Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Ce conte interdit est la suite directe d'un autre "Peter Pan" écrit par le même auteur. Ceci dit cela ne m'a pas gêné vu le niveau primaire de l'intrigue.
Il y a de bonnes idées d'adaptation moderne du roman originel, l'écriture est fluide et le roman vraiment pas long à lire. Mais l'histoire est franchement basique, le retournement de situation "surprise" je l'ai vu venir vu les incohérences et l'improbabilité de la première partie du roman. Pour les amateurs du genre c'est même du connu. Alors oui je sais bien que dans le genre horrifique, la psychologie et la finesse ne sont pas vraiment recherchées mais j'en attendais un minimum en littérature. J'avais plus l'impression de lire le scénario d'un nanar horrifique qu'un roman noir. D'ailleurs la série de ces romans qui revisitent de manière violente les célèbres contes pour enfants sera adaptée à l'écran sur des plateformes en ligne.
Je suis aussi restée dubitative sur certaines scènes. Par exemple (je ne spoile rien), Izabelle a réussi à s'échapper de son ravisseur qui est en fuite. Elle raconte ce qui s'est passé à la police et on l'a raccompagne chez elle mais on la laisse seule sans surveillance policière. Euh, elle a juste été kidnappée avec ses sœurs et son père chez ce dernier, ils étaient clairement ciblés, et le plus dangereux psychopathe qui la retenait captive sait depuis des années comment passer sous les radars de la police.
Je ne suis clairement pas la cible de lectorat. Je n'arrive pas à comprendre cet engouement pour le sadisme et le gore gratuits. Pourtant j'en lis des thrillers ou des polars où il y a de bons psychopathes machiavéliques et des scènes violentes. Il me manque clairement une intrigue consistante et élaborée, et des personnages plus développés plus profonds.
Je reste quand même "admirative" de l'imagination de l'auteur qui va très loin dans les tortures sanglantes infligées aux victimes. C'est donc le genre de roman qu'on adore ou qu'on lit qu'une fois et on passe à autre chose (avec les images gores en tête pendant un petit temps).
J'ai été un peu déçue par ce conte interdit. Il est bien, mais on est assez loin des univers très trash que j'ai pu découvrir au début. Alors certes, il y a un peu de scènes malaisantes, mais pas pire que si l'on regarde le film Bernie d'Albert Dupontel.
Histoire : Sleepy Hollow, je ne connaissais que le film de Tim Burton avec Johnny Depp et Christina Ricci, film que j'adore au passage. Donc, je me suis intéressée en premier lieu à l'histoire originale de Washington Irving.
Il s'agit d'une nouvelle publiée en 1820 dans le recueil Le livre d'esquisses. L'histoire est celle d'un jeune professeur, Ichabod Crane, venu s'installer dans le val dormant (Sleepy Hollow) à Greensburgh. Il mène une vie itinérante, logé et nourri par les fermiers. Il est attiré par les récits fantastiques et autres légendes. Un jour, il croise le regard de Katrina... Bon, la suite, je ne vais pas toute vous la dévoiler, mais on se doute bien qu'Ichabod va avoir des soucis avec un autre bonhomme à cause de Katrina et puis Le Cavalier sans tête qui déboule et… Bref, même si l'histoire originelle est très différente du film, on sait à peu près ce qu'il peut se passer.
Je ne vais pas faire les points de comparaison avec le film de Tim Burton, car celui-ci est très éloigné de l'histoire (par exemple, dans le film, Ichabod enquête sur des morts inquiétantes et doit trouver pourquoi le Cavalier sans tête cherche sa tête) et de manière générale, Les contes interdits se basent sur l'histoire originelle, du moins de ce que j'ai pu lire pour l'instant.
Ce que j'aime bien dans ces revisites de contes, c'est que les rôles sont souvent inversés entre gentil et méchant. Ici, c'est bien le cas, et vous vous doutez bien que je ne vais pas en dévoiler plus.
Dans cette version, on commence par une scène dans laquelle Ichabod rencontre le cavalier sans tête. Puis s'enchaîne une quête avec son ami, meilleur ami, on ne sait pas trop au départ, partant à sa recherche à Val Dormant et devant trouver "le trésor". La suite, je vous laisse la découvrir car cela serait trop donner d'indice.
De manière générale, j'ai bien aimé l'histoire, même si ça manque un peu de trash par rapport aux autres contes, et si la fin est un peu, comment dire, bizarre. Je ne m'attendais pas à cela parce qu'on s'éloigne vraiment de l'univers original. Je ne peux pas en parle plus, ça gâcherait la surprise mais...
Personnage : Difficile de définir le vrai personnage principal mais je pense que l'on peut tabler sur Elliot, l'ami d'Ichabod. Petit à petit, on comprend pourquoi ils ne se parlaient plus, la rage qu'il pouvait avoir. J'aime bien ce personnage, il est très humain et réaliste. À côté de lui, on a les habitants de Val Dormant avec toutes leur spécificité. Parfois, on se perd un peu avec les personnages secondaires quand ils ne sont pas récurrents, mais ils apportent tous une pierre à l'édifice.
Ichabod/Katrina : comme dans la nouvelle, les deux ont un rôle important même si leur fonction change. Dans l'original, Ichabod est enseignant et chante, ici c'est Katrina qui a ce rôle.
Je trouve le traitement des personnages intéressant et équilibré même si j'aurais aimé approfondir un peu plus avec certains comme la petite Marguerite. Avec certains, on ne reste qu'en surface, avec d'autres, on gratte un peu.
Plume : Malgré le fait d'avoir moins de trash, la plume de l'auteur nous mène par le bout du nez pour nous amener à un dénouement inattendu. Enfin, si, au fur et à mesure, je voyais bien ce qui allait se dessiner pour la première résolution mais j'avais du mal à y croire parce qu'on n'est plus dans Sleepy Hollow. Quant à la seconde résolution, je ne l'avais pas vu venir et elle me pose soucis car elle est clairement hors sujet pour ce thème-là. Difficile d'en parler sans dire le vrai pourquoi, mais pour moi, je n'étais plus du tout dans Sleepy Hollow, mais dans un autre conte.
L'auteur a aimé jouer avec la temporalité et les différents points de vue. Au départ, cela m'a un peu dérouté mais finalement, on s'y fait, car les chapitres sont bien découpés et tout est indiqué en titre avec le personnage et la date.
Petit détail dans la plume qui m'a dérangé, l'utilisation abusive du "nonobstant". Peut-être une particularité québécoise, je ne sais pas. Dans les autres lectures que j'ai faites de cette collection, la présence de lexique québécois était plus présente et il fallait un petit moment pour se l'approprier. Ici, je n'ai pas eu ce même ressenti à part pour ce mot qui revenait un peu trop souvent à mon goût.
Bref, pour conclure, c'est une lecture en demi-teinte parce que je m'attendais à du plus trash, plus malsain que cela. Hormis ça, la lecture est très agréable avec une histoire originale. À tenter pour ceux qui n'ont pas peur de perdre leur tête !
Ce conte "Peter Pan" revisité est une belle réussite !
J'ai beaucoup apprécié ma lecture et j'ai très vite été captivée par l'histoire.
Le style est clair, simple à lire et nous retrouvons quelquefois la patte québécoise dans l'écriture.
Certaines scènes sont assez choquantes et obscènes : à ne pas mettre entre toutes les mains !
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« Peter Pan » a été une bonne lecture. Une réécriture de conte bien plus sombre. La version originelle de James Matthew Barrie est assez sombre comparée au gentil Peter Pan de Disney, mais dans celle-ci, Simon Rousseau va encore plus loin dans le malsain et le dérangeant. Attention! ce livre n'est clairement pas fait pour tout le monde, des sujets assez violents et sombres sont abordés . C'est violent, gore, malsain et certaines personnes pourraient être vraiment touchées et dérangées. J'ai hâte de découvrir d'autres contes interdits, car j'ai apprécié ce concept.
Les + :
* J'ai bien aimé l'histoire globale malgré le léger manque de profondeur. J'ai aimé suivre Hook dans son enquête à la recherche de Wendy et ses frères, mais aussi dans son enquête sur la nouvelle drogue "la poussière" qui pousse les consommateurs à agir comme des enfants. En parallèle, on suit Peter Pan à Nerverland, une île de débauche et de noirceur.
* J'ai adoré la réécriture des personnages. Péter Pan est ici un homme sans âge, au lourd passé qui l’a rendu machiavélique. Clochette est une narcotrafiquante perverse et puissante, Wendy et ses frères sont des petits délinquants. Hook est un ancien flic torturé, qui a perdu sa main, dévorée par un cannibale. Ils ont tous une part de noirceur et de perversité.
* Simon Rousseau a facilement réussi à me faire ressentir de l'effroi. Il a réussi à me mettre mal à l'aise. C'était assez bien écrit, fluide et entraînant.
Les – :
* Cela manque parfois de profondeur.
* Tout va très vite même trop vite par moments.
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