Shuzo Oshimi

Né en 1981 et mangaka professionnel depuis ses 20 ans, Shuzo Oshimi a déjà six séries à son actif quand il débute en 2009 son best-seller : Les Fleurs du mal. Connu pour son talent à retranscrire les émotions de ses personnages, il manie avec habileté les thèmes de la différence, des complexes et de la violence psychologique. Mais Les Fleurs du mal a une particularité : son ancrage dans la réalité des souvenirs de l'auteur ! La ville de province entourée de montagnes où chaque jour ressemble au précédent, c'est l'endroit où il a grandi, dans la préfecture de Gunma. La découverte de Baudelaire a aussi été un événement de ses années de collège. Le sentiment d'enfermement dans un monde étriqué, la volonté de se démarquer de ses camarades, ce sont ses propres émotions d'adolescent. Et surtout, le personnage hors norme, inclassable et décalé de Sawa est inspiré de. sa propre femme ! Lui-même aurait été traité de "larve" et de "raté" lors d'une dispute. Grâce à ces repères, Shuzo Oshimi réussit à décrire avec une rare justesse les pensées tourmentées de ses héros. Pour rester fidèle aux impressions de son moi de 14 ans, il a tenu à ne pas relire Les Fleurs du mal de Baudelaire pendant la réalisation de son uvre. À l'époque, c'est son père qui l'a initié à la poésie et à la peinture. Grand fan du peintre français Odilon Redon, le mangaka cite aussi parmi ses influences André Breton, Max Ernst, Paul Delvaux ou encore Francisco de Goya. Certaines de ses propres compositions sont de véritables hommages à ces artistes de renom ! Mais au-delà de ces références culturelles, Les Fleurs du mal est avant tout une histoire ancrée dans une réalité universelle. Ce que Shuzo Oshimi a ressenti quand il était au collège, de nombreux adolescents et adultes le ressentent encore. C'est ce qui a fait le succès de son uvre, vendue à plus de 2 millions et demi d'exemplaires, et adaptée en anime et en pièce de théâtre.

Avis sur cet auteur (13)

Couverture du livre « Les liens du sang Tome 16 » de Shuzo Oshimi aux éditions Ki-oon

Ines Perluette @la_bibliotheque_de_perluette sur Les liens du sang Tome 16 de Shuzo Oshimi

Ceux qui connaissent la série le savent, nous ne sommes pas là pour prendre du bon temps. Comme toujours nous voyons le personnage s'enfoncer dans les ténèbres à cause du lien malsain qui l'emprisonne à sa mère depuis l'enfance. Ça se lit vraiment très (trop) vite, mais ça ne perd pas en intensité.

Couverture du livre « Welcome back, Alice Tome 6 » de Shuzo Oshimi aux éditions Pika

Ines Perluette @la_bibliotheque_de_perluette sur Welcome back, Alice Tome 6 de Shuzo Oshimi

Toujours aussi intense et dérangeant, mais toujours aussi addictif. Ce tome est rude, une fois débuté, je l'ai lu le plus rapidement possible, car je voulais savoir comment les événements allaient tourner. On sent que le dénouement approche, et c'est une véritable torture de devoir attendre.

Couverture du livre « Welcome back, Alice Tome 5 » de Shuzo Oshimi aux éditions Pika

Ines Perluette @la_bibliotheque_de_perluette sur Welcome back, Alice Tome 5 de Shuzo Oshimi

Mais quel malaise ! Attention, j'apprécie énormément cette lecture, mais côté émotions négatives ce tome nous gâte. Les scènes sont de plus en plus crues, et les émotions des personnages de plus en plus troublantes. La postface très personnelle de l'auteur apporte du contexte à la création de ce...
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Couverture du livre « Les liens du sang Tome 15 » de Shuzo Oshimi aux éditions Ki-oon

Ines Perluette @la_bibliotheque_de_perluette sur Les liens du sang Tome 15 de Shuzo Oshimi

Cette série reste toujours aussi éprouvante. Ce tome nous donne un nouvel éclairage sur les origines de la relation toxique entre Seiichi et sa mère, en nous offrant le récit de ses souvenirs à elle. De son enfance aux premières années de son fils, on voit grandir en elle ce qui l'entraînera elle et ses proches vers la tragédie. Les thèmes de l'emprise mentale et de la violence psychologique restent centraux et plongent le lecteur dans un véritable mal être qui confine au génie. Difficile de dire que l'on aime se faire malmener à ce point, mais ce récit reste aussi effroyable que fascinant.