Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Dans un futur proche, une élection aux États-Unis a amené au pouvoir l’extrême extrême droite. Leila est une super bonne élève qui a un petit copain absolument pas musulman. Un jour elle est emmenée avec sa famille en pleine nuit vers un train puis un camp. Tous les musulmans doivent être regroupés. Est-ce que j'ai regretté que la seule solution imaginée dans un roman soit de mettre les gens dans des camps ? Oui ça sent un peu l’histoire est un éternel recommencement mais il n'empêche que ça aborde quand même une thématique nécessaire et de manière plutôt fine et assez délicate. J’ai apprécié la variété des personnes raflées avec les différents courants musulmans mais aussi les non pratiquants. Comment faire cohabiter des personnes qui pratiquent une religion de manière assez différente voire qui ne la pratiquent pas ? En tant qu’enfermé, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on se laisse faire ? Est-ce qu'on se révolte ? Comment se révolter dans un monde hyper connecté donc hyper surveillé ? Comment ce type d’horreurs peut-il encore se passer ? La technologie permet d'être beaucoup plus intrusif et de repérer la résistance. Quelles sont les conséquences de sa présence ? La peur des sanctions ? Quel type de sanction ? C’était intéressant et nécessaire. Niveau écriture/traduction je sais pas quelle est la part de l'un ou l'autre c'est simple voire très simple. L’écriture va droit au but sans frioritures ni effet de style. Ce coté un peu basique lui donne un petit côté page turner et très visuel donc accessible au plus grand nombre ce qui est important au vu du thème. C’est compliqué de le poser donc ça permet aussi de faire passer plus de messages qu'un texte qui serait plus élaboré.
C’est un texte plutôt réussi. Je ne suis pas forcément le public cible et ce n’est pas forcément ce que je recherche mais je vois l'intérêt d'avoir ce type de texte à disposition des plus jeunes.
Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog : https://lesfantasydamanda.wordpress.com
--- Comme d’habitude, je fais confiance aux éditions Bragelonne ---
Après mon coup de cœur inattendu pour La Fille sans passé, je n’ai pas hésité longtemps avant de demander Résistance en service de presse. Chaque livre de la collection BigBang des éditions Bragelonne est en effet une bonne surprise, si ce n’est plus. Et celui-ci ne fait pas exception à la règle !
Encore une fois, je remercie la maison d’édition pour l’envoi !
--- Une dystopie aux airs de roman contemporain ---
Et c’est probablement le plus effrayant ! Même s’il s’agit d’une fiction, cette histoire s’inspire de faits réels. L’islamophobie est déjà présente aux États-Unis, mais aussi dans d’autres pays, y compris en Europe. Et elle fait nombre de victimes. Mais que se passera-t-il lorsque la situation dégénéra ? Répéterons-nous les mêmes erreurs que durant la deuxième guerre mondiale ? J’espère que non !
Dès lors, quelle que soit mon opinion au sujet de ce livre, quels que soient ses défauts ou ses qualités, l’essentiel est bien le message qu’il transmet.
--- Au cœur d’un camp d’internement ---
Samira Ahmed retranscrit avec brio l’ambiance surréaliste dans laquelle sont plongées des milliers de personnes, alors qu’elles sont tirées de leur lit pour être conduites à Mobius, un site de détention pour musulmans situé dans le désert de Californie.
Comme vous pouvez l’imaginer, la tension est palpable. Celle-ci se nourrit d’ailleurs des divergences qui surgissent au sein de Mobius. Certains désirent en effet obéir sans se faire remarquer, voire aider leurs geôliers à mieux les enchaîner dans le but d’obtenir quelques privilèges. Mais d’autres souhaitent se battre, bien évidemment. En toute honnêteté, j’ignore dans quel camp je me trouverais si je devais vivre ce genre de situation et souhaite ne jamais le découvrir !
Tout ça pour vous dire que l’auteure a construit avec beaucoup de finesse la dynamique d’un tel endroit.
--- Une héroïne un peu tête brûlée ---
Même si Layla fait montre d’un courage exemplaire, m’attacher à elle n’a pas été une mince affaire. En effet, elle passe son temps à dépasser les règles qu’on lui impose, des règles certes injustes, mais qui sont synonymes de conséquences – de punition ! – si elle se fait prendre. C’est alors toute sa famille qu’elle met en danger, ce qu’elle regrette dès lors qu’elle prend conscience de ses actes.
Or, ce comportement téméraire m’a tapée sur les nerfs durant la première moitié du livre. Même si sa colère est justifiée, elle la pousse à commettre des actes irréfléchis et oblige ses proches à la protéger d’elle-même, ou tout du moins à essayer. Et je trouve ça dommage, sachant que cette impulsivité n’est pas en adéquation avec son éducation et l’intelligence dont elle fait preuve le reste du temps.
Mais passons ! Layla finit par comprendre que résister, ce n’est pas foncer tête baissée. Et c’est là que les choses sérieuses ont pu commencer…
--- Quelques petits couacs dans la construction de l’intrigue ---
Alors qu’elle est emmenée de force à Mobius, Layla sait qu’elle ne reverra pas David, son petit ami, avant longtemps. Ou peut-être jamais, qui sait ? Et si l’idée de le retrouver est un véritable moteur pour elle, pour ma part, je m’en suis rapidement lassée. Après tout, il s’agit d’une romance d’adolescents. Mais, je l’admets, elle apporte beaucoup à l’histoire ! J’aurais simplement aimé qu’elle se déroule autrement.
En outre, le synopsis fait mention d’alliés inattendus au sein du camp d’internement. Je ne veux pas trop en dire, mais sachez que Layla recevra de l’aide de la part d’un garde. Et bien que très utile, cette partie de l’histoire m’a fait lever les yeux au ciel à plusieurs reprises, car leur relation ne tarde pas à basculer dans le cliché. Dommage !
--- Quel final ! ---
Alors que les deux premiers tiers du livre sont relativement lents – mais ce n’est pas un reproche -, le dénouement va crescendo, nous emportant dans un tourbillon d’événements dont on ignore l’issue. La résistance va-t-elle porter ses fruits ? Je ne vous dirai rien, mais sachez qu’il m’était impossible de lâcher le roman avant de l’avoir terminé !
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