Tous les hebdos en parlent, mais quel est l'avis de nos Explorateurs sur le dernier roman de Sarah Chiche ?
Tous les hebdos en parlent, mais quel est l'avis de nos Explorateurs sur le dernier roman de Sarah Chiche ?
Une petite fille de 15 mois ne comprend pas que son père est mort. La quête du père est longue et douloureuse et provoque une sorte de folie.
La famille est exilée d'Algérie: elle perd tout mais redevient riche grâce à l'ouverture d'une clinique modèle.
Un jour, elle rencontre une femme qui a connu son père en Algérie: une trace du père mais insuffisante, elle sombre dans la maladie mentale: elle veut mourir ou au moins dormir sans arrêt; elle s'est brouillée avec sa grand-mère et n'hérite de presque rien.
Un jour, on lui fait la surprise de lui montrer un film super 8: elle voit enfin le visage de son père, vivant. Il est très proche du bébé; la narratrice découvre qu'elle aimait son père et que celui-ci l'aimait. Une guérison miraculeuse survient que les médecins ne s'expliquent pas. Le traitement est arrêté. Elle fera des études et deviendra psychanalyste mais surtout, elle se met à écrire.
Touchant mais trop psychanalysé, paralysant les émotions. L'autobiographie a un côté que je ressens comme nombriliste.
Sarah chiche nous entraîne dans les méandres de la dépersonnalisation.L errance du personnage s accompagne à bon escient d une déstructuration de la chronologie de l histoire et l incarnation de la voix de l Autrice dans les différents personnage. Un bel hommage à Pessoa.
Ce roman m'a bouleversée. C'est le premier livre que je lis Sarah Chiche et je suis en totale admiration.
Je m'accrochais à sa violence passionnée, à sa souffrance et son incroyable force à incarner dans ses pages à la fois douloureuses et lumineuses ce père mort si jeune, Harry. La narratrice n'a pas connu son père, n'a aucun souvenir de lui, elle n'avait que 15 mois quand il est mort.
Sarah Chiche écrit de ses veines, les morsures indélébiles de l'existence, le manque d'amour, les silences, les diktats de la cellule familiale qui écrasent l'individu, la mort, la maladie et l'incroyable capacité de résilience des abîmés de la vie.
L'expression « mettre des mots sur les maux « prend ici toute sa signification. J'ai été bousculée, émue, reconnaissante aussi d'être comprise dans le fait de ne pas devoir « faire son deuil » comme si le temps effaçait le vide.
Je l'ai lu sans interruption afin d'être totalement en accord avec la voix, le tempo et le climat du livre entre 3 époques, celle d'aujourd'hui, mai 68 et la guerre d'Algérie. Des événements et des lieux qui ont aussi leur part d'importance dans la construction de la personnalité des personnages.
J'ai aimé dans la première partie l'enchaînement dans le même paragraphe de la voix de la narratrice à la trame de la narration, elles se confondent toutes les deux, sans cassure.
La deuxième partie empruntée exclusivement par la voix de la narratrice est plus fiévreuse, impérieuse. Les mots sont des flammes, des étoiles,
J'avais envie de me fondre dans ces mots. La littérature comme guérison.
Je vais certainement lire "les Enténébrés " pour connaître la branche maternelle d'une histoire familiale aussi sombre que passionnante.
Les explorateurs de la Rentrée
Avis de la page 100 .
L'écriture est sobre pudique sensible .
On sent le poids de l'émotion dans le portrait de cette famille pied noir et surtout de cet homme décédé très jeune entraînant la douleur absolue de l'abscence.
2 frères Armand et Harry qui se distinguent par un parcours opposé.
Le décès de l'un d'eux à 34ans marquera d'un sillon de douleur la famille entière sous le sceau du traumatisme générationnel.
Une belle plongée en abîme qui peut se révéler lumineuse ?!?!
A voir !
CHRONIQUE FINALE.
D'abord un deuil inachevé celui d'un père vécu comme une sorte d'entité sans visage puis une longue analyse systémique genèse de son mal-être.
2 frères Harry et Armand issus d'une grande famille de cliniciens prospères voient leur trajectoire se séparer quand Harry présente Eve sa future femme qui aura raison de sa inquiétude et de son destin.
Parsemé de tristesse et de désespoir ce récit n'en est pas moins le déroulement d'une explosion familiale qui ne sereconstruira que sur l'argent mais d'une bobine de film .
Long trajet de la catharsis de
Sarah Chiche dont le récit coule comme une évidence mais après reconstitution
Le style est fluide et détonnant par sa précision des ressenti On est dans la douleur,on vit le désespoir quasiment en direct
J'avoue que je n'aurais jamais lu un tel récit ayant connu un deuil très violent dans ma vie.
Je suis restée un peu abasourdie et chagrinée mais malgré tout assez épatée par la résilience de Sarah .
Une belle descente en abîme qui ne laisse pas du tout indifférent.
Je dois dire que ca n'a pas été un coup de cœur. Meme si je trouve certains passages bouleversants le côté témoignage qui sert un peu d'exutoire m' a un peu dérangé. Cependant je pense que cette particularité est certainement liée au fait que j'ai moi-même connu une descente aux enfers après un deuil violent et que Sarah Chiche a tout simplement ravivé une douleur que je pensais enfouie .
Une très belle lecture .
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