Ce génocide aura fait 800 000 victimes (tutsi, hutu et toutes ethnies s'étant opposées aux massacres).
Adaptation graphique du roman autobiographique et du film de l'écrivain chanteur.
En adaptant le roman en format BD ce dernier attirera encore plus de lecteurs, le roman était magnifique et avec le visuel on est encore plus sous le choc, une oeuvre indispensable qui est un véritable coup de coeur. L'embrasement du Rwanda et du Burundi, la fin de l'enfance heureuse, une mère dont les neveux on été assassinés, la guerre et l'horreur mais malgré tout dans certaine personnes il reste encore un peu d'humanité. Un récit bouleversant, une belle retranscription et transposition de ce qui a était fait précédemment, tout ce complète très bien. Du contraste entre les chamaillerie de l'enfance, l'amour et la guerre civile avec ses choses horribles. Un témoignage puissant où le lecteur passe par pas mal d'émotions. Sylvain Savoia et Marzena Sowa ont réussi cette adaptation.
Je vous le confesse aujourd'hui : je n'ai pas lu le roman à l'origine de cette adaptation.
Par contre, j'ai déjà vu le film, mais dont le souvenir est assez vague.
Bref, j'ai tout fait à l'envers (enfin par rapport à ma logique). Et je ne pourrai donc pas dire si cet ouvrage est fidèle à l’œuvre d'origine.
"Exilés au Burundi, Gaby et Ana, enfants métis franco-rwandais, voient leur quotidien joyeux bousculé par la guerre civile.
Alors que leur famille se déchire, le génocide des Tutsi au Rwanda voisin vient mettre un terme à leur innocence. D'ailleurs, déjà à l'école, Gaby assiste à une bagarre entre un Tutsi et un Hutu, que rien ne semble pourtant séparer si ce n'est – d'après son père – la forme de leur nez..."
Maintenant que c'est dit, je ne vais pas faire une critique très étayée, mais je peux déjà vous annoncer que j'ai beaucoup aimé cette lecture.
Il y a beaucoup de choses dans ce témoignage, de l'insouciance de l'enfance à la cruauté de la guerre.
Gaël Faye nous fait vraiment ressentir les choses qu'il a vécues, et la BD semble, de ce point de vue, assez proche de la réalité.
Nous ne pouvons pas imaginer tout ce que cet épisode de sa vie a eu comme conséquences, mais on peut essayer en lisant cet ouvrage, même si c'est bouleversant, révoltant, voire choquant.
"Quand le paradis laisse place à l'enfer, que reste-t-il de nos rêves ?"
Heureuse que ce témoignage ait été adapté en bande dessinée, car je pense important qu'un maximum de personnes puissent y accéder.
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Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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